Lot Essay
L'inventaire de l'atelier de Mathieu-Guillaume Cramer, dressé après le décès de son épouse en 1783, donne une image d'une production relativement importante à l'époque puisqu'il ne comportait pas moins de cinq établis. Y sont décrits plus de deux cent meubles, à des degrés divers de finition. Les comptes font apparaître le fait qu'il revendait des meubles produits par ses confrères, parmi lesquels R.V.L.C., Petit, mais aussi Roussel, Topino, Vassou, Ancellet, Canabas, Dautriche et Feuerstein. Marchand-ébéniste originaire de Rhénanie du Nord, Cramer se fixe à Paris où il travaille comme ouvrier libre dans le faubourg Saint-Antoine, avant d'être reçu à la maîtrise en 1771. Quelques années plus tard, il se fixe rue du Bac pour développer ses activités commerciales auprès d'une clientèle privée. En 1790, il doit suspendre ses paiements, alors qu'il a encore en magasin plus de 15.000 livres de marchandises. L'ébéniste meurt en 1804.
Influencé par les théoriciens et les ornemanistes qui prônent un retour à la nature et aux décors à l'antique, Mathieu-Guillaume Cramer excelle dans la création de meubles à décor de marqueterie à motifs géométriques sur fond de bois clair (citronnier ou sycomore) dit bois gris. Sa fantaisie le porte à jouer sur les motifs et les teintes des bois. La fleurette quadrilobée, qui est à la base de ses compositions, apparaît au gré de son imagination dans des encadrements divers, telles que lignes arrondies, formes géométriques ou losanges.
Le présent bureau est à rapprocher notamment de celui sur lequel repose son cartonnier, conservé au ministère de la Marine à Paris, place de la Concorde (reproduit par V. Goudot-Malherbe,"L'histoire fastueuse de l'hôtel de la marine", L'Estampille - L'objet d'Art, no. 311, p. 71). Par ailleurs, deux bonheur-du-jour offrant une marqueterie de coeurs et de losanges entrelacés identique à la nôtre, également estampillés Cramer, se trouvaient dans l'ancienne collection Wildenstein puis Ojjeh (vente Sotheby's, Monaco, 25 juin 1979, lot 55) pour l'un et pour l'autre à Versailles (reproduit dans M. A. Paulin, "Un maître ébéniste du XVIIIe siècle. Mathieu-Guillaume Cramer", L'Estampille - L'Objet d'Art, no. 341, novembre 1999).
Influencé par les théoriciens et les ornemanistes qui prônent un retour à la nature et aux décors à l'antique, Mathieu-Guillaume Cramer excelle dans la création de meubles à décor de marqueterie à motifs géométriques sur fond de bois clair (citronnier ou sycomore) dit bois gris. Sa fantaisie le porte à jouer sur les motifs et les teintes des bois. La fleurette quadrilobée, qui est à la base de ses compositions, apparaît au gré de son imagination dans des encadrements divers, telles que lignes arrondies, formes géométriques ou losanges.
Le présent bureau est à rapprocher notamment de celui sur lequel repose son cartonnier, conservé au ministère de la Marine à Paris, place de la Concorde (reproduit par V. Goudot-Malherbe,"L'histoire fastueuse de l'hôtel de la marine", L'Estampille - L'objet d'Art, no. 311, p. 71). Par ailleurs, deux bonheur-du-jour offrant une marqueterie de coeurs et de losanges entrelacés identique à la nôtre, également estampillés Cramer, se trouvaient dans l'ancienne collection Wildenstein puis Ojjeh (vente Sotheby's, Monaco, 25 juin 1979, lot 55) pour l'un et pour l'autre à Versailles (reproduit dans M. A. Paulin, "Un maître ébéniste du XVIIIe siècle. Mathieu-Guillaume Cramer", L'Estampille - L'Objet d'Art, no. 341, novembre 1999).