Lot Essay
Christiane Falgayrettes nous remémore dans son ouvrage Support de rêves, catalogue de l’exposition éponyme organisée en 1989 par la fondation Dapper ces quelques mots d’André Breton tout en questionnant l’essence des appui-têtes : « ‘La trouvaille d’objet remplit rigoureusement le même office que le rêve’. Alors que dire de la recherche d’objets qui serait eux-mêmes destinés à favoriser le rêve ? Sans doute l’approche se veut ici essentiellement esthétique, mais ne repose-t-elle pas dans ses prémices sur quelques confusions du rêve et de la réalité ? »
De toute évidence, les appui-têtes, et singulièrement ceux qui sont taillés et construits avec beaucoup de soin, sont perçus comme des objets personnels, peut-être investis d’une dimension spirituelle qui pourrait avoir un effet sur les rêves…
Le psychanalyste Werner Muensterberger dans la préface de l'ouvrage cité nous éclaire sur la notion et la valeur du rêve : « On peut dire de manière générale que le rêve manifeste est toujours obscur, même s’il semble simple et logique de prime abord. Pour le rêveur indigène, il n’existe pas de rêve qui ne constitue en soi une énigme, dont les composantes ne sont porteuses d’un symbolisme qui signale divers messages ou présages. Les images oniriques sont censées témoigner d’une expérience mystérieuse, totalement décalée par rapport à la sphère de la réalité consciente. Ceux dont admirons le magnifique travail connaissent bien les dehors changeants de la pensée onirique. Qu’elle revête l’apparence de bons ou mauvais présages, de démons d’esprits malins ou de désirs bannis en d’autres circonstances, elle nous oblige à admettre la relativité de la réalité psychique et objective. Les interprètes indigènes ignorent peut-être les motivations et aspirations inconscientes dont les signes et les symboles du rêve portent la trace, mais ils ont pleinement conscience d’entrevoir par ce biais l’univers ou monde spirituel du rêveur. »
De toute évidence, les appui-têtes, et singulièrement ceux qui sont taillés et construits avec beaucoup de soin, sont perçus comme des objets personnels, peut-être investis d’une dimension spirituelle qui pourrait avoir un effet sur les rêves…
Le psychanalyste Werner Muensterberger dans la préface de l'ouvrage cité nous éclaire sur la notion et la valeur du rêve : « On peut dire de manière générale que le rêve manifeste est toujours obscur, même s’il semble simple et logique de prime abord. Pour le rêveur indigène, il n’existe pas de rêve qui ne constitue en soi une énigme, dont les composantes ne sont porteuses d’un symbolisme qui signale divers messages ou présages. Les images oniriques sont censées témoigner d’une expérience mystérieuse, totalement décalée par rapport à la sphère de la réalité consciente. Ceux dont admirons le magnifique travail connaissent bien les dehors changeants de la pensée onirique. Qu’elle revête l’apparence de bons ou mauvais présages, de démons d’esprits malins ou de désirs bannis en d’autres circonstances, elle nous oblige à admettre la relativité de la réalité psychique et objective. Les interprètes indigènes ignorent peut-être les motivations et aspirations inconscientes dont les signes et les symboles du rêve portent la trace, mais ils ont pleinement conscience d’entrevoir par ce biais l’univers ou monde spirituel du rêveur. »
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