Lot Essay
Inédite et conservée dans la même famille depuis plus de cinq générations, cette Sainte Famille constitue sans nul doute l’un des plus beaux exemples de ces Vierge à l’Enfant ou de ces Sainte Famille exécutées par Tiepolo sur ce format à mi-corps, concentrant toute l’attention sur la tendresse de la relation entre la Vierge et Jésus.
Elle est comparable à plusieurs autres œuvres de l’artiste peintes dans la même veine et dans des dimensions proches, données pendant longtemps au père de Giandomenico, Giambattista (1696-1770). Plusieurs exemplaires assez proches (mais qui omettent la figure de Joseph) sont répertoriés par Adriano Maruiz dans sa monographie de 1971 sur l’artiste (Giandomenico Tiepolo, Venise, 1971 ; voir en particulier celui du Museo Civico de Bassano del Grappa, p. 112, fig. 295 ou celui autrefois dans la collection Stillmann de New York, p. 130, fig. 296). Mariuz date la plupart de ces compositions, souvent exécutées sur un format réduit, des années 1770-1780.
Le Christ, emmailloté dans ses langes, porte ses doigts à la bouche, tandis que de sa main droite il tient un anneau (peut-être celui destiné à atténuer la douleur de la poussée de dents). Pleine de sa juvénile douceur, Marie l’enlace tendrement, tandis qu’à l’arrière-plan sur la gauche un saint Joseph pittoresque les observe. Peint tout en empâtements, il évoque les têtes de fantaisie de vieillards souvent représentées par Giambattista et Giandomenico.
Choisissant de représenter le groupe de la Sainte Famille dans un cadrage serré, sans emphase et sans grandiloquence, Tiepolo les dépeint avec naturel, accentuant le caractère profondément humain de la représentation, presque exempt de tout caractère religieux. Nulle auréole, nulle lumière divine ne vient troubler la douceur empreinte de spontanéité du petit groupe.
L’œuvre, dans un bel état de conservation, a gardé une grande partie de ses empâtements d’origine ainsi que sa fraîcheur de coloris, atténué seulement par une couche de saleté superficielle.
Elle est comparable à plusieurs autres œuvres de l’artiste peintes dans la même veine et dans des dimensions proches, données pendant longtemps au père de Giandomenico, Giambattista (1696-1770). Plusieurs exemplaires assez proches (mais qui omettent la figure de Joseph) sont répertoriés par Adriano Maruiz dans sa monographie de 1971 sur l’artiste (Giandomenico Tiepolo, Venise, 1971 ; voir en particulier celui du Museo Civico de Bassano del Grappa, p. 112, fig. 295 ou celui autrefois dans la collection Stillmann de New York, p. 130, fig. 296). Mariuz date la plupart de ces compositions, souvent exécutées sur un format réduit, des années 1770-1780.
Le Christ, emmailloté dans ses langes, porte ses doigts à la bouche, tandis que de sa main droite il tient un anneau (peut-être celui destiné à atténuer la douleur de la poussée de dents). Pleine de sa juvénile douceur, Marie l’enlace tendrement, tandis qu’à l’arrière-plan sur la gauche un saint Joseph pittoresque les observe. Peint tout en empâtements, il évoque les têtes de fantaisie de vieillards souvent représentées par Giambattista et Giandomenico.
Choisissant de représenter le groupe de la Sainte Famille dans un cadrage serré, sans emphase et sans grandiloquence, Tiepolo les dépeint avec naturel, accentuant le caractère profondément humain de la représentation, presque exempt de tout caractère religieux. Nulle auréole, nulle lumière divine ne vient troubler la douceur empreinte de spontanéité du petit groupe.
L’œuvre, dans un bel état de conservation, a gardé une grande partie de ses empâtements d’origine ainsi que sa fraîcheur de coloris, atténué seulement par une couche de saleté superficielle.