BAGUE SCULPTURE "NARCISO" EN OR, PAR BRUNO MARTINAZZI
BRUNO MARTINAZZITa bouche aux lèvres d'or n'est pas en moi pour rire.” Paul Eluard, Capitale de douleur, 1926Dans l’autre, Narcisse ne fait l’expérience que de lui-même. La rencontre est née morte. L’expérience vaut pour l’homme. Le mythe nous renvoie à la représentation des choses dans leur acuité première, naïve et tragique, comme la mère des vérités. Martinazzi pose humblement et met en éveil. Il invite à dépasser le miroir, à  vivre l’expérience salutaire de la différence, à aimer comme soi-même la réalité de l’autre : à entrer en relation.(1) Passant  par le fragment comme symbole d’une unité plus grande, Martinazzi est en quête de sens, de valeurs humaines et spirituelles. Dans le marbre ou l’or, il sculpte sa pensée, belle, altruiste. La pièce se fait médiatrice de cette utopie. L’habileté est de la rendre si parlante. Sa présence est dans le volume énigmatique qui questionne, dans la segmentation qui laisse notre imaginaire se développer, dans le rendu sensuel- velouté du  traitement de l’or, courbure de la lèvre- qui attire.  Formidable  message d’amour et de confiance, le bijou  révèle ce qui fait  sens par la réflexion des sens. Quel paradoxe de fondre dans un bijou, symbole de légèreté et de fatuité, des messages d’une telle profondeur ! Serein et bouleversant même, m’aime lui aurait dit Echo. Sensible, épris de  beauté, Martinazzi est de ceux, rares, comme Jar, dont les bijoux portent en eux une autre dimension.  Il capte dans l’humanité quelque chose de profond, d’intemporel,  « que  nous ne pouvons pas toucher et qui ne veut pas mourir ».(2)  M. H.1: In Memory maps,  Die neue Sammlung2: Die neue Sammlung"Your mouth with lips of gold is not for laughs" Paul Eluard, Capital of Pain, 1926In others, Narcissus can experience only himself. The meeting is stillborn. The experience applies to man. The myth leads us to reflect on things in the sharp focus of their primal, tragic naivete, like the mother of truth. Martinazzi's modesty awakens. His is an invitation to look beyond the mirror, to live the salutary experience of difference, to love the reality of others as yourself: to experience the relationship .(1) By using a fragment as a symbol of a greater unity, Martinazzi seeks meaning, human values and spiritual values. In marble or gold, he sculpts his beautiful, altruistic thoughts. The piece is the go-between for this utopia. The genius lies in making it so expressive. Its presence is in the questions raised by the enigmatic volume, in the segmentation that leaves our imagination free to roam, in the sensual rendition - the velvet smooth finish of the gold, the curve of the lip - that attracts.  A powerful message of love and trust, the piece reveals what makes sense by its consideration of the senses. How paradoxical to imbue a piece of jewellery - the symbol of frivolity and conceit - with such profound messages! Serene to the point of being deeply moving, Sensitive, besotted with beauty, Martinazzi is - like Jar - one of those rare individuals whose jewellery embodies a different dimension.  In its humanity it captures something profound and timeless "that we cannot touch and which does not want to die" . (2)M. H.1: In Memory maps,  Die neue Sammlung2: Die neue Sammlung
BAGUE SCULPTURE "NARCISO" EN OR, PAR BRUNO MARTINAZZI

Details
BAGUE SCULPTURE "NARCISO" EN OR, PAR BRUNO MARTINAZZI
De forme pyramidale conçue comme une sculpture soclée sur le pied de la bague, ornée d’un coin de bouche, d’un motif de vagues et gravée « dumque sitim sedare cupit, sitis altera creuit, dumque bibit, uisae correptus imagine formae spem sine corpore amat, corpus putat esse, quod umbra est. Ovidius – Metamorphoseon III – 415 », poids brut : 21.97 gr., monture en or jaune 18k (750)
Signée Martinazzi
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A GOLD 'NARCISO' RING, BY BRUNO MARTINAZZI

Lot Essay

La gravure est un passage des Métamorphoses d'Ovide se traduisant par
"et tandis qu'il désire apaiser sa soif, une autre soif grandit en lui : en buvant, il est saisi par l'image de la beauté qu'il aperçoit. Il aime un espoir sans corps, prend pour corps une ombre."

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