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Lot Essay
Cette paire de statues ibeji vient d’Oke Iho, une ville dans la province d’Oyo dans le nord-ouest de la région Yoruba. La coiffure ajourée est un des éléments caractéristiques de ce style. Une paire de statues presque identiques est illustrée dans Drewal H.J. et al., Yoruba Nine Centuries of African Art and Thought, New York, 1989 : p. 176, fig. 197 - attribuée au sculpteur le plus talentueux
dans la région de Saki. Se référer également aux trois autres paires du même sculpteur : voir Polo F., Encyclopedia of the Ibeji, 2008 :#425 ; Christie’s, Paris, 10 décembre 2003, lot 145 et Christie’s, Paris, 11 décembre 2007, lot 42. Plusieurs autres paires de cet artiste prolifique d’Oke Iho sont connues ; une statue masculine se trouve à l’Afrika Museum, Berg en Dal, au Pays-Bas (#611-6).
Chez les Yorouba, les jumeaux sont dotés de pouvoirs surnaturels. S’ils meurent, un couple d’ibeji (ibi = né et eji = deux) est sculpté pour leur apporter des offrandes afin qu’ils accordent leur protection à la mère et à la famille entière. Les ibeji sont donc les gardiens des âmes des jumeaux décédés. Pour cette raison ils sont traités au même titre que les enfants vivants ; la mère les lave régulièrement, les enduit, et les nourrit - la patine de cette paire indique un usage rituel prolongé. Pour les rendre plus favorables, ils sont ornés de colliers, de bracelets et de chaînes abdominales, en perles de verre, noyau de palme et cauris. D’autres décorations, telles que les scarifications et ceintures, sont travaillées directement dans le bois par le sculpteur.
dans la région de Saki. Se référer également aux trois autres paires du même sculpteur : voir Polo F., Encyclopedia of the Ibeji, 2008 :#425 ; Christie’s, Paris, 10 décembre 2003, lot 145 et Christie’s, Paris, 11 décembre 2007, lot 42. Plusieurs autres paires de cet artiste prolifique d’Oke Iho sont connues ; une statue masculine se trouve à l’Afrika Museum, Berg en Dal, au Pays-Bas (#611-6).
Chez les Yorouba, les jumeaux sont dotés de pouvoirs surnaturels. S’ils meurent, un couple d’ibeji (ibi = né et eji = deux) est sculpté pour leur apporter des offrandes afin qu’ils accordent leur protection à la mère et à la famille entière. Les ibeji sont donc les gardiens des âmes des jumeaux décédés. Pour cette raison ils sont traités au même titre que les enfants vivants ; la mère les lave régulièrement, les enduit, et les nourrit - la patine de cette paire indique un usage rituel prolongé. Pour les rendre plus favorables, ils sont ornés de colliers, de bracelets et de chaînes abdominales, en perles de verre, noyau de palme et cauris. D’autres décorations, telles que les scarifications et ceintures, sont travaillées directement dans le bois par le sculpteur.