GÜNTHER FÖRG (1952-2013)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more
GÜNTHER FÖRG (1952-2013)

Sans titre

Details
GÜNTHER FÖRG (1952-2013)
Sans titre
signé et daté 'Förg 89' (au dos)
acrylique sur bois
160 x 140 cm. (63 x 55 in.)
Peint en 1989.
Provenance
Acquis directement auprès de l'artiste par le propriétaire actuel
Special notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.
Further details
'UNTITLED'; SIGNED AND DATED ON THE REVERSE; ACRYLIC ON WOOD.

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Valentine Legris
Valentine Legris

Lot Essay

Cette oeuvre est enregistrée dans les archives de Günther Förg sous le No. WVF.89.B.0383.
Nous remercions Monsieur Michael Neff de l'Estate Gunther Forg pour les informations qu'il nous a aimablement transmises au sujet de cette oeuvre.


Offrant au regard le spectacle d’un champ de couleur orange vif strié d’une majestueuse bande violette, Sans titre est une œuvre saisissante qui impose instantanément sa présence et sa puissance visuelle. Les touches larges, appliquées avec maitrise, lui confèrent une densité tonale qui change et qui vibre de manière différente en fonction de la lumière qui s’accroche à sa surface. La ligne droite verticale, avec ses bordures clairement découpées, souligne la tension entre la surface plane du tableau et la dimensionnalité du geste de Förg.

L’artiste a déclaré un jour : « fondamentalement, dès que l’on s’engage dans la peinture, on rencontre les mêmes problèmes que ceux du début du siècle ou même avant ; des problèmes de couleur, de forme, de composition » (G. Förg, entretien avec D. Ryan, Talking Painting, Karlsruhe, 1997, non paginé). À l’aune de ce discours moderniste et du poids inéluctable de l’histoire de l’art, Förg en exploite les principes de base dans des œuvres faisant à la fois écho aux grilles picturales de Piet Mondrian, aux « zips » de Barnett Newman ainsi qu’aux champs de couleur de Mark Rothko. Pourtant son génie se trouve précisément dans sa façon d’ébranler cette tradition en supprimant à dessein le sentiment « spirituel » que l’on trouve souvent dans le travail de ses prédécesseurs modernistes.

« Avec le recul, la raison pour laquelle l’œuvre de Förg conserve son importance devient claire. L’évolution de son engagement direct et subjectif avec l’esthétique du sublime – pris sans peur des tabous et des stéréotypes – oscille entre appropriation et hommage, et pourtant Förg le fait sans aucune citation ironique, ni aucune autre technique de distanciation bon marché. À la place, il jette par-dessus bord la charge mythique et s’approprie des stratégies picturales pour mieux les renouveler. » (A. Schlaegel cité in B. Weber, “Günther Förg, German Artist Who Made Modernism His Theme, Dies at 61”, The New York Times, 18 décembre 2013).



Painted in shimmering tangerine orange and emblazoned with a majestic violet band, Untitled is a triumphant work that immediately announces its presence and visual power. The vast and masterly applied brushstrokes endow it with a shifting tonal density that quivers as its catches the light. The straight and vertical line, with its neatly cut-out borders, highlights the tension between the flatness of the picture plane and the dimensionality of Förg’s gesture.

As the artist once declared, ‘fundamentally as soon as we engage with painting, we have the same problems that faced those at the beginning of the century or even before; problems around colour, form and composition’ (G. Förg, interview with D. Ryan, Talking Painting, Karlsruhe, 1997). Aware of this modernist discourse and the inescapable weight of art history, Förg undoubtedly exploited its basic principles with his works echoing simultaneously Piet Mondrian’s pictorial grids, Barnett Newman’s ‘zips’ as well as Mark Rothko’s colour fields. Yet his genius lies precisely in undermining this tradition by consciously removing the ‘spiritual’ sentiment often found in his Modernist forefathers’ work.

“Retrospectively, the reason for the continued importance of Förg’s oeuvre becomes clear. The evolution of his direct, subjective engagement with the aesthetic of the sublime — conducted without fear of stereotypical taboos — oscillates between appropriation and homage, yet Förg does so without any ironic quotations or other such cheap distancing techniques. Instead, he throws mythical ballast overboard and appropriates picture-making strategies in a way that makes them look new.” (A. Schlaegel quoted in B. Weber, "Günther Förg, German Artist Who Made Modernism His Theme, Dies at 61", The New York Times, 18 December 2013).

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