JEAN-BAPTISTE GREUZE (TOURNUS 1725-1805 PARIS)
JEAN-BAPTISTE GREUZE (TOURNUS 1725-1805 PARIS)

Femme nue assise effrayée, regardant vers la gauche

Details
JEAN-BAPTISTE GREUZE (TOURNUS 1725-1805 PARIS)
Femme nue assise effrayée, regardant vers la gauche
sanguine
54,4 x 37 cm.
Provenance
François-Hippolyte Walferdin ; Hôtel Drouot, Paris, 12-16 avril 1880, lot 312 (vendu 215 francs).
Baron de Schwiter (L.1768) ; sa vente, Paris, 20-21 avril 1883, lot 57 (vendu 100 francs).

Literature
J. Martin, Œuvre de J.-B. Greuze. Catalogue raisonné, Paris, 1908, n° 1311.

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Fiona Braslau
Fiona Braslau

Lot Essay

Ce nu féminin de Jean-Baptiste Greuze, loin des têtes d’enfants endormis et des scènes moralisantes à la plume et au lavis, évoque davantage l’idée d’une étude pour un futur tableau telle une Charité romaine ou plus probablement une Suzanne au bain qui serait effrayée par les deux vieillards, sans que nous ayons pu rattaché ce dessin à une composition peinte. Malgré son attirance pour les scènes de vie quotidienne, et l’expression des sentiments, Greuze espérait être reçu à l’Académie comme peintre d’Histoire mais n'y fut finalement accueilli, en 1769, qu'en tant que peintre de genre.

Le présent dessin est stylistiquement proche de deux autres sanguines datées par Edgar Munhall vers 1767, l’une conservée à Boston dans la collection de Horvitz (inv. D-F-820 ; Greuze. The Draftman, cat. exp., New York, Frick collection, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 2002, p. 184, ill. 153), l’autre au Fogg Art Museum de Cambridge (inv. 1965.290 ; op. cit., n° 64) où la position de la femme, également effrayée, fait écho au présent dessin. La sanguine de Cambridge et le présent dessin se caractérisent par un réseau de larges hachures parallèles derrière la femme nue qui occupe l’espace et accentue l'impression de frayeur. La simplification des extrémités des membres très esquissés est également le propre de l’écriture graphique de l’artiste.

De belle provenance, cette large feuille a appartenu au physicien et homme politique François-Hippolyte Walferdin (1795-1880) qui possédait de nombreux tableaux et dessins du dix-huitième siècle français, notamment de Fragonard, avant d’entrer dans la collection du baron Louis-Auguste de Schwitter (1805-1889), portraitiste et collectionneur amoureux du siècle des Lumières à une époque où cette école n’était pas encore en vogue.

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