拍品專文
Ce somptueux mobilier de salon provient des collections de Louis-Nicolas Davout (1770-1823), Maréchal d’Empire, dont il porte encore des anciennes étiquettes indiquant la localisation des meubles dans son intérieur.
Surnommé le Maréchal de fer, le Maréchal Davout fait partie de la première promotion des « Maréchaux d’Empire », dès l’accession de Napoléon Bonaparte au trône impérial, en 1804. Davout fait partie du cercle intime de Napoléon, dont il a épousé la sœur du beau-frère, Louise-Aimée-Julie Leclerc, sœur du général Leclerc, en 1801. Il joue un rôle central dans l’échiquier martial napoléonien, et s’illustre notamment à Austerlitz, en 1805, ou encore à Auerstaedt en 1806, victoire grâce à laquelle il est autorisé à entrer dans Berlin en premier avec son corps d’Armée, et qui lui vaut la promotion au rang de Duc d’Auerstaedt en 1808. Seul Maréchal d’Empire resté invaincu sur le champ de bataille, Davout reste fidèle à l’Empereur après son abdication et refuse de prêter serment à Louis XVIII.
Ce riche mobilier de bois sculpté et doré est commandé à l’ébéniste attitré de l’Empereur, François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter. Cet artisan de génie, fils de Georges Jacob, la figure incontournable du style Louis XVI, s’associe aux plus grands artistes de sa génération tels le peintre Jacques-Louis David ou encore les architectes Percier et Fontaine, pour créer un mobilier inspiré de l’antiquité qui deviendra le style Empire. Probablement l’ébéniste le plus important de la première moitié du XIXème siècle, Jacob-Desmalter a pour principal client le régime en place. Il livre ainsi les meubles de la plupart des résidences impériales, ceux du château de la Malmaison pour l’impératrice Joséphine, le berceau du Roi de Rome, le trône de l’Empereur au Sénat, ou encore le mobilier du salon d’argent, au palais de l’Elysée.
Notre mobilier, typique de la production de Jacob-Desmalter sous l’Empire, par sa décoration de frises de laurier et ses pieds postérieurs en sabre, permet également d’évoquer le travail du tapissier Jean-Jacques Werner. Tapissier, décorateur et fabricant de meubles, Werner est l’un des artisans les plus importants de la Restauration. On lui doit notamment le décor intérieur du palais du roi de Bavière, du château de Rosny ou encore celui du Prince Eugène Napoléon. Médaillé d’argent à l’Exposition de 1819, Werner est cité au Journal des Dames et des Modes du 5 février 1822 : « On fabrique dans les ateliers de M. Werner, tapissier ; rue de Grenelle-St.-Germain, des objets d’une telle magnificence, que les ouvriers ne travaillent, le soir, qu’à la lueur des bougies, de peur que la fumée des quinquets ou des chandelles ne ternisse les étoffes ».
Surnommé le Maréchal de fer, le Maréchal Davout fait partie de la première promotion des « Maréchaux d’Empire », dès l’accession de Napoléon Bonaparte au trône impérial, en 1804. Davout fait partie du cercle intime de Napoléon, dont il a épousé la sœur du beau-frère, Louise-Aimée-Julie Leclerc, sœur du général Leclerc, en 1801. Il joue un rôle central dans l’échiquier martial napoléonien, et s’illustre notamment à Austerlitz, en 1805, ou encore à Auerstaedt en 1806, victoire grâce à laquelle il est autorisé à entrer dans Berlin en premier avec son corps d’Armée, et qui lui vaut la promotion au rang de Duc d’Auerstaedt en 1808. Seul Maréchal d’Empire resté invaincu sur le champ de bataille, Davout reste fidèle à l’Empereur après son abdication et refuse de prêter serment à Louis XVIII.
Ce riche mobilier de bois sculpté et doré est commandé à l’ébéniste attitré de l’Empereur, François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter. Cet artisan de génie, fils de Georges Jacob, la figure incontournable du style Louis XVI, s’associe aux plus grands artistes de sa génération tels le peintre Jacques-Louis David ou encore les architectes Percier et Fontaine, pour créer un mobilier inspiré de l’antiquité qui deviendra le style Empire. Probablement l’ébéniste le plus important de la première moitié du XIXème siècle, Jacob-Desmalter a pour principal client le régime en place. Il livre ainsi les meubles de la plupart des résidences impériales, ceux du château de la Malmaison pour l’impératrice Joséphine, le berceau du Roi de Rome, le trône de l’Empereur au Sénat, ou encore le mobilier du salon d’argent, au palais de l’Elysée.
Notre mobilier, typique de la production de Jacob-Desmalter sous l’Empire, par sa décoration de frises de laurier et ses pieds postérieurs en sabre, permet également d’évoquer le travail du tapissier Jean-Jacques Werner. Tapissier, décorateur et fabricant de meubles, Werner est l’un des artisans les plus importants de la Restauration. On lui doit notamment le décor intérieur du palais du roi de Bavière, du château de Rosny ou encore celui du Prince Eugène Napoléon. Médaillé d’argent à l’Exposition de 1819, Werner est cité au Journal des Dames et des Modes du 5 février 1822 : « On fabrique dans les ateliers de M. Werner, tapissier ; rue de Grenelle-St.-Germain, des objets d’une telle magnificence, que les ouvriers ne travaillent, le soir, qu’à la lueur des bougies, de peur que la fumée des quinquets ou des chandelles ne ternisse les étoffes ».