Lot Essay
La carrière romaine de François Boucher reste, à ce jour, encore relativement mystérieuse. Le peintre, qui avait remporté le Prix de Rome en 1723, avait dû reporter son séjour à l’Académie de France de plusieurs années, faute de place et de financement. Ce n’est que cinq ans plus tard, en 1728, qu’il pourra enfin s’y rendre, à ses propres frais… Il y séjournera jusqu’en 1731.
S’il est encore difficile d’identifier avec précision les œuvres que Boucher a exécutées pendant son séjour romain, l’on sait, par des témoignages divers, qu’il s’y est plu à peindre des petits tableaux, souvent à la manière flamande, probablement des bambochades, des paysages inspirés des œuvres de Bloemaert, dont il a copié des dessins, de Castiglione, ou de Bassano. Cette production de paysages semble perdurer durant la période qui suit immédiatement son retour à Paris, et le présent tableau, daté par Ananoff de 1731, en fait certainement partie.
Exécuté d’un pinceau rapide, libre et vibrant, le tableau est un exemple parfait du paysage français de l’époque rococo : un sujet rustique, une influence de la peinture de paysage flamande et hollandaise revisitée par l’exemple de Watteau, un caractère volontairement artificiel qui ne s’attache aucunement à la réalité… Dans une campagne de fantaisie, aux teintes vives et saturées et où s’accumulent les détails pittoresques (le pont de pierre, la ruine partiellement recouverte par la végétation…), le peintre met en scène avec un évident plaisir de peindre une vision idéalisée de la vie rurale.
C’est l’heure de la pause, des bergers se sont arrêtés près d’un cours d’eau dont il profite de la fraîcheur en s’y baignant.
S’il est encore difficile d’identifier avec précision les œuvres que Boucher a exécutées pendant son séjour romain, l’on sait, par des témoignages divers, qu’il s’y est plu à peindre des petits tableaux, souvent à la manière flamande, probablement des bambochades, des paysages inspirés des œuvres de Bloemaert, dont il a copié des dessins, de Castiglione, ou de Bassano. Cette production de paysages semble perdurer durant la période qui suit immédiatement son retour à Paris, et le présent tableau, daté par Ananoff de 1731, en fait certainement partie.
Exécuté d’un pinceau rapide, libre et vibrant, le tableau est un exemple parfait du paysage français de l’époque rococo : un sujet rustique, une influence de la peinture de paysage flamande et hollandaise revisitée par l’exemple de Watteau, un caractère volontairement artificiel qui ne s’attache aucunement à la réalité… Dans une campagne de fantaisie, aux teintes vives et saturées et où s’accumulent les détails pittoresques (le pont de pierre, la ruine partiellement recouverte par la végétation…), le peintre met en scène avec un évident plaisir de peindre une vision idéalisée de la vie rurale.
C’est l’heure de la pause, des bergers se sont arrêtés près d’un cours d’eau dont il profite de la fraîcheur en s’y baignant.