Lot Essay
Durant près d’une semaine Monique de Ganay fait son marché au bastingage de la Korrigane. Elle achète des centaines d’objets aux villageois qui se pressent dans leur pirogue pour lui proposer leur production. C’est ainsi qu’elle échange avec un homme nommé Nawakanpon du village de Kararau, situé non loin de du village de Kaminimbit, ce masque kaiwut contre une petite hachette métallique. Selon cet homme, ce masque aurait été fabriqué par son père Iakandemi et il serait donc très ancien.
La forme de cet objet évoque un masque de bouclier de pirogue de guerre. Les orbites circulaires et vides devaient à l’origine contenir des sections de coquillages Conus qui donnaient une forte expression au regard de ce masque. Le traitement de la face et du nez, comme celui de la langue sortie à l’extérieur de la bouche évoque les masques mwaï. Mais ce type de masque était vraisemblablement fixé au centre d’une sorte de paravent trifide fabriqué en lattes de bambou ligaturés avec des éclisses de rotin et recouvert de spathes ou d’infra-bases de palme de sagoutier (Reche, 1913 : 291 et planche LVII). Ce paravent avec le masque était placé grâce à deux empattements à l’avant d’une pirogue de guerre. Il avait pour fonction d’effrayer l’ennemi et de cacher au regard de celui-ci les guerriers embusqués dans la pirogue. Cet objet est encore recouvert par places de pigments rouge et blanc avec des traces de pigment noir.
Ce masque est répertorié dans l’inventaire de terrain sous le numéro 1776, puis sous le numéro de dépôt au musée de l’Homme D. 39.3.1387. Il a été ensuite vendu à l’hôtel Drouot en décembre 1961, vraisemblablement sous le numéro 128 (Catalogue, 1961).
La forme de cet objet évoque un masque de bouclier de pirogue de guerre. Les orbites circulaires et vides devaient à l’origine contenir des sections de coquillages Conus qui donnaient une forte expression au regard de ce masque. Le traitement de la face et du nez, comme celui de la langue sortie à l’extérieur de la bouche évoque les masques mwaï. Mais ce type de masque était vraisemblablement fixé au centre d’une sorte de paravent trifide fabriqué en lattes de bambou ligaturés avec des éclisses de rotin et recouvert de spathes ou d’infra-bases de palme de sagoutier (Reche, 1913 : 291 et planche LVII). Ce paravent avec le masque était placé grâce à deux empattements à l’avant d’une pirogue de guerre. Il avait pour fonction d’effrayer l’ennemi et de cacher au regard de celui-ci les guerriers embusqués dans la pirogue. Cet objet est encore recouvert par places de pigments rouge et blanc avec des traces de pigment noir.
Ce masque est répertorié dans l’inventaire de terrain sous le numéro 1776, puis sous le numéro de dépôt au musée de l’Homme D. 39.3.1387. Il a été ensuite vendu à l’hôtel Drouot en décembre 1961, vraisemblablement sous le numéro 128 (Catalogue, 1961).