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Lot Essay
Ce n’est que récemment que l’œuvre de Gustav Adolf Mossa a été révélée au grand jour. Volontairement soustraite par l’artiste lui-même aux yeux du public pendant presque tout le XXe siècle, ce n’est que lors des dernières décennies que l’on a pu prendre la mesure du talent de celui que l’on peut considérer comme le dernier grand artiste symboliste français.
Fils du peintre de paysage Alexis Mossa (1844-1926), qui lui apprendra les rudiments du métier, Gustav Adolf poursuit sa formation à l’École des Arts-Décoratifs de Nice, avant de se tourner vers le symbolisme à la suite d’une visite à l’Exposition Universelle de 1900. C’est le début d’une décennie extrêmement féconde pour un artiste polyvalent, aussi bien peintre qu’illustrateur, dramaturge que poète. Il interrompra sa carrière après 1918, devenant, à la suite de son père, conservateur du musée de Nice et laissant derrière lui un œuvre étrange et fascinant, dont l’on commence à peine à prendre la mesure aujourd’hui.
Le sujet du Paradis et la Péri prend sa source dans l’œuvre de Schumann, dont Mossa va s’inspirer régulièrement autour des années 1910. Schumann avait composé en 1843 un oratorio (opus 50) sur ce thème rare d’origine persane qui traite de la rédemption. La Péri, être féérique déchu du Paradis, doit, pour y retourner, offrir un don précieux à un ange du ciel. Elle y parvient lorsqu’elle obtient le repentir d’un guerrier malfaisant. C’est le moment qu’a choisi de représenter Mossa.
Le guerrier criminel dont la dernière victime – un cygne immaculé – gît devant lui, est frappé de repentance au souvenir de l’innocence perdue de son enfance. Malgré le démon qui tente de le retenir et que Mossa représente s’agrippant à ses jambes, le guerrier s’agenouille et verse une larme, signe de la sincérité de sa repentance, permettant ainsi à la Péri, au regard déjà tourné vers les cieux, d’accéder de nouveau au Paradis.
Les sources d’inspiration de Mossa sont ici diverses, l’artiste puisant avec bonheur chez Gustave Moreau, dont la Péri rappelle les figures féminines, mais se souvenant également des miniatures persanes, dont il reprend la délicatesse du coloris et la composition en aplat se défiant de toute perspective.
Fils du peintre de paysage Alexis Mossa (1844-1926), qui lui apprendra les rudiments du métier, Gustav Adolf poursuit sa formation à l’École des Arts-Décoratifs de Nice, avant de se tourner vers le symbolisme à la suite d’une visite à l’Exposition Universelle de 1900. C’est le début d’une décennie extrêmement féconde pour un artiste polyvalent, aussi bien peintre qu’illustrateur, dramaturge que poète. Il interrompra sa carrière après 1918, devenant, à la suite de son père, conservateur du musée de Nice et laissant derrière lui un œuvre étrange et fascinant, dont l’on commence à peine à prendre la mesure aujourd’hui.
Le sujet du Paradis et la Péri prend sa source dans l’œuvre de Schumann, dont Mossa va s’inspirer régulièrement autour des années 1910. Schumann avait composé en 1843 un oratorio (opus 50) sur ce thème rare d’origine persane qui traite de la rédemption. La Péri, être féérique déchu du Paradis, doit, pour y retourner, offrir un don précieux à un ange du ciel. Elle y parvient lorsqu’elle obtient le repentir d’un guerrier malfaisant. C’est le moment qu’a choisi de représenter Mossa.
Le guerrier criminel dont la dernière victime – un cygne immaculé – gît devant lui, est frappé de repentance au souvenir de l’innocence perdue de son enfance. Malgré le démon qui tente de le retenir et que Mossa représente s’agrippant à ses jambes, le guerrier s’agenouille et verse une larme, signe de la sincérité de sa repentance, permettant ainsi à la Péri, au regard déjà tourné vers les cieux, d’accéder de nouveau au Paradis.
Les sources d’inspiration de Mossa sont ici diverses, l’artiste puisant avec bonheur chez Gustave Moreau, dont la Péri rappelle les figures féminines, mais se souvenant également des miniatures persanes, dont il reprend la délicatesse du coloris et la composition en aplat se défiant de toute perspective.