Lot Essay
Si le tableau, pour des raisons de parenté stylistique bien compréhensible, fut longtemps considéré comme une œuvre provençale de la fin du XVe siècle, c’est à Charles Sterling, dans un article de 1973, que l’on doit son attribution à Rodrigo de Osona, maître castillan actif à Valence dans la seconde moitié du XVe siècle et au début du XVIe siècle.
Soulignant la sobriété de l’œuvre et ses rapports stylistiques étroit avec le monde artistique des Pays-Bas – notamment de Van Eyck, Sterling établissait avec justesse un lien entre cette Vierge à l’Enfant et l’œuvre la mieux documentée de l’artiste, son Retable de la Crucifixion, daté de 1476 et provenant de Saint-Nicolas de Valence.
Probablement conçu à l’origine comme volet latéral d’un diptyque ou d’un triptyque, la qualité sculpturale du groupe de la Vierge à l’Enfant, son chromatisme sourd et profond, la délicatesse et la retenue qui s’en dégage en font une œuvre à part entière et d’une pénétrante spiritualité.
Si un léger repeint au niveau des commissures des lèvres de la Vierge a pu quelque peu « durcir » son sourire, une récente analyse (ill. 1) témoigne de la présence intégrale et du bon état de conservation de la couche picturale originale dans laquelle le sourire de la Vierge apparaît nettement adouci.
Soulignant la sobriété de l’œuvre et ses rapports stylistiques étroit avec le monde artistique des Pays-Bas – notamment de Van Eyck, Sterling établissait avec justesse un lien entre cette Vierge à l’Enfant et l’œuvre la mieux documentée de l’artiste, son Retable de la Crucifixion, daté de 1476 et provenant de Saint-Nicolas de Valence.
Probablement conçu à l’origine comme volet latéral d’un diptyque ou d’un triptyque, la qualité sculpturale du groupe de la Vierge à l’Enfant, son chromatisme sourd et profond, la délicatesse et la retenue qui s’en dégage en font une œuvre à part entière et d’une pénétrante spiritualité.
Si un léger repeint au niveau des commissures des lèvres de la Vierge a pu quelque peu « durcir » son sourire, une récente analyse (ill. 1) témoigne de la présence intégrale et du bon état de conservation de la couche picturale originale dans laquelle le sourire de la Vierge apparaît nettement adouci.