Lot Essay
Les Mbole vivent dans la région d’Opala, quasiment au centre de la République Démocratique du Congo. Leur vie sociale et rituelle est dominée par l’association lilwa et la production de grandes statues en bois s’effectue uniquement dans le contexte de cette société secrète. Lilwa est une institution hiérarchique à laquelle l'adhésion est obligatoire pour tous les hommes. Tout comme la société bwami chez les Lega, lilwa supervise les affaires rituelles, éducatives, judiciaires, sociales, politiques et économiques. La tâche principale du lilwa est l’initiation des jeunes hommes.
Les statues Mbole représentent des personnages pendus par le lilwa pour avoir enfreint les règles de la société. Ces images étaient ainsi montrées pendant les initiations pour inculquer aux futurs initiés l’importance du secret des rites initiatiques. Les statues étaient présentées comme des exemples du sort des personnes ayant porté atteinte à la loi et à la morale de lilwa. A diverses occasions pendant les initiations, les jeunes hommes devaient toucher le corps des statues pour renforcer leur crainte des représailles ; tout au long de leur vie et chaque fois que leur comportement s’avérait douteux, les initiés devaient jurer sur ces images.
Rouvroy est la seule personne à avoir observé sur le terrain les statues Mbole. Leur utilisation et signification sont expliquées dans son article « Le Lilwa. District de l'Aruwimi. Territoire des Bambole » (Congo, I, 5, 1929). Rouvroy a publié la seule photo connue sur la sortie de quatre statues. Les ‘pendus’ étaient promenés couchés sur un brancard, fixés à celui-ci par des cordes passant dans le dos au travers des trous de fixation - visibles à l’arrière du corps de notre statue.
La figure ici fut collectée par Camille D’Heygere, présent dans l’Etat indépendant du Congo entre 1893 et 1898. D’Heygere fut tout d’abord procureur député à Boma, puis juge à Nouvelle Anvers ; mais nous ne savons pas précisement où il a acquis la figure. Cette statue fut probablement la première statue Mbole à entrer en Occident. D’autres exemples sont arrivés dans les premières décennies du XXe siècle : le gouvernement Belge présenta deux statues Mbole au Museum d’Histoire Naturelle Américain en 1907 (90.0/5232 et 90.0/5228). Deux autres sont entrées dans les collections du Museum royal d’Afrique Centrale à Tervuren avant 1917 (EO.0.0.19831 et EO.0.0.19832), tandis que le Musée ethnographique d’Anvers fit l’acquisition de huit statues par Henri Pareyn en 1920.
Les statues Mbole représentent des personnages pendus par le lilwa pour avoir enfreint les règles de la société. Ces images étaient ainsi montrées pendant les initiations pour inculquer aux futurs initiés l’importance du secret des rites initiatiques. Les statues étaient présentées comme des exemples du sort des personnes ayant porté atteinte à la loi et à la morale de lilwa. A diverses occasions pendant les initiations, les jeunes hommes devaient toucher le corps des statues pour renforcer leur crainte des représailles ; tout au long de leur vie et chaque fois que leur comportement s’avérait douteux, les initiés devaient jurer sur ces images.
Rouvroy est la seule personne à avoir observé sur le terrain les statues Mbole. Leur utilisation et signification sont expliquées dans son article « Le Lilwa. District de l'Aruwimi. Territoire des Bambole » (Congo, I, 5, 1929). Rouvroy a publié la seule photo connue sur la sortie de quatre statues. Les ‘pendus’ étaient promenés couchés sur un brancard, fixés à celui-ci par des cordes passant dans le dos au travers des trous de fixation - visibles à l’arrière du corps de notre statue.
La figure ici fut collectée par Camille D’Heygere, présent dans l’Etat indépendant du Congo entre 1893 et 1898. D’Heygere fut tout d’abord procureur député à Boma, puis juge à Nouvelle Anvers ; mais nous ne savons pas précisement où il a acquis la figure. Cette statue fut probablement la première statue Mbole à entrer en Occident. D’autres exemples sont arrivés dans les premières décennies du XXe siècle : le gouvernement Belge présenta deux statues Mbole au Museum d’Histoire Naturelle Américain en 1907 (90.0/5232 et 90.0/5228). Deux autres sont entrées dans les collections du Museum royal d’Afrique Centrale à Tervuren avant 1917 (EO.0.0.19831 et EO.0.0.19832), tandis que le Musée ethnographique d’Anvers fit l’acquisition de huit statues par Henri Pareyn en 1920.