Lot Essay
Ce collage est à mettre en relation avec les lots 213 et 214 de cette vente.
Après onze ans de fermeture, la galerie-librairie Jeanne Bucher rouvre ses portes sur le boulevard Montparnasse en 1936. Dans la foulée, la galeriste d’avant-garde décide de publier les poèmes-collages de son ami Georges Hugnet. Jeanne Bucher est connue pour ses publications d’auteurs étrangers établis à Paris, parmi lesquels Max Ernst, dont elle édite les Histoires naturelles en 1926. En dépit des dificultés économiques qui planent au milieu des années 1930, elle souhaite ofrir aux poèmes-collages, qu’elle considère comme une contribution majeure d’Hugnet à l’art de son temps, un écrin à leur mesure. Hugnet, pour sa part, désire que la totalité des quatre-vingt collages existants fgurent dans l’ouvrage. Bientôt, il annonce à Bucher son intention de collaborer avec Marcel Duchamp pour la conception du livre, notamment pour la couverture, pour laquelle est choisie une photographie de son oeuvre Why not sneeze, Rose Sélavy ? (Schwartz, nos. 391 et 444). Il s’agit aussi pour Duchamp de réaliser une oeuvre originale, la Couverture-Cigarette, pour l’édition limitée de luxe. Cette nouvelle enchante Bucher, qui comprend l’atout commercial que représente la participation de Duchamp, même si celle-ci ne va pas sans coûts supplémentaires. Pour assurer la viabilité du projet, la sélection de poèmes-collages doit donc être drastiquement réduite à vingt. L’ouvrage, qui comporte le présent collage en planche neuf compte encore à ce jour parmi les livres emblématiques du mouvement surréaliste. La totalité des quatre-vingt poèmes-collages initialement prévus pour La septième face du dé fut conservée par l’artiste. Les feuilles furent progressivement ofertes ou vendues à regret au cours de sa vie, certaines d’entre elles ayant notamment été acquises par le Metropolitan Museum of Art à New York et l’Art Institute de Chicago. La présente oeuvre fut le dernier poème-collage conservé par Myrtille Hugnet jusqu’à sa disparition. Sa vente représente à ce titre une occasion unique de s’approprier un fragment de l’histoire du surréalisme.
Après onze ans de fermeture, la galerie-librairie Jeanne Bucher rouvre ses portes sur le boulevard Montparnasse en 1936. Dans la foulée, la galeriste d’avant-garde décide de publier les poèmes-collages de son ami Georges Hugnet. Jeanne Bucher est connue pour ses publications d’auteurs étrangers établis à Paris, parmi lesquels Max Ernst, dont elle édite les Histoires naturelles en 1926. En dépit des dificultés économiques qui planent au milieu des années 1930, elle souhaite ofrir aux poèmes-collages, qu’elle considère comme une contribution majeure d’Hugnet à l’art de son temps, un écrin à leur mesure. Hugnet, pour sa part, désire que la totalité des quatre-vingt collages existants fgurent dans l’ouvrage. Bientôt, il annonce à Bucher son intention de collaborer avec Marcel Duchamp pour la conception du livre, notamment pour la couverture, pour laquelle est choisie une photographie de son oeuvre Why not sneeze, Rose Sélavy ? (Schwartz, nos. 391 et 444). Il s’agit aussi pour Duchamp de réaliser une oeuvre originale, la Couverture-Cigarette, pour l’édition limitée de luxe. Cette nouvelle enchante Bucher, qui comprend l’atout commercial que représente la participation de Duchamp, même si celle-ci ne va pas sans coûts supplémentaires. Pour assurer la viabilité du projet, la sélection de poèmes-collages doit donc être drastiquement réduite à vingt. L’ouvrage, qui comporte le présent collage en planche neuf compte encore à ce jour parmi les livres emblématiques du mouvement surréaliste. La totalité des quatre-vingt poèmes-collages initialement prévus pour La septième face du dé fut conservée par l’artiste. Les feuilles furent progressivement ofertes ou vendues à regret au cours de sa vie, certaines d’entre elles ayant notamment été acquises par le Metropolitan Museum of Art à New York et l’Art Institute de Chicago. La présente oeuvre fut le dernier poème-collage conservé par Myrtille Hugnet jusqu’à sa disparition. Sa vente représente à ce titre une occasion unique de s’approprier un fragment de l’histoire du surréalisme.