Lot Essay
La première mention de notre suite de sièges est celle de l’inventaire du château de Rosny dressé en 1818 où le mobilier de salon comprenait alors deux canapés à deux places, un grand canapé, huit grands fauteuils et quatre fauteuils à dossier rectangulaire, douze chaises, une paire de tabourets de pied en placage et une paire de pare-feu. Le 4 juillet 1820, suite au décès du duc de Berry, un deuxième inventaire est dressé et la tapisserie au petit point à fond jaune à scènes mythologiques en grisaille, aujourd’hui subsistante, y est alors décrite. D’après Cécile Dupont-Logié la broderie de cette garniture serait l’œuvre de la duchesse elle-même et de ses dames de compagnie (in Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, p. 146, n. 94). Une étiquette manuscrite visible sur l’un des fauteuils révèle quant à elle le nom du tapissier Grandjean référencé au 39 rue de la Tonnellerie à Paris en 1811 (in J. de La Tynna, Almanach du commerce de Paris, Paris, 1811, pp. 77 et 331).
Il est important de noter que la duchesse acquit le château en partie meublé, il est donc possible que notre salon ait été originellement livré pour Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord et son épouse Dorothée de Courlande, duc et duchesse de Dino, précédents propriétaires du domaine. Ainsi, la duchesse de Berry se serait contentée de renouveler les garnitures du mobilier de salon. La marque au fer « R.57 » visible sur cet ensemble atteste de l’usage de ces meubles par la duchesse, cette marque correspond en effet à celle apposée sur l’ensemble du mobilier du château par la duchesse de Berry et se trouve également sur des pièces datables de 1821.
Jacob-Desmalter, à qui cette suite est attribuée, lui fournit un important ensemble de sièges et cela jusqu’à son exil. En 1824, celui-ci livra pour son château de Rosny une causeuse, un petit tabouret de pied et une paire de méridiennes en frêne incrusté d’amarante aujourd’hui conservés au château de Weinburg en Autriche (collection de la comtesse Charlotte Lucchesi-Palli). Cet ensemble de bois clair rappelle que la duchesse fut une des premières à acheter et mettre au goût du jour des meubles de bois indigènes sous la Restauration. A citer également un mobilier de salon comprenant six sièges mais de facture plus modeste et marqué « R.24 » et « R.27 » vendu chez Sotheby’s Londres, 14 avril 2011, lot 202.
The present salon suite was first mentioned in the inventory drawn in 1818 of the collection of the château de Rosny, when the suite then comprised two small canapés, a large canapé, eight large fauteuils, four fauteuils with rectangular backs, twelve side-chairs, a pair of veneered footstools and a pair of fire-screens. Following the death of the duc de Berry, a second inventory was drawn on 4 July 1820 which specifically described the yellow-ground petit-point tapestry featured here, depicting mythological scenes en grisaille and surviving to this day. According to Cécile Dupont-Logié, the embroidery on these tapestry covers was executed by the duchesse de Berry herself and her dames de compagnie (Exh. Cat., Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, p. 146, n. 94). A handwritten label visible on one of the fauteuils reveal the name of the tapissier Grandjean, recorded in 1811 at 39 rue de la Tonnellerie in Paris (J. de La Tynna, Almanach du commerce de Paris, Paris, 1811, pp. 77 and 331).
It is important to note that the duchesse acquired the château partly furnished. It is therefore possible that the present suite was originally supplied to Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord and his spouse Dorothée de Courlande, duc and duchesse de Dino, who previously owned the estate. The duchesse de Berry might have therefore only renewed the tapestry covers of the mobilier de salon here offered. The brand ‘R.57’ featured on the pieces forming this suite attests to its use by the duchesse, the same brand having been affixed on all furniture forming part of her collections at the château, and can also be found on pieces which can be dated to 1821.
