拍品專文
L’intérêt porté aux instruments permettant de modéliser les mouvements apparents du ciel remonte à l’Antiquité. Si les Babyloniens et les Chaldéens élaborent les premières observations écrites des mouvements astraux, les Grecs sont les pionniers de la théorisation de la géométrie du ciel. Ainsi, Platon, dans Le Timée, préconise l’usage d’une représentation mécaniques des mouvements célestes, tandis que Cicéron vante les travaux d’Archimède sur la sphéropée, ou l’art de la représentation de la sphère céleste.
Dès lors, les astronomes développent les sphères armillaires, instruments mécaniques à visée scientifique et pédagogique représentant les mouvements des planètes. L’intérêt croissant pour l’astrologie au IIème siècle, conduit Ptolémée (IIème siècle), à écrire le Tetrabiblos, qui développe à la suite d’Aristote la théorie du géocentrisme plaçant la Terre au centre du système astral. Apparaissent alors les sphères Ptolémaïques, suivant les principes géocentristes issus du perfectionnement de la théorie des épicycles d’Hipparque.
Par la suite, dans le contexte d’effervescence intellectuelle et de redécouverte des écrits antiques à la Renaissance, les sphères armillaires, ancêtres des planétaires, deviennent véritablement un symbole de la science et de la sagesse. Les exemples le plus notables de ces instruments restent incontestablement les sphères armillaires de Tycho Brahe (1546-1601), astronome danois du XVIème siècle qui conçoit et réalise des sphères monumentales, de plusieurs mètres de diamètre. Ainsi, les plus beaux Wunderkammer ou cabinets de curiosités des esprits éclairés de l’Europe renaissante se dotent d’instruments astraux, comme en témoignent les nombreux portraits de personnalités de la Renaissance, représentés la main posée sur une sphère armillaire.
Cette habitude perdure en France, comme en témoignent les globes célestes conçus pour Louis XIV par le moine franciscain Vincenzo Coronelli (1650-1718), aujourd’hui conservés au département des cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France, d’un diamètre de plus de 380 cm.
De même, on peut voir à l’arrière-plan du tableau Colbert présente à Louis XIV les membres de l’Académie royale des sciences créée en 1667, de Henri Testelin (1616-1695), une imposante sphère armillaire, preuve de la place centrale qu’occupent ces instruments dans les développements scientifiques du XVIIème siècle.
En parallèle, les travaux du chanoine polonais Nicolas Copernic (1473-1543), dans De Revolutionibus oribium caelestium, commencent à mettre en place les bases d’une meilleure compréhension d’un système héliocentrique, faisant du centre du système astral non plus la Terre, mais le Soleil. Survient alors la controverse ptoléméo-copernicienne, les écrits de Copernic ayant notamment été fermement condamnés par Luther et les protestants. Ainsi, les deux conceptions du géocentrisme Ptolémaïque et de l’héliocentrisme Copernicien s’affrontent et coexistent pendant plusieurs décennies, conduisant des marchands comme Charles-François Delamarche à continuer à vendre des sphères appartenant aux deux systèmes jusqu’au XIXème siècle.
Dès le XVIIIème siècle, apparaissent des formes évoluées des sphères armillaires. Appelées planétaires, ces instruments mécaniques se dépouillent des armilles pour présenter les planètes sur un axe central. Dès leur apparition, ces planétaires fascinent les scientifiques qui se réunissent pour observer la démonstration des mouvements des planètes autour du soleil. Cette tendance se poursuit tout au long du XIXème siècle, comme en témoignent nos deux planétaires monumentaux, qui sont à rapprocher des planétaires du Wunder Kammer de Halle, en Allemagne, à ce jour seuls exemplaires connus de dimensions comparables.
Dès lors, les astronomes développent les sphères armillaires, instruments mécaniques à visée scientifique et pédagogique représentant les mouvements des planètes. L’intérêt croissant pour l’astrologie au IIème siècle, conduit Ptolémée (IIème siècle), à écrire le Tetrabiblos, qui développe à la suite d’Aristote la théorie du géocentrisme plaçant la Terre au centre du système astral. Apparaissent alors les sphères Ptolémaïques, suivant les principes géocentristes issus du perfectionnement de la théorie des épicycles d’Hipparque.
Par la suite, dans le contexte d’effervescence intellectuelle et de redécouverte des écrits antiques à la Renaissance, les sphères armillaires, ancêtres des planétaires, deviennent véritablement un symbole de la science et de la sagesse. Les exemples le plus notables de ces instruments restent incontestablement les sphères armillaires de Tycho Brahe (1546-1601), astronome danois du XVIème siècle qui conçoit et réalise des sphères monumentales, de plusieurs mètres de diamètre. Ainsi, les plus beaux Wunderkammer ou cabinets de curiosités des esprits éclairés de l’Europe renaissante se dotent d’instruments astraux, comme en témoignent les nombreux portraits de personnalités de la Renaissance, représentés la main posée sur une sphère armillaire.
Cette habitude perdure en France, comme en témoignent les globes célestes conçus pour Louis XIV par le moine franciscain Vincenzo Coronelli (1650-1718), aujourd’hui conservés au département des cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France, d’un diamètre de plus de 380 cm.
De même, on peut voir à l’arrière-plan du tableau Colbert présente à Louis XIV les membres de l’Académie royale des sciences créée en 1667, de Henri Testelin (1616-1695), une imposante sphère armillaire, preuve de la place centrale qu’occupent ces instruments dans les développements scientifiques du XVIIème siècle.
En parallèle, les travaux du chanoine polonais Nicolas Copernic (1473-1543), dans De Revolutionibus oribium caelestium, commencent à mettre en place les bases d’une meilleure compréhension d’un système héliocentrique, faisant du centre du système astral non plus la Terre, mais le Soleil. Survient alors la controverse ptoléméo-copernicienne, les écrits de Copernic ayant notamment été fermement condamnés par Luther et les protestants. Ainsi, les deux conceptions du géocentrisme Ptolémaïque et de l’héliocentrisme Copernicien s’affrontent et coexistent pendant plusieurs décennies, conduisant des marchands comme Charles-François Delamarche à continuer à vendre des sphères appartenant aux deux systèmes jusqu’au XIXème siècle.
Dès le XVIIIème siècle, apparaissent des formes évoluées des sphères armillaires. Appelées planétaires, ces instruments mécaniques se dépouillent des armilles pour présenter les planètes sur un axe central. Dès leur apparition, ces planétaires fascinent les scientifiques qui se réunissent pour observer la démonstration des mouvements des planètes autour du soleil. Cette tendance se poursuit tout au long du XIXème siècle, comme en témoignent nos deux planétaires monumentaux, qui sont à rapprocher des planétaires du Wunder Kammer de Halle, en Allemagne, à ce jour seuls exemplaires connus de dimensions comparables.