Lot Essay
Si l’on connaît au moins une autre version de ce sujet exécuté par Nicolas-André Monsiau (Paris, bibliothèque de la Comédie française), celle-ci, signée et datée, est par conséquent probablement le prototype qui fut exposé par l’artiste au Salon de 1802, sous le numéro 210. Le tableau du Salon fut d’ailleurs gravé par Ancelin et le présent tableau est conforme à la gravure, contrairement à la version de la Comédie française, qui présente quelques variantes.
L’œuvre fut largement remarquée et décrite lors de son exposition au Louvre en 1802, principalement car elle représentait – en costumes d’époque – une scène de l’histoire moderne regroupant des personnalités littéraires majeures du XVIIe siècle que les visiteurs de l’exposition ne se lassèrent pas de reconnaître. Landon lui-même ne résiste pas à l’envie d’en donner la liste : entourant Ninon de Lenclos et Molière, aisément reconnaissables, se trouvent : « le grand Corneille, Racine, la Fontaine, le maréchal de Vivonne, Boileau, Chapelle, Lully, Thomas Corneille, Mansard, Quinault, Baron, le grand Condé, Saint-Evremont, la Bruyère, Mignard, Girardon, le duc de la Rochefoucault ». Cette prestigieuse assemblée, écoutant concentrée le dramaturge, est regroupée sous l’égide du buste de Louis XIV, représenté sur la droite.
L’épisode représenté évoque les étroites relations entre Ninon de Lenclos (1620-1705), célèbre femme d’esprit, et Molière. Le dramaturge accordait tant de crédit à celle-ci qu’il lui demanda de corriger la première version de son Tartuffe, en 1664, version qui fut interdite par le roi.
Habilement traité par Monsiau, qui rompt avec le goût strictement néoclassique de l’époque pour se tourner vers un sujet moderne, le tableau – de tous temps – a été considéré comme l’une des œuvres majeures de l’artiste.
Nous remercions Monsieur Damien Richter pour son aide précieuse apportée à la rédaction de cette notice.
L’œuvre fut largement remarquée et décrite lors de son exposition au Louvre en 1802, principalement car elle représentait – en costumes d’époque – une scène de l’histoire moderne regroupant des personnalités littéraires majeures du XVIIe siècle que les visiteurs de l’exposition ne se lassèrent pas de reconnaître. Landon lui-même ne résiste pas à l’envie d’en donner la liste : entourant Ninon de Lenclos et Molière, aisément reconnaissables, se trouvent : « le grand Corneille, Racine, la Fontaine, le maréchal de Vivonne, Boileau, Chapelle, Lully, Thomas Corneille, Mansard, Quinault, Baron, le grand Condé, Saint-Evremont, la Bruyère, Mignard, Girardon, le duc de la Rochefoucault ». Cette prestigieuse assemblée, écoutant concentrée le dramaturge, est regroupée sous l’égide du buste de Louis XIV, représenté sur la droite.
L’épisode représenté évoque les étroites relations entre Ninon de Lenclos (1620-1705), célèbre femme d’esprit, et Molière. Le dramaturge accordait tant de crédit à celle-ci qu’il lui demanda de corriger la première version de son Tartuffe, en 1664, version qui fut interdite par le roi.
Habilement traité par Monsiau, qui rompt avec le goût strictement néoclassique de l’époque pour se tourner vers un sujet moderne, le tableau – de tous temps – a été considéré comme l’une des œuvres majeures de l’artiste.
Nous remercions Monsieur Damien Richter pour son aide précieuse apportée à la rédaction de cette notice.