Jacob-Desmalter, to whom the present suite is attributed, supplied an important ensemble of seat furniture to the duchesse de Berry before she went into exile. In 1824, the firm supplied a causeuse, a small footstool and a pair of méridiennes made in ash inlaid with amaranth, for her château de Rosny (now at the château de Weinburg in Austria, collection of countess Charlotte Lucchesi-Palli). The latter suite - made of lighter timber – illustrates the instrumental role the duchesse played in popularising the use of indigenous timbers in furniture-making during the Restauration. Another salon suite comprising six seats of simpler manufacture, branded ‘R.24’ and ‘R.27’, were sold Sotheby’s, London, 14 April 2011, lot 202.
Il est important de noter que la duchesse acquit le château en partie meublé, il est donc possible que notre salon ait été originellement livré pour Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord et son épouse Dorothée de Courlande, duc et duchesse de Dino, précédents propriétaires du domaine. Ainsi, la duchesse de Berry se serait contentée de renouveler les garnitures du mobilier de salon. La marque au fer « R.57 » visible sur cet ensemble atteste de l’usage de ces meubles par la duchesse, cette marque correspond en effet à celle apposée sur l’ensemble du mobilier du château par la duchesse de Berry et se trouve également sur des pièces datables de 1821.
Jacob-Desmalter, à qui cette suite est attribuée, lui fournit un important ensemble de sièges et cela jusqu’à son exil. En 1824, celui-ci livra pour son château de Rosny une causeuse, un petit tabouret de pied et une paire de méridiennes en frêne incrusté d’amarante aujourd’hui conservés au château de Weinburg en Autriche (collection de la comtesse Charlotte Lucchesi-Palli). Cet ensemble de bois clair rappelle que la duchesse fut une des premières à acheter et mettre au goût du jour des meubles de bois indigènes sous la Restauration. A citer également un mobilier de salon comprenant six sièges mais de facture plus modeste et marqué « R.24 » et « R.27 » vendu chez Sotheby’s Londres, 14 avril 2011, lot 202.
The present salon suite was first mentioned in the inventory drawn in 1818 of the collection of the château de Rosny, when the suite then comprised two small canapés, a large canapé, eight large fauteuils, four fauteuils with rectangular backs, twelve side-chairs, a pair of veneered footstools and a pair of fire-screens. Following the death of the duc de Berry, a second inventory was drawn on 4 July 1820 which specifically described the yellow-ground petit-point tapestry featured here, depicting mythological scenes en grisaille and surviving to this day. According to Cécile Dupont-Logié, the embroidery on these tapestry covers was executed by the duchesse de Berry herself and her dames de compagnie (Exh. Cat., Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, p. 146, n. 94). A handwritten label visible on one of the fauteuils reveal the name of the tapissier Grandjean, recorded in 1811 at 39 rue de la Tonnellerie in Paris (J. de La Tynna, Almanach du commerce de Paris, Paris, 1811, pp. 77 and 331).
It is important to note that the duchesse acquired the château partly furnished. It is therefore possible that the present suite was originally supplied to Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord and his spouse Dorothée de Courlande, duc and duchesse de Dino, who previously owned the estate. The duchesse de Berry might have therefore only renewed the tapestry covers of the mobilier de salon here offered. The brand ‘R.57’ featured on the pieces forming this suite attests to its use by the duchesse, the same brand having been affixed on all furniture forming part of her collections at the château, and can also be found on pieces which can be dated to 1821.
Jacob-Desmalter, to whom the present suite is attributed, supplied an important ensemble of seat furniture to the duchesse de Berry before she went into exile. In 1824, the firm supplied a causeuse, a small footstool and a pair of méridiennes made in ash inlaid with amaranth, for her château de Rosny (now at the château de Weinburg in Austria, collection of countess Charlotte Lucchesi-Palli). The latter suite - made of lighter timber – illustrates the instrumental role the duchesse played in popularising the use of indigenous timbers in furniture-making during the Restauration. Another salon suite comprising six seats of simpler manufacture, branded ‘R.24’ and ‘R.27’, were sold Sotheby’s, London, 14 April 2011, lot 202.