Lot Essay
Né à la Bassée, près de Lille, Boilly fut formé auprès du peintre Dominique Doncre, qui était spécialisé dans le trompe-l'œil. Peintre prolifique, auteur de milliers de petits portraits et de très nombreuses scènes de genre depuis la dernière décennie du XVIIIe siècle jusqu’à sa mort, il exécute ses tableaux avec une technique minutieuse et précieuse, inspirée des finjschilders du XVIIe siècle hollandais, tels que Gerrit Dou ou Gabriel Metsu. Chroniqueur insatiable de la vie parisienne, il s’attache, souvent avec humour et dans une verve presque caricaturale, aux scènes diverses de la vie quotidienne, qu’elles soient galantes ou moralisatrices, comme dans ces deux scènes des voleurs.
Trois malfrats se sont introduits dans un appartement d’un immeuble bourgeois où une femme et son enfant se sont endormis. Tandis que l’un monte la garde, les deux autres s’apprêtent à subtiliser le collier de la jeune femme ainsi qu’un paquet qui se trouve sur son secrétaire. C’est sans compter l’alarme donnée par les voisins, qui, dans la seconde toile, surgissent en nombre afin de secourir les deux infortunés, mettant fin aux agissements des voleurs…
La genèse de ces deux toiles est complexe. Boilly a représenté en effet à plusieurs occasions cette thématique du vol dans plusieurs séries d’œuvres. Les premières en date furent exposées au Salon de 1804 sous le titre Ière Scène de voleurs et IIème Scène de voleurs. Gravées en 1809, Boilly les reprend dans des grisailles à l’huile l’année suivante. Quelques années plus tard, vers 1825-1830, l’artiste choisit de traiter de nouveau les deux mêmes scènes en les adaptant à la mode du jour, changeant les costumes des personnages et le mobilier qui orne la pièce. Il s’agit des deux tableaux présentés ici. Il leur adjoint par ailleurs une ou deux autres nouvelles scènes, formant une série de quatre actes, avec comme scène préliminaire Les voleurs dans un jardin et comme conclusion une dernière œuvre dont il n’est pas certain qu’elle ait été exécutée.
Les deux tableaux seront inclus dans le catalogue raisonné de l'artiste par Pascal Zuber et Etienne Breton, en cours de publication.
Trois malfrats se sont introduits dans un appartement d’un immeuble bourgeois où une femme et son enfant se sont endormis. Tandis que l’un monte la garde, les deux autres s’apprêtent à subtiliser le collier de la jeune femme ainsi qu’un paquet qui se trouve sur son secrétaire. C’est sans compter l’alarme donnée par les voisins, qui, dans la seconde toile, surgissent en nombre afin de secourir les deux infortunés, mettant fin aux agissements des voleurs…
La genèse de ces deux toiles est complexe. Boilly a représenté en effet à plusieurs occasions cette thématique du vol dans plusieurs séries d’œuvres. Les premières en date furent exposées au Salon de 1804 sous le titre Ière Scène de voleurs et IIème Scène de voleurs. Gravées en 1809, Boilly les reprend dans des grisailles à l’huile l’année suivante. Quelques années plus tard, vers 1825-1830, l’artiste choisit de traiter de nouveau les deux mêmes scènes en les adaptant à la mode du jour, changeant les costumes des personnages et le mobilier qui orne la pièce. Il s’agit des deux tableaux présentés ici. Il leur adjoint par ailleurs une ou deux autres nouvelles scènes, formant une série de quatre actes, avec comme scène préliminaire Les voleurs dans un jardin et comme conclusion une dernière œuvre dont il n’est pas certain qu’elle ait été exécutée.
Les deux tableaux seront inclus dans le catalogue raisonné de l'artiste par Pascal Zuber et Etienne Breton, en cours de publication.