Lot Essay
Cet intéressant écran à feu se singularise par la remarquable feuille en "moquette" dans le goût de la Savonnerie qui l’orne. Longtemps considérée comme une production des ateliers parisiens, il semblerait qu’elle soit en fait l’œuvre d’un atelier londonien, illustrant la circulation des artisans, des modèles et des techniques entre la France et l’Angleterre. En effet, l’étude par Christopher Gilbert d’exemplaires comparables et notamment celle de l’écran livré par Thomas Chippendale pour Dumfries House en 1759 donne un éclairage particulier sur cette production. La feuille dans le goût de la Savonnerie qui orne le présent écran et celui de Dumfries House sont probablement l’œuvre de l’atelier de Thomas Moore (1700-1778), situé sur Chiswell Street, s’inspirant directement des créations louis-quatorziennes. Signalons d’ailleurs la publicité de Thomas Moore dans The Public Advertiser de janvier 1756 qui met en avant sa production "after the Manner of the Gobelins".
Mentionnons d’autres ateliers réalisant outre-Manche ce genre de tissages tels que celui de Peter Parisot à Fulham, celui de Claude Passavant à Exeter ou encore celui de Thomas Whitty à Axminster.
Outre l’écran à feu de Dumfries House, citons celui de la collection Untermyer conservé au Metropolitan Museum of Art à New York (Inv. 64.101.1155).
Mentionnons d’autres ateliers réalisant outre-Manche ce genre de tissages tels que celui de Peter Parisot à Fulham, celui de Claude Passavant à Exeter ou encore celui de Thomas Whitty à Axminster.
Outre l’écran à feu de Dumfries House, citons celui de la collection Untermyer conservé au Metropolitan Museum of Art à New York (Inv. 64.101.1155).