PAIRE DE CHENETS "AUX DRAGONS" D'EPOQUE REGENCE
PAIRE DE CHENETS "AUX DRAGONS" D'EPOQUE REGENCE

ITALIE, PREMIERE MOITIE DU XVIIIe SIECLE

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PAIRE DE CHENETS "AUX DRAGONS" D'EPOQUE REGENCE
ITALIE, PREMIERE MOITIE DU XVIIIe SIECLE
En bronze ciselé et doré, figurant des dragons aux ailes déployées se tenant sur des bases à décor de croisillons fleuris, les montants se terminant par un enroulement à la grecque et reposant sur des patins en culot feuillagé ; quelques petits manques, une aile accidentée, les fers manquants
H.: 44,5 cm. (17 ½ in.) ; L.: 22 cm. (8 ¾ in.) ; P.: 15 cm. (6 in.)
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A PAIR OF REGENCE ORMOLU CHENETS, ITALIAN, FIRST HALF 18TH CENTURY
Sale room notice
Veuillez noter que ce lot partira en stockage extérieur juste après la vente. Le lot pourra y être collecté dès le lundi 30 avril, puis à partir du mercredi 2 mai, du lundi au vendredi de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h00. Les frais de stockage débuteront le lundi 11 juin.

Please note that this lot will go into our warehouse after the sale. The collection will be possible from Monday 30 April, then from Wednesday May the 2nd, from Monday to Friday (9h00-12h30 and 13h30-18h00). The storage charges will begin on Monday 11 June.

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Nathalie Honnay
Nathalie Honnay

Lot Essay

Ces remarquables et énigmatiques chenets se distinguent à de nombreux égards et illustrent la rencontre éblouissante entre les talents d’un ornemaniste et ceux d’un bronzier.
Leur répertoire ornemental est des plus singuliers. On peut néanmoins rapprocher les présents chenets de ceux, crées par Charles Cressent, qui figurent des chimères menaçant des lions. Alexandre Pradère les a identifiés dans la vente d’Ennery en 1786 (cf. A. Pradère, Charles Cressent. Sculpteur, ébéniste du Régent, Dijon, 2003, p. 206). Signalons que des chimères approchantes apparaissent également sur les consoles d’un certain nombre de ses cartels (cf. A. Pradère, op. cit., pp. 295-296)
Dans un registre quelque peu différent, comment ne pas évoquer les girandoles aux chimères Crozat ? Les deux paires de girandoles furent commandées en 1744 par Jacques-Antoine Crozat pour son hôtel de la place Vendôme. Elles pourraient être l’œuvre du ciseleur-doreur du Roy Antoine Lelièvre. Une paire figurait dans la collection de M. Hubert de Givenchy (vente Christie’s, Monaco, 4 décembre 1993, lot 32). Tout comme la première paire, la seconde apparaissait dans la collection Patiño (vente Sotheby’s, New York, 1er novembre 1986, lot 52).
Cependant, ni la piste Cressent ni celle Lelièvre ne semblent à suivre pour l’attribution de ces chenets. Tant la technique de fonte -à la cire perdue- que la composition de l’alliage et les spécificités de la dorure évoquent plus un travail italien. Celui-ci pourrait s’inscrire dans le prolongement du recours par les bronziers au motif de chimère (cf. par exemple E. Colle et al., Bronzi Decorativi in Italia, Milan, 2001, pp. 28 et 31).
Le thème de la chimère, traitée majestueusement avec ses ailes déployées, sera repris dans un esprit très différent, un demi-siècle environ après la création des présents chenets, par Jean-Charles Delafosse. La Kunstbibliothek de Berlin conserve un de ses dessins de projet de chenets, datant des années 1765, figurant une chimère (illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen. Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, 1987, p. 21, fig. 12).

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