Lot Essay
La statuette longiligne tient une ébauche de coupe à offrande rituelle. De sexe féminin elle présente les caractéristiques classiques du style, une tête imposante à coiffe en casque à couvre nuque et un beau visage au front bombé surplombant un visage en cœur. La bouche marque la fameuse expression boudeuse appelée « moue pahouine ». Les bras sont musculeux plaqués au buste, l’abdomen est renflé en « tonneau », sculpté d’un ombilic saillant en cheville. Les rotules et les chevilles conservent les traces de liens de fixation qui renforçaient l’assise de la statue avec le trépied arrière à section carrée. Le haut de la coiffe montre une cavité qui pouvait servir à tenir un plumet ou à conserver une relique. La patine est laquée brun-rouge avec des épaisseurs de terre, la taille en facettes est raffinée.
Louis Perrois dans sa thèse de 1972, Statuaire Fan, consacre un paragraphe, p.59, aux coupelles portées par certains byéri comme celui-ci et il précise que chez les Ntumu « elle est liée aux rites de la naissance. On y met le cordon ombilical de l’enfant ….d’où une liaison possible entre le culte des ancêtres et le concept de conservation de la vie et de protection des enfants du clan. ».
Plusieurs byéri d’un style proche sont connus, en particulier celui de la Fondation Folch de Barcelone publié par Louis Perrois et Marta Sierra Delage en 1991 dans l’Art de la Guinée Equatoriale, p.106 n°2 ; le visage de la statue a la même coiffe et la même « moue pahouine ». Une autre pièce est approchante quoique de style mvai reproduite dans le catalogue Christie's de la vente du 11 juin 2012, n°9 p.16, et décrite par Perrois ; la morphologie des deux objets est très semblable, seule l’absence de tatouages mvai sur le fang Laprugne les différencie vraiment. Il est connu que ces deux groupes voisins pouvaient s’emprunter des décors et des formes.
Louis Perrois dans sa thèse de 1972, Statuaire Fan, consacre un paragraphe, p.59, aux coupelles portées par certains byéri comme celui-ci et il précise que chez les Ntumu « elle est liée aux rites de la naissance. On y met le cordon ombilical de l’enfant ….d’où une liaison possible entre le culte des ancêtres et le concept de conservation de la vie et de protection des enfants du clan. ».
Plusieurs byéri d’un style proche sont connus, en particulier celui de la Fondation Folch de Barcelone publié par Louis Perrois et Marta Sierra Delage en 1991 dans l’Art de la Guinée Equatoriale, p.106 n°2 ; le visage de la statue a la même coiffe et la même « moue pahouine ». Une autre pièce est approchante quoique de style mvai reproduite dans le catalogue Christie's de la vente du 11 juin 2012, n°9 p.16, et décrite par Perrois ; la morphologie des deux objets est très semblable, seule l’absence de tatouages mvai sur le fang Laprugne les différencie vraiment. Il est connu que ces deux groupes voisins pouvaient s’emprunter des décors et des formes.