VASE POT-POURRI D'EPOQUE NEOCLASSIQUE
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VASE POT-POURRI D'EPOQUE NEOCLASSIQUE

PREMIER QUART DU XIXE SIECLE

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VASE POT-POURRI D'EPOQUE NEOCLASSIQUE
PREMIER QUART DU XIXE SIECLE
En lapis, ornementation de bronze ciselé et doré, le couvercle de forme ovale surmonté d'une prise en graine feuillagée reposant sur un corps surmonté d'une frise d'entrelacs ajourée accostée de deux têtes de béliers, reposant sur quatre pieds en volute et carquois réunis par deux arcs sur une base centrée d'une rosace de feuilles de laurier
Hauteur: 29 cm. (11 ½ in.) ; Largeur: 22 cm. (8 ½ in.) ; Profondeur: 14 cm. (5 ½ in.)
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
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A NEOCLASSICAL ORMOLU-MOUNTED LAPIS POT-POURRI VASE, FIRST QUATER 19TH CENTURY

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Margaux Zoi
Margaux Zoi

Lot Essay

Ce précieux vase de lapis, somptueusement monté de bronze doré finement ciselé et doré, s'inscrit pleinement dans la tradition des luxueux objets de pierres dures produits à la fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle pour les grandes cours européennes.

Prisé pour sa couleur rare, l’utilisation du lapis lazuli est très ancienne. Elle remonte à l’époque des dynasties archaïques sumériennes et se répand au début du IIIe millénaire avant notre ère dans le Moyen-Orient et en particulier en Egypte. En Europe, c’est véritablement à partir du XVIe siècle qu’il connaît un remarquable essor, la passion des Médicis pour les objets en pierres semi-précieuses conduisant le grand-duc Ferdinand Ier de Médicis à fonder, à Florence en 1588, la Manufacture d’art spécialisée dans le travail des pierres dures d’où sortiront d’extraordinaires objets décoratifs en lazurite monté en or. La collection de ‘gemmes’, rassemblée par le roi Louis XIV était l'une des plus importantes de ce genre en Europe.

Au XVIIIe siècle, le plus grand amateur pour ce type d’objets précieux fut le duc d’Aumont (1709-1782). Premier gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, il créa un important atelier de taille de pierres dures dans l’Hôtel des Menus-Plaisirs, le plus prolifique en France sous l’Ancien Régime. Somptueusement monté de bronze doré, notre vase s’inscrit pleinement dans la tradition de cette production, la monture s’inspirant de l’œuvre du célèbre bronzier Pierre Gouthière qui était au service du duc. Les têtes de boucs formant anses de part et d’autre de la frise s’inspirent en effet d'un vase illustré dans la catalogue de vente de ses collections en 1782 (pl. 12). Un autre vase également de lapis, provenant de la collection du Baron Basile de Schlichting et aujourd’hui au musée du Louvre (inv. OA 6891), n’est également pas sans rappeler cette célèbre production (illustré dans D. Alcouffe et al., Gilt Bronzes in the Louvre, Dijon, 2004, p. 76). A noter également la présence d’une tazza en lapis lazuli montée de bronze doré dans les collections du grand amateur du XVIIIe siècle Randon de Boisset vendue à Paris le 27 février 1777, lot 468, pour 1.822 livres. Cette dernière entre au début du XIXe siècle dans les collections du 10e duc d’Hamilton et figure dans la vente Christie’s Londres, le 2 décembre 2014, lot 86.

Mais c’est certainement en Russie, à partir de la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, que l’utilisation du lapis lazuli dans les arts décoratifs atteint son apogée. Les maîtres des trois manufactures lapidaires impériales de Peterhof, Ekaterinbourg, et Kolyvan, avaient l'habitude au début du XIXe siècle de travailler sur des objets d'art volumineux, en utilisant la technique de la mosaïque russe, par placage de fines lamelles de pierres semi-précieuses telles que le lapis-lazuli, habilement assemblées sur des œuvres d'art. De nombreux vases et objets d'art de lapis lazuli sont aujourd’hui conservés dans les collections russes. A citer la garniture de trois vases montée en bronze doré à Saint-Pétersbourg vers 1770 par A. Simond, aujourd’hui exposée au Palais de Peterhof, ou encore le brûle-parfum provenant des collections Stroganov, exécuté par les ateliers impériaux de Peterhof au début du XIXe siècle, aujourd’hui conservé au musée de l’Ermitage (inv. N. Э-9141).




Richly mounted with finely-chased gilt bronze, this impressive lapis vase illustrates the continued desirability for precious objects made of hard stones for the Courts of Europe, in the late 18th/early 19th century.

Highly sought after, lapis lazuli was prized for its intense colour.  Its use was first recorded in Antiquity, spreading more widely in Egypt in the 3rd millenium B.C. It is not until the 16th century however that the use of lapis began to develop in Europe. The predilection of the Medici for such precious hard stones prompted Grand Duke Ferdinand I to set up the Galleria dei Lavori, a manufacture specialised in hard stones, producing extraordinary objects in gilt-bronze mounted lazurite and other semi-precious stones. A century later, the vast collection of gems gathered by Louis XIV became one of the most important in Europe. But it was arguably the duc d'Aumont (1709-1782), Premier gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, who became the most fervent admirer and keen collector of precious objects in the 18th century, establishing an atelier in the Hôtel des Menus-Plaisirs du Roi for cutting and polishing hardstones and precious marbles.

Finely mounted in gilt bronze, the present vase is a testament to the enduring appeal for objets d’art made of semi-precious stones. The rich mounts which adorn the vase here offered are reminiscent of the œuvre of the celebrated bronzier Pierre Gouthière who supplied works of art to the duc d’Aumont. The rams’ heads to the pierced frieze of the present vase indeed recall those featured on a vase illustrated in the catalogue of his collection sale in 1782 (pl. 12). A further related example executed in lapis was formerly in the collection of the Baron Basile de Schlichting, now in the Musée du Louvre, Paris (inv. OA6891, reproduced in D. Alcouffe et al., Gilt Bronzes in the Louvre, Dijon, 2004, p. 76). Also noteworthy is the tazza executed in lapis with gilt-bronze mounts, formerly in the collection of the celebrated connoisseur Randon de Boisset, until sold Paris, 27 Feburary 1777, lot 468 at the cost of 1,822 livres. The latter tazza entered the collection of the 10th Duke of Hamilton (d.1852) in the early 19th century and was recently offered at Christie’s London, 2 December 2014, lot 86.

But it is undoubtedly in late 18th/early 19th century Russia that the use of lapis in decorative arts reached its zenith. The highly-skilled stone cutters from the Russian Imperial Lapidary workshops of Peterhof, Ekaterinburg and Kolyvan, aptly worked on incredibly large objects, using the technique of ‘Russian mosaic’ by which thin veneers of semi-precious stones such as lapis lazuli were delicately applied onto precious objects.  Many vases and other objets d'art executed in lapis remain in Russian collections to this day.  These include a garniture of three vases mounted in gilt-bronze by A. Simond in Saint-Petersburg circa 1770, now at Peterhof, and a brûle-parfum executed in the early 19th century by the Imperial Lapidary workshops of Peterhof, formerly in the Stroganoff collection and now in the Hermitage (inv. N. Э-9141).

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