LUSTRE DE STYLE LOUIS XIV
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LUSTRE DE STYLE LOUIS XIV

MILIEU DU XIXe SIECLE

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LUSTRE DE STYLE LOUIS XIV
MILIEU DU XIXe SIECLE
En bronze ciselé et argenté, en porcelaine à décor Imari (Imari Chine, Imari Japon, copie Imari de Bayeux), à vingt quatre lumières réunies par des agrafes fleuries et centrées de balustres, percé et monté à l'électricité
H.: 143 cm. (56.2/2 in.) ; D.: 100 cm. (39 ¼ in.)
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A LOUIS XIV STYLE SILVERED-MOUNTED PORCELAIN TWENTY-FOUR-LIGHTS CHANDELIER, MID-19TH CENTURY

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Nathalie Honnay
Nathalie Honnay

Lot Essay

L’association de bronze et porcelaine d’origine asiatique sur ce lustre s’inscrit dans une tradition née sous Louis XIV. Le développement des grandes compagnies commerciales et l’arrivée massive des produits rapportés d’Asie lancent des modes. Le Trianon de porcelaine de l’architecte Louis Le Vau est certainement le lieu le plus emblématique de cette période. Voulu en 1670 par Louis XIV pour Madame de Montespan, il est entièrement recouvert de carreaux en provenance de Delft et de France à l’imitation de la Chine. Alliée à la porcelaine, l’impressionnante monture en bronze de notre lustre argenté peut également faire référence au mobilier d’argent du Roi Soleil. Malgré les fontes décidées en 1689 pour financer la guerre de la Ligue d’Augsbourg, plusieurs témoignages révèlent la magnificence de cet ameublement. Les gravures aident à rendre compte de ce qu’ont été ces meubles, à l’instar des pièces encore conservées dans des collections telles que celles du château de Rosenborg à Copenhague, de la résidence de Dresde ou de Chatsworth House à Londres. On trouve ainsi dès le XVIIe siècle des meubles alliant argent et porcelaine. Augsbourg s’en fait une spécialité et la personnalité de Johann Engelbrecht paraît majeure (J. Engelbrecht, série de quatre guéridons en argent avec incrustations de porcelaine de Meissen, Augsbourg, vers 1730-1733, Résidence de Munich). Notre lustre, conçu au XIXe siècle, reflète parfaitement l’éclectisme de l’époque qui mélange les influences et revisite le passé. C’est surement suite au sac du Palais d’été de Pékin en 1860, puis à la réception de l’ambassade de Siam par Napoléon III et Eugénie en 1861, que le goût pour ces objets prend le plus d’importance. Exposés au public dans les salons du palais des Tuileries avant d’être placés dans le musée chinois de Fontainebleau que l’Impératrice désirait tant, ils sont parfois remontés ou même copiés par des artistes français contemporains. Le lustre du salon principal du musée chinois intègre ainsi un couvercle en émail cloisonné d’époque Qianlong (1736-1795) à une monture en bronze doré ciselée par Ferdinand Barbedienne.

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