APPUI-TETE
A TAMI ISLANDS HEADREST
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APPUI-TETEA TAMI ISLANDS HEADREST

Iles Tami, Golf Huon, Province de Morobé, Papouasie Nouvelle-Guinée

Details
APPUI-TETE
A TAMI ISLANDS HEADREST
Iles Tami, Golf Huon, Province de Morobé, Papouasie Nouvelle-Guinée
Hauteur: 14.5 cm. (5 7/8 in.)
Provenance
Collecté vers 1898-1899 par Lajos Biro (1856-1931)
Néprajzi Museum, Budapest, numéro 56804
Collection Walter Randel, New York
John et Marcia Friede, New York, acquis auprès de ce dernier
Collection Jolika, Fine Arts Museums de San Francisco, deYoung Museum, inv. no.L05.1.56, Don de Marcia et John Friede (acquis en partie avec les fonds de la Evelyn A.J. Hall Charitable Trust).
Literature
Bodrogi, T., Art in North-East New Guinea, Budapest, Maison d'édition de l'Académie hongroise des sciences, 1961, figure 74
Friede, J. A. et al (ed.), New Guinea Art: Masterpieces from the Jolika Collection of Marcia and John Friede, San Francisco, 2005, Volume 1, p.410 et Volume 2, 146; cat. no.377
Exhibited
Fine Arts Museums of San Francisco, deYoung Museum, San Francisco, 15 octobre 2005 - 18 octobre 2012
Special notice
"+" VAT at a rate of 20% will be payable on both the hammer price and the Buyer’s premium. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds).
Further details
Collected before 1900, the Biro headrest ranks among one of the earliest works of art from New Guinea to be seen in Europe. As noted by Welsch (2005: 11-12), some of the very first collections of New Guinea works of art were made by the London Missionary Society in the 1870's. By the 1880's, traders and planters in Germany and parts of Australia were starting to arrive. The Germans named their annexed territory Kaiser-Wilhelmland, and the early explorers, intrigued by the exoticism of these new-found lands and people, started the practice of trading aboard ships. Here, the nearby villagers would paddle their canoes up to the vessel to barter on board. It is only after 1900, when the Germans, Dutch and British managed to consolidated their control is there a more organized effort to explore and record the lands and cultures of New Guinea. One of the first of the early collectors to take a more methodological approach to collecting in New Guinea before 1900 was the Hungarian anthropologist, Lajos Biro, who lived there from 1896 - 1902. 'His work in the Huon Gulf is particularly significant, and he took two New Guinean women as wivesand had unprecedented access to many villages' (op. cit.). The present headrest is clearly one of those rare jewels he was able to access.

The Biro headrest is a force of Tami artistic invention. Headrests were a particular form in which Tami Islands artists of the Huon Gulf region excelled. These can be divided into four categories: one with a central human figure, another with two human figures, a third with a central animal support, and fourth with abstract linear or geometric forms. The artist of the Biro headrest has taken the typical composition of two figures back-to-back, which are normally kneeling, and instead the contorted bodies in mirror image with the torsos are stretched diagonally into backbends, and the customarily curvilinear legs are here reduced to tiny circular forms as the splayed hands dearly grasp the bottom edge, as if to maintain balance, achieving exquisite tension. As Friede describes, 'the torsos are extremely flattened so that when viewed from the end the heads of the figures appear to be noses on the end of triangular pig-like faces, with the breasts serving as eyes and the navels as mouths. The kind of visual pun or double imaging marks the best of Tami art' (2005: 146). The highly developed patina on this headrest attests to years of use before it was collected. For a related headrest with two figures, of more classical composition, from the Barbier-Mueller collection, see Newton (ed.) 1999, p.208, figure 7.
Sale room notice
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Brought to you by

Chloé Beauvais
Chloé Beauvais

Lot Essay

Collecté avant 1900, l'appui-tête de Biro compte parmi les premières oeuvres d'art de Nouvelle-Guinée à être vues en Europe. Comme l'a noté Welsch (2005: 11-12), certaines des premières collections d'oeuvres de Nouvelle-Guinée ont été constituées par la London Missionary Society dans les années 1870. Vers 1880, des commerçants et des planteurs allemands ainsi que certains australiens commencèrent à arriver. Les Allemands appelèrent leur territoire Kaiser-Wilhelmland, et les premiers explorateurs, intrigués par l'exotisme de ces terres nouvellement découvertes et par sa population, se mirent à commercer à bord de navires. Ici, les habitants des villages alentours les rejoignaient à l'aide de leurs pirogues afin de se livrer au troc. Ce n'est qu'après 1900, lorsque les Allemands, Hollandais et Britanniques réussirent à consolider leur contrôle, que l'on s'efforçât d'explorer et d'enregistrer les terres et les cultures de la Nouvelle-Guinée de façon plus organisée. L'un des premiers collectionneurs à adopter une approche plus méthodique de la collecte en Nouvelle-Guinée avant 1900, fut l'anthropologue hongrois Lajos Biro qui y vécut de 1896 à 1902. "Son travail dans le Golfe Huon est particulièrement important [...], il prit deux femmes néo-guinéennes comme épouses [...] et eut un accès sans précédent à de nombreux villages" (op. cit.). L'appui-tête présenté ici est l'un de ces rares joyaux, auquel il a pu avoir accès.

L'appui-tête de Biro représente à merveille la puissance créatrice des artistes Tami. Les appui-têtes étaient un art dans lequel les sculpteurs de la région du Golfe Huon excellaient. Ceux-ci peuvent être divisés en quatre catégories: la première présentant un personnage humain au centre, une autre avec deux personnages humains, une troisième dont le support central prend la forme d'un animal, et une quatrième catégorie montrant des motifs linéaires et abstraits. L'artiste ayant réalisé l'appui-tête de Biro a choisi la composition classique de deux personnages dos à dos, qui sont de manière générale à genoux, mais les représente ici avec le corps contorsionné de façon symétrique, les torses s'étirant diagonalement en un salto, et les traditionnelles jambes curvilignes sont ici réduites à de minuscules formes circulaires tandis que les mains agrippent fermement le bord inférieur, comme pour maintenir l'équilibre, conférant à l'ensemble une formidable tension. Comme le décrit Friede, "les torses sont extrêmement aplatis de sorte que lorsqu'il est vu à partir de l'extrémité, les têtes des personnages paraissent être des nez placés à l'extrémité de faces triangulaires, semblables à des visages de cochon, avec les seins figurant les yeux et les nombrils les bouches. Ce genre de jeu de mots visuels ou de double imagerie caractérise le meilleur de l'art Tami" (2005: 146). La patine intense de la têtière témoigne des années d'utilisation avant d'avoir été collecté. Pour un appui-tête comparable à deux personnages, de composition plus classique, provenant de la collection Barbier-Mueller, voir Newton (éd.) 1999, p.208, figure 7.

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