Lot Essay
L’usage des flèches, qui, selon Haddon (A. C. Haddon, The Decorative Art of British New Guinea – A Study in Papuan Ethnography, Dublin, 1894, p. 46) proviendraient toutes de la Nouvelle-Guinée, en particulier de l’arrière-pays de Mowatta (fleuve Binaturi), était répandu dans tout le détroit. Bien qu’il existe une grande variété de formes, seules les plus rares peuvent représenter une tête humaine. Ces flèches anthropomorphes sont appelées barulaig dans la région occidentale et opop dans la région orientale, les deux termes signifiant « visage » (N. Abramovic, Art du Détroit de Torres dans les collections Barbier-Mueller, Arts & Cultures, n°3, 2002, p. 239).
L’exemplaire de la collection Laprugne est remarquable par le soin déployé pour sculpter la tête ovale et disproportionnée, en forme de « pince à linge », avec un haut front surmontant des grands yeux aux pupilles dilatées, des narines en forme de M, des fines entailles en trois rangées parallèles pour indiquer très probablement les côtes du personnage.
Pour une exemplaire très similaire voir la flèche de la collection Jolika, fig. 496, p.519 (Friede : 2005).
L’exemplaire de la collection Laprugne est remarquable par le soin déployé pour sculpter la tête ovale et disproportionnée, en forme de « pince à linge », avec un haut front surmontant des grands yeux aux pupilles dilatées, des narines en forme de M, des fines entailles en trois rangées parallèles pour indiquer très probablement les côtes du personnage.
Pour une exemplaire très similaire voir la flèche de la collection Jolika, fig. 496, p.519 (Friede : 2005).