Lot Essay
Le comité Sérusier a confirmé l’authenticité de cette œuvre.
En septembre 1888, Sérusier rencontre Paul Gauguin à Pont-Aven et se lance, avec ses encouragements, dans une recherche picturale inédite. Les couleurs disposées en aplats, la simplifcation des formes, délimitées par un contour plus sombre, deviennent les vecteurs d’un langage centré sur l’émotion et non plus une retranscription réaliste de la nature. Ces premières expérimentations aboutissent à une petite huile sur bois désormais célèbre : Le talisman (Musée d ‘Orsay, Paris). Bientôt, Sérusier souhaite à son tour “transmettre à ses amis le ‘message’ de Gauguin : plutôt que de peindre la nature comme on la perçoit, on doit la représenter, la transmuter dans un jeu de couleurs vives en accentuant les arabesques originales simples et expressives pour le plaisir de l’oeil” (J. Rewald, Post-Impressionism from Van Gogh to Gauguin, New York, 1956, p. 275). Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Maurice Denis, Félix Vallotton et Paul Ranson louent le synthétisme et le cloisonnisme de Sérusier, et forment bientôt leur propre groupe, les Nabis. Membre fondateur de l’Ecole de Pont-Aven, Sérusier retourne souvent en Bretagne afn de travailler aux côtés de Paul Gauguin, Emile Bernard et Meyer de Haan. A leurs yeux, Pont-Aven et Le Pouldu tout proche, ainsi que la quiétude intemporelle et préservée des bretons ofrent un contraste spectaculaire avec la vie parisienne. Bretonne allaitant révèle toute la beauté et la simplicité de l’existence des paysans de cette région, et illustre à la perfection la tendresse de Sérusier à l’égard de cette précieuse source d’inspiration.
In September 1888, Sérusier met Paul Gauguin in Pont-Aven and under his influence began to experiment with a new style of painting in which simple forms and flat colors were chosen for emotional rather than descriptive reasons. These early experiments resulted in Sérusier executing the now celebrated small panel : Le talisman (Musée d’Orsay, Paris). In explaining this work, Sérusier “conveyed to his friends Gauguin’s’ message that instead of copying nature as one perceived it, one should represent it, transmute it into a play of vivid colors, emphasizing simple, expressive, original arabesques for the pleasure of the eye” (J. Rewald, Post-Impressionism from Van Gogh to Gauguin, New York, 1956, p. 275). Those young artists - Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Maurice Denis, Felix Vallotton and Paul Ranson - who applauded Sérusier’s synthetism or cloisonnism as they alternately called it, formed a separate group who called themselves after the Hebrew word for prophet, the Nabis.
Sérusier returned to Brittany for the next few summers, working alongside Gauguin, Bernard and Meyer de Haan and became a pivotal member of the school of Pont-Aven. Pont-Aven and nearby Le Pouldu represented for these artists a dramatic visual contrast to Paris. The Breton culture and way of life was quite distinctive in its unspoiled, timeless tranquility. Bretonne allaitant reveals the beauty and simplicity of life in the region and perfectly displays Sérusier’s preoccupation with this rich source of visual material.
En septembre 1888, Sérusier rencontre Paul Gauguin à Pont-Aven et se lance, avec ses encouragements, dans une recherche picturale inédite. Les couleurs disposées en aplats, la simplifcation des formes, délimitées par un contour plus sombre, deviennent les vecteurs d’un langage centré sur l’émotion et non plus une retranscription réaliste de la nature. Ces premières expérimentations aboutissent à une petite huile sur bois désormais célèbre : Le talisman (Musée d ‘Orsay, Paris). Bientôt, Sérusier souhaite à son tour “transmettre à ses amis le ‘message’ de Gauguin : plutôt que de peindre la nature comme on la perçoit, on doit la représenter, la transmuter dans un jeu de couleurs vives en accentuant les arabesques originales simples et expressives pour le plaisir de l’oeil” (J. Rewald, Post-Impressionism from Van Gogh to Gauguin, New York, 1956, p. 275). Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Maurice Denis, Félix Vallotton et Paul Ranson louent le synthétisme et le cloisonnisme de Sérusier, et forment bientôt leur propre groupe, les Nabis. Membre fondateur de l’Ecole de Pont-Aven, Sérusier retourne souvent en Bretagne afn de travailler aux côtés de Paul Gauguin, Emile Bernard et Meyer de Haan. A leurs yeux, Pont-Aven et Le Pouldu tout proche, ainsi que la quiétude intemporelle et préservée des bretons ofrent un contraste spectaculaire avec la vie parisienne. Bretonne allaitant révèle toute la beauté et la simplicité de l’existence des paysans de cette région, et illustre à la perfection la tendresse de Sérusier à l’égard de cette précieuse source d’inspiration.
In September 1888, Sérusier met Paul Gauguin in Pont-Aven and under his influence began to experiment with a new style of painting in which simple forms and flat colors were chosen for emotional rather than descriptive reasons. These early experiments resulted in Sérusier executing the now celebrated small panel : Le talisman (Musée d’Orsay, Paris). In explaining this work, Sérusier “conveyed to his friends Gauguin’s’ message that instead of copying nature as one perceived it, one should represent it, transmute it into a play of vivid colors, emphasizing simple, expressive, original arabesques for the pleasure of the eye” (J. Rewald, Post-Impressionism from Van Gogh to Gauguin, New York, 1956, p. 275). Those young artists - Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Maurice Denis, Felix Vallotton and Paul Ranson - who applauded Sérusier’s synthetism or cloisonnism as they alternately called it, formed a separate group who called themselves after the Hebrew word for prophet, the Nabis.
Sérusier returned to Brittany for the next few summers, working alongside Gauguin, Bernard and Meyer de Haan and became a pivotal member of the school of Pont-Aven. Pont-Aven and nearby Le Pouldu represented for these artists a dramatic visual contrast to Paris. The Breton culture and way of life was quite distinctive in its unspoiled, timeless tranquility. Bretonne allaitant reveals the beauty and simplicity of life in the region and perfectly displays Sérusier’s preoccupation with this rich source of visual material.