Agathon Léonard (1841-1923) et le Jeu de l'écharpe Bien qu’il soit considéré comme appartenant au mouvement Art Nouveau, Agathon Léonard se démarque des artistes phares de cette période en n’aspirant pas à l’œuvre unique. En effet, ses créations sont élaborées pour des modeleurs et produites en plus grand nombre, dans des matériaux aussi divers que le bronze ou la céramique. Le Jeu de l’écharpe est une œuvre majeure dans sa carrière. L'artiste innove dans le drapé et le rythme de ses sculptures, en représentant l’ampleur et le gonflement des tissus, l’amplitude des mouvements. Le nom de surtout du "Jeu de l’Echarpe" a été établi dès le début du XXème siècle par la manufacture dans son Catalogue d’ouvrages de sculpteurs contemporains. Le projet de la série des danseuses trouve son origine au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1897. A cette occasion, Alexandre Sandier, alors directeur artistique de la manufacture de Sèvres (de 1896 à sa mort en 1916), découvre « Dix maquettes [en terre cuite] représentant le jeu des écharpes (projet pour la décoration d’un foyer de danse)», et décide de les produire en biscuit. Sandier fait alors rentrer l’Art Nouveau dans la production de la manufacture. Si à l’origine les danseuses n’étaient pas destinées à former un surtout de table, le projet va connaître un franc succès et prendre la forme d’un surtout dont la disposition pourra être modifiée à volonté.Le surtout est composé de quinze danseuses : N°1 Danseuse aux flambeaux à gauche, N°2 Danseuse chantant, N°3 Danseuse au bracelet, N°4 Danseuse au tambourin à droite, N°5 Danseuse au cothurne, N°6 Danseuse au tambourin à gauche, N°7 Danseuse à la marguerite, N°8 Danseuse aux pipeaux, N°9 Danseuse relevant sa jupe, N°10 Danseuse aux cymbales, N°11 Danseuse à l'écharpe au pied droit levé, N°12 Danseuse à l'écharpe au genou levé, N°13 Danseuse à l'écharpe aux pieds invisibles, N°14 Danseuse à l'écharpe au pied gauche levé, N°15 Danseuse aux flambeaux à droite. Si ces dénominations ne sont pas forcément celles de l’artiste ou de la manufacture, elles semblent être désormais établies car reprises par les musées et institutions culturelles. Le surtout complet comporte également trois socles en biscuit: un de section ronde pour la danseuse aux pipeaux (n°8) et deux plus petits de section ovale pour les danseuses aux flambeaux (n°1 et 15). Chacune des figures est individualisée par sa tenue et sa coiffure. Les robes semblent faites dans un tissu plissé et fluide accompagnant les mouvements et accentuant la légèreté des statues, tout comme les amples écharpes que certaines lancent dans les airs, tandis que d’autres les portent autour de la taille. Elles traduisent l’idéal féminin de l’époque, mais aussi l’esprit Art Nouveau. On associe souvent ce surtout du "Jeu de l’Echarpe" aux chorégraphies contemporaines de la danseuse américaine Loïe Fuller et sa manière de faire jouer les tissus fluides et la lumière. Finalement, présenté à l’Exposition Universelle de 1900, le surtout fut considéré comme la pièce maîtresse de l’évènement. La reconnaissance fut telle que l’Etat français a offert, sous forme de présents diplomatiques, le surtout complet du "Jeu de l’Echarpe" à l’empereur et à l’impératrice de Russie, Nicolas II et Alexandra Fedorovna. Par la suite, le 17 avril 1902, le tsar fit livrer les danseuses à l’Ermitage en tant que première œuvre Art Nouveau. Pour un travail complet sur cet ensemble, voir le catalogue d'exposition par Elisabeth GUILBAUD, Catalogue raisonné des figures et bustes féminins de la collection des biscuits du MNCS 1897-1910, 1982-83; et le catalogue d'exposition Agathon Léonard, le geste Art Nouveau , La Piscine, musée d'Art et d'Industrie André-Diligent, Roubaix, 11 mars - 26 octobre 2003.

DEUX STATUETTES EN BISCUIT DE SEVRES (PREMIERE GRANDEUR) DU DEBUT DU XXEME SIECLE, DITES « DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A GAUCHE » ET «DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A DROITE»

« DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A GAUCHE »: MARQUES EN CREUX N°15 ET SEVRES DANS UN MEDAILLON, S/1923/DN DANS UN CARTOUCHE POUR 1923, PATE DURE NOUVELLE, MD, O POUR LE VISA DE PAUL DUCUING; «DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A DROITE» : MARQUES EN CREUX N°1 ET SEVRES DANS UN MEDAILLON, LG POUR LOUIS GUENEAU, 1900 ET 10

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DEUX STATUETTES EN BISCUIT DE SEVRES (PREMIERE GRANDEUR) DU DEBUT DU XXEME SIECLE, DITES « DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A GAUCHE » ET «DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A DROITE»
« DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A GAUCHE »: MARQUES EN CREUX N°15 ET SEVRES DANS UN MEDAILLON, S/1923/DN DANS UN CARTOUCHE POUR 1923, PATE DURE NOUVELLE, MD, O POUR LE VISA DE PAUL DUCUING;
«DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A DROITE» : MARQUES EN CREUX N°1 ET SEVRES DANS UN MEDAILLON, LG POUR LOUIS GUENEAU, 1900 ET 10

Chacune représentée debout et droite, vêtue d'une longue robe dont le drapé est retenu par un large ruban orné de rinceaux de fleurs; les cheveux tombant sur les épaules en boucles anglaises encadant leur visage et maintenus par un bandeau orné; elles tiennent dans leurs mains une paire de flambeaux dont les flammes partent respectivement vers la gauche ou vers la droite; bras de la "danseuse aux flambeaux à gauche" restaurés, très petits éclats
Hauteur: 56 cm. (22 in.)
Hauteur: 57,5 cm. (22 3/5 in.)

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TWO EARLY 20TH CENTURY SEVRES BISCUIT FIGURES OF THE « DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A GAUCHE » AND THE «DANSEUSE AUX FLAMBEAUX A DROITE»

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