Figure de reliquaire Kota-Obamba-Wumbu
Kota-Obamba-Wumbu reliquary figure
Figure de reliquaire Kota-Obamba-WumbuKota-Obamba-Wumbu reliquary figure

Gabon

Details
Figure de reliquaire Kota-Obamba-Wumbu
Kota-Obamba-Wumbu reliquary figure
Gabon
Bois, cuivre, laiton
Hauteur: 76 cm. (30 in.)
Provenance
Collection Pierre et Claude Vérité, Paris

Brought to you by

Chloé Beauvais
Chloé Beauvais

Lot Essay

Jean Claude Andrault, un médecin ayant travaillé de longues années au Gabon mais aussi un chercheur féru de culture kota, évoque dans un texte rédigé pour l'encyclopédie Britannica les tresses présentes au sommet de quelques rares figures de reliquaires. Selon lui, et je tends à avoir la même opinion, elles sont en général l’indice d’un style assez ancien. Cependant, sur cet objet, on voit également poindre ce qui sera l’un des enjeux majeurs de l'esthétique kota (plus précisément Wumbu et dans une moindre mesure Obamba) de la seconde moitie du XIXe siècle : une simplification des traits et des décors. Il est donc difficile de placer cet objet avec certitude sur la ligne du temps : est-ce un des pionniers du minimalisme (il en a existe) utilisant de façon parfaitement logique cette couronne de tresses alors contemporaine, ou s’agit-il d’un auteur de l'âge d’or du minimalisme qui aurait repris un élément de décor qu’il devait percevoir comme un peu date ? La corrosion du métal laisse croire que la première hypothèse est la bonne, mais la très grande taille (76cm ! Vérité, alors à la source, a manifestement eu l’occasion de conserver des exemplaires hors norme) plaide pour une production plus récente.

J’avouerai humblement ne pas avoir de certitude. En tout état de cause, nous sommes en présence d’une figure de reliquaire du XIXe siècle, à ma connaissance jusqu’ici inédite. Un autre objet, vraisemblablement de la même main, a figuré dans une vente parisienne en 1997 (De Quay-Lombrail, Paris, 23 avril 1997, lot 110, 71cm) : on note des choix esthétiques très similaires et une grande taille également. On peut encore comparer cet objet a l’un de ceux ramènes de l'expédition Brazza (la première a établir un contact avec ces peuples, en 1883-1884). L’objet, sans doute collecté par Attilio Pecile, n’aboutiras pas dans les collections muséales françaises (contrairement à la majeure partie des objets de l'expédition), mais bien en Italie ou il entre en 1887 dans les collections de l’actuel Museo Nationale Preistorico Etnografico de Rome (inv. 33720).

Frédéric Cloth, septembre 2017

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