Lot Essay
Remarquable témoignage de l'art du siège au début de l'époque Louis XVI, ce mobilier de salon se singularise en premier lieu par le nombre de sièges qui le composent. Alors que trop souvent les mobiliers ont été partagés et scindés au fil du temps, celui-ci compte à la fois fauteuils et canapés et surtout, fait rare, il comprend des canapés de dimensions différentes.
Ces sièges se caractérisent également par leur sculpture, puissante et nerveuse. Certes les motifs sont les ornements classiques du style Louis XVI : acanthe, feuillages stylisés, courses de ruban... Mais leur traitement se veut puissant et architectural, en rapport avec les proportions des sièges. C'est particulièrement manifeste avec la sculpture des ceintures qui, pleine de paradoxes, allie puissance et raffinement. On retrouve la même préoccupation avec l'ornementation des dossiers ; témoignant d'un choix inhabituel de la part du menuisier et du sculpteur, les parties hautes et basses sont sculptées différemment.
Fils et petit-fils de menuisier, Jean-Baptiste III Lelarge (1743-1802) était établi rue de Cléry. Comme le précise Claude Fregnac (Les ébénistes du XVIIIe siècle français, Paris, 1963, pp. 278-279) et comme l'atteste le présent mobilier, "Les sièges à médaillon, alors appelés à la d'Artois, sont les plus nombreux dans son oeuvre". Ses dossiers à médaillon sont presque systématiquement supportés par des montants légèrement incurvés et sculptés de feuillages stylisés.
Un fauteuil (vente Palais Galliera, Paris, 9 décembre 1967, lot 84) et un canapé (vente Palais Galliera, Paris, 4 mars 1961, lot 80), tous deux estampillés de Lelarge, peuvent être rapprochés de ce modèle.
Ces sièges se caractérisent également par leur sculpture, puissante et nerveuse. Certes les motifs sont les ornements classiques du style Louis XVI : acanthe, feuillages stylisés, courses de ruban... Mais leur traitement se veut puissant et architectural, en rapport avec les proportions des sièges. C'est particulièrement manifeste avec la sculpture des ceintures qui, pleine de paradoxes, allie puissance et raffinement. On retrouve la même préoccupation avec l'ornementation des dossiers ; témoignant d'un choix inhabituel de la part du menuisier et du sculpteur, les parties hautes et basses sont sculptées différemment.
Fils et petit-fils de menuisier, Jean-Baptiste III Lelarge (1743-1802) était établi rue de Cléry. Comme le précise Claude Fregnac (Les ébénistes du XVIIIe siècle français, Paris, 1963, pp. 278-279) et comme l'atteste le présent mobilier, "Les sièges à médaillon, alors appelés à la d'Artois, sont les plus nombreux dans son oeuvre". Ses dossiers à médaillon sont presque systématiquement supportés par des montants légèrement incurvés et sculptés de feuillages stylisés.
Un fauteuil (vente Palais Galliera, Paris, 9 décembre 1967, lot 84) et un canapé (vente Palais Galliera, Paris, 4 mars 1961, lot 80), tous deux estampillés de Lelarge, peuvent être rapprochés de ce modèle.