Lot Essay
Masque baoulé d’une grande pureté et à l’expression saisissante. Voir Meauzé (P., L’art Nègre, Sculpture, Paris, 1967, p.164, fig.2) pour un masque très proche certainement réalisé par le même artiste ou le même atelier et provenant de l’ancienne collection Maurice Nicaud. Ces masques au front bombé présentent tous deux le même traitement au niveau de la coiffure formée par une série de lignes suivant trois arcs de cercle, des sourcils fortement prononcés, un nez épaté et pointu, des yeux protubérants en amande fendus d’une ligne courbe, et une bouche délicatement entrouverte.
Bien que de traitement légèrement différent, ce masque s’apparente également, du moins par sa typologie, au célèbre masque dit « du maître de Vlaminck » (Fischer, E., Homberger, L., 2015, ill.126). D’après Boyer (A.-M., 2008, pl.13), ce type de masque à corne illustre le « dualisme propre à l’univers baoulé », confrontant le village à l’espace sauvage. N’étant ni le fruit du hasard, ni un choix purement esthétique, la présence de cornes est « l’expression d’une prolongation de l’individu au-delà du corps social, en relation intime avec une vie animale autrefois proche des villages ». Le contraste entre civilisation et monde sauvage est renforcé par la douce apparence du visage.
Bien que de traitement légèrement différent, ce masque s’apparente également, du moins par sa typologie, au célèbre masque dit « du maître de Vlaminck » (Fischer, E., Homberger, L., 2015, ill.126). D’après Boyer (A.-M., 2008, pl.13), ce type de masque à corne illustre le « dualisme propre à l’univers baoulé », confrontant le village à l’espace sauvage. N’étant ni le fruit du hasard, ni un choix purement esthétique, la présence de cornes est « l’expression d’une prolongation de l’individu au-delà du corps social, en relation intime avec une vie animale autrefois proche des villages ». Le contraste entre civilisation et monde sauvage est renforcé par la douce apparence du visage.