Lot Essay
Dans le corpus de l’art africain, les serpents Baga tiennent une place importante. De par leurs grandes qualités plastiques et dimensions, ces sculptures monoxyles sont inédites par la pureté de leur esthétique et leur monumentalité. L’exemplaire présenté ici est remarquable par son ancienneté. En témoignent la polychromie estompée et la surface à patine lisse. Le corps, s’évasant aux extrémités et présentant un renflement en son centre, forme un étranglement prononcé à la base du cou et dessine ainsi de façon précise la tête de l’animal. Le profil quant à lui fait apparaître un mouvement ascendant, exprimé par la courbe et la contre-courbe de l’objet.
L’esprit ninkinanka du serpent appelé bansonyi ou a-Mantsho-no-Pön régnait en maître parmi la population Baga qui le craignait. Il était considéré comme l’esprit pouvant apporter la pluie, accorder des richesses et offrir des enfants aux couples stériles. Chaque section du village devait être représentée par l’image en bois d’un serpent, tel un animal totémique. Le cimier bansonyi apparaissait lors de compétitions entre les clans. Le serpent se manifestait également lors de la phase finale de l’initiation des filles et des garçons ainsi qu’au début des cérémonies d’initiation des jeunes adultes. Associé à l’arc-en-ciel, considéré comme étant la source des rivières et marquant la fin des pluies, le serpent renvoie à l’image de la vie et de la mort, du commencement et de la fin (voir F. Lamp, Art of the Baga, New York, 1996).
L’esprit ninkinanka du serpent appelé bansonyi ou a-Mantsho-no-Pön régnait en maître parmi la population Baga qui le craignait. Il était considéré comme l’esprit pouvant apporter la pluie, accorder des richesses et offrir des enfants aux couples stériles. Chaque section du village devait être représentée par l’image en bois d’un serpent, tel un animal totémique. Le cimier bansonyi apparaissait lors de compétitions entre les clans. Le serpent se manifestait également lors de la phase finale de l’initiation des filles et des garçons ainsi qu’au début des cérémonies d’initiation des jeunes adultes. Associé à l’arc-en-ciel, considéré comme étant la source des rivières et marquant la fin des pluies, le serpent renvoie à l’image de la vie et de la mort, du commencement et de la fin (voir F. Lamp, Art of the Baga, New York, 1996).