Statue Wurkun-Chamba
Wurkun-Chamba figure
This item will be transferred to an offsite wareho… Read more
Statue Wurkun-ChambaWurkun-Chamba figure

Nigeria

Details
Statue Wurkun-Chamba
Wurkun-Chamba figure
Nigeria
Bois, métal
Hauteur: 95 cm. (37 ¼ in.)
Provenance
Collectée par Michel Huguenin et Edward Klejman, circa 1965
Alfred Mueller, Saint Gratien
Dr. Michel Gaud, Saint Tropez
Sotheby’s Londres, 29 novembre 1993, lot 85
Lance Entwistle, Londres
Collection privée, acquise par le propriétaire actuel en 1993
Literature
Bastin, Marie-Louise, Introduction aux Arts de l'Afrique Noire, Arnouville, 1984, p. 223, #222
La rencontre du ciel et de la terre. Arts premiers d'Afrique Noire, Cannes, 1990, p. 23, #498
Exhibited
La rencontre du ciel et de la terre. Arts premiers d'Afrique Noire, Musée de la Castre, Cannes, juin-septembre 1990
Special notice
This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.

Brought to you by

Chloé Beauvais
Chloé Beauvais

Lot Essay

Ainsi que l’a noté Marla Berns dans sa publication sur les arts de la région de la rivière Bénoué - Central Nigeria Unmasked (2011, p. 458, fg. 14.35), cet objet intrigant semble allier la tête arrondie, le cou et les épaules d’un masque d’épaule Wurkun/ Bikwin avec un corps en trois éléments étroits et connectés. La configuration de cette sculpture - aux longs bras qui encadrent le torse - est une innovation rare. Ses bras permettent de porter la statue par le torse, en témoignent de manière évidente les traces d’usure. Sa fonction reste inconnue, bien qu’elle puisse s’apparenter à celle de masques verticaux qui sont déplacés sans être portés. La statue semble avoir des organes génitaux masculins et féminins, la tête porte une crête masculine. Sans jambes, la base pointue pourrait avoir été installée sur une tige de fer et insérée dans le sol, comme c’était le cas pour les statues kundul de Wurkun. Ceci étant, l’usure sur le haut du torse et l’étirement des bras suggèrent que l’objet était porté par le torse ou les bras, leur forme pouvant servir de poignée. Le manque de patine sur le cou suggère qu’il était recouvert par une corde, rappelant les masques d’épaule plus connus. Bien qu’il soit impossible de reconstituer la façon dont cet objet inhabituel a fonctionné en raison de l’absence d’informations recueillies sur le terrain, on peut retenir l’argument de Marla Berns selon lequel les sculptures portées pendant les spectacles rituels pourraient remplacer des masques plus conventionnels documentés ailleurs dans la région de la Moyenne Bénoué. Berns met notre objet en corrélation avec les masques d’épaule verticaux, et précise que cette ambiguïté d’être à la fois masque et statue renforce leur
pouvoir et leur efficacité. Seules deux autres figures apparentées sont connues : une statue de conception identique avec la même tête ronde aux yeux métalliques et aux traits schématiques (mais sans crête) dans la collection de l’Université de Yale (# 2006.51.552), de l’ancienne collection Benenson et collectée par Philippe Guimiot avant 1976, et une statue debout sans bras d’une collection privée recueillie par Ulrich Von Schroeder au début des années 1970 (Berns, op. cit., p. 459, fg. 14.37).

More from Arts d'Afrique et d'Océanie

View All
View All