細節
JEAN-PIERRE GIBRAT

LE MACARON
LE VOL DU CORBEAU, INTÉGRALE, DUPUIS 2015
Illustration originale, 2015. Signée.
Encre de Chine, encres acryliques de couleur, aquarelle, rehauts de gouache sur papier aquarelle.
36 × 50,7 cm (14,17 × 19,96 in.)

Jeanne se tient dans la salle des machines de l’Himalaya, la péniche de René où elle s’est réfugiée. Le macaron structure l’image, et sa circonférence invite l’oeil à vagabonder sur la gorge de l’héroïne. Cet orbe régulier trouve sa rime dans l’ellipse du béret posé sur le siège. On admire en particulier le jeu délicat qu’opère Gibrat sur les matières : la feutrine de la coiffe, les deux qualités de laine du pull et de la jupe, le bois de la barre… La couleur chaude envahit la pièce dans un instant de douceur que Jeanne, le regard hors champ, apprécie en rêvassant.

« Bruno vit sur une péniche, c’est un ami singulier puisqu’il vit sur une péniche. Grâce à lui, j’ai appris que sur leur bateau – ah oui, petite précision, les mariniers ne parlent pas de “péniche”, mais de “bateau”, quand je vous dis qu’ils sont singuliers, comme Bruno, qui n’est pas marinier pourtant, c’est là où c’est fort – bref, sur son bateau, vous n’entendrez jamais un marinier s’exclamer “Jeanine, je prends la barre, on arrive à l’écluse”, mais plutôt “Jeanine, je prends le macaron, on arrive à l’écluse”. C’est joli, le “macaron”, c’est bien vu. Leur habitat est baptisé “marquise”, c’est pas vilain non plus... Les bateliers sont des poètes. Il va être content, mon copain
Bruno, de voir que j’ai fait une belle illustration de macaron… Non, parce que les gens s’imaginent que je n’aime dessiner que les filles… » J-P G.

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