Lot Essay
Le musée du Louvre conserve une paire similaire provenant de la donation Grog-Carven (inv. OA 10533). Une autre paire a fait partie de la collection Roberto Polo (dispersée le 7 novembre 1991 par Ader-Tajan à l’Hôtel George V, lot 131). Les socles diffèrent cependant par un style plus ou moins rocaille mêlant volutes et coquilles. La sculpture, d’une qualité toujours exceptionnelle, reste toutefois sensiblement la même : deux singes musiciens se font écho, l’un, au chapeau et col plissé s’apprête à faire résonner son tambour. L’autre, sans doute son pendant féminin à jupe et turban plumé, joue de la flûte. Cette sculpture n’est pas sans rappeler les travaux animaliers de Jacques Caffieri (1678-1755). « Sculpteur, fondeur et ciseleur du roi », Jacques Caffieri devient rapidement l’un des bronziers les plus importants du royaume. Il use de son savoir-faire dans des pièces aux courbes prononcées, à la végétation florissante et aux représentations fantastiques d’animaux exotiques. On compte parmi ses clients prestigieux le roi avec notamment les bronzes de sa célèbre commode livrée en 1739 par Antoine-Robert Gaudreaus (Wallace Collection, inv. F86), la reine Marie Leczinska, Madame de Pompadour ou les filles de Louis XV dont la duchesse de Parme pour qui il livre plusieurs bronzes dont des luminaires aujourd’hui dispersés entre le musée du Louvre, le J. Paul Getty Msueum, la Wallace Collection et plusieurs collections privées.