Lot Essay
Grâce à leur art, à leur histoire et à la tradition orale, la culture Dogon a été richement documentée et défendue, notamment à travers les recherches d’Hélène Leloup. La maternité de la collection Isaacson est un testament royal de la pratique artistique Dogon. Le thème de la maternité est fréquent chez les Dogon car la fertilité des femmes a des implications primordiales pour leur position dans la société. La naissance d’un premier enfant permet d’élever le rang social d’une femme. La représentation d’une maternité est donc hautement symbolique. La fertilité du corps de la mère est glorifiée, le sculpteur valorisant les seins qui donnent la vie en les plaçant haut sur la poitrine. L’enfant, fièrement représenté sur les genoux de la mère, constitue probablement une métaphore de l’attachement des valeurs Dogon pour ses ancêtres et la propagation de la lignée.
Au cours du XVIème siècle, les ancêtres des Dogon N’duleri, les Djenneke, ont fui le plateau occidental de Bandiagara vers l’est en direction de la plaine de la rivière Yame NDule, environnement alors plus accueillant. Ce nouvel emplacement a permis une meilleure organisation de la civilisation structurée, basée sur l’agriculture. A la demande d’une classe riche émergente, les sculpteurs ont reçu de nouvelles commissions. Ainsi le style N’Duleri apparu, combinant le réalisme et la force de la tradition de la statuaire du nord avec une nouvelle fluidité et élégance. Superbement exécutées, les œuvres sont caractérisées par l’allongement des formes. Quelques caractéristiques du style Djenneke se retrouvent dans la présence de tissus et de scarifications. L’apogée du style Nduleri date du XVIIIème siècle (Leloup, 1994, pp.164-168).
Au cours du XVIème siècle, les ancêtres des Dogon N’duleri, les Djenneke, ont fui le plateau occidental de Bandiagara vers l’est en direction de la plaine de la rivière Yame NDule, environnement alors plus accueillant. Ce nouvel emplacement a permis une meilleure organisation de la civilisation structurée, basée sur l’agriculture. A la demande d’une classe riche émergente, les sculpteurs ont reçu de nouvelles commissions. Ainsi le style N’Duleri apparu, combinant le réalisme et la force de la tradition de la statuaire du nord avec une nouvelle fluidité et élégance. Superbement exécutées, les œuvres sont caractérisées par l’allongement des formes. Quelques caractéristiques du style Djenneke se retrouvent dans la présence de tissus et de scarifications. L’apogée du style Nduleri date du XVIIIème siècle (Leloup, 1994, pp.164-168).