Details
TÊTE QUA
A QUA HEAD
NIGÉRIA
Hauteur : 20 cm. (7¾ cm.)
Xe - XIe siècle - TL TEST
Provenance
Pierre Robin, Paris
Collection Liliane et Michel Durand-Dessert, Paris
Literature
Tosatto G. et Viatte G., L’Art au futur antérieur. Liliane et Michel Durand-Dessert, un autre regard, Grenoble, 2004, n° 21
Paudrat, J.L. et al., Fragments du Vivant : sculptures africaines dans la collection Durand-Dessert, Paris, 2008, n° 116
Exhibited
Grenoble, Musée de Grenoble, L’Art au futur antérieur. Liliane et Michel Durand-Dessert, un autre regard, 10 juillet - 04 octobre 2004
Paris, La Monnaie de Paris, Fragments du Vivant : sculptures africaines dans la collection Durand-Dessert, 10 - 24 septembre 2008

Brought to you by

Susan Kloman
Susan Kloman

Lot Essay

"L’extrême audace de la sculpture est tempérée par la fantaisie la plus délicate : posé sur un disque circulaire, le cylindre du cou supporte la sphère de la tête, couronnée par une coiffe en forme de cône évasé ; l’ensemble est sublimé par une alternance de lignes, les unes en forme de raies, les autres en forme de chaînes ; on perçoit la jubilation de l’artiste, plaçant les oreilles comme des boucles à la jonction de la tête et du cou, et ouvrant entre les deux une incision marquée de traits transversaux pour figurer la bouche : c’est l’identification de cette dernière en tant que telle qui permet de lire comme une tête cette œuvre exemplaire du dialogue entre abstraction et figuration."

Liliane et Michel Durand-Dessert

Cette tête humaine, à l’allure abstraite, surplombait autrefois un récipient Qua (parfois appelé Ngwa). Les Qua qui descendent des Ejagham de l'arrière-pays nigérian ont vécu durant des siècles sur la côte près de la ville portuaire de Calabar. Ils sont les créateurs de magnifiques récipients en terre cuite qui ont probablement rempli des fonctions similaires à ceux du culte de la fertilité nnim des Ejagham. Ces récipients ont été découverts au cours de travaux de construction à Calabar dans des zones qui, selon la tradition, étaient des lieux d'enterrement et de sacrifices, bien qu’aucun reste humain n'ait été trouvé. Le test par thermoluminescence indique une période du Xe au XIe siècle. Très peu de ces récipients sont connus, la pièce des Durand-Dessert peut facilement être considérée comme l'un des chefs-d'œuvre de cette culture énigmatique. Dans son livre sur les terres cuites africaines (Schädler, K.F., Earth and Ore: 2500 years of African art in terra-cotta and metal, Munich, 1997), Karl Ferdinand Schädler publia quelques exemples complets (pp. 249-250, 484 et 487). La sphère a la forme d’une tête, décorée de lignes verticales parallèles rappelant la Vénus de Willendorf dans son abstraction. Elle est couronnée d'une coiffure circulaire creuse décorée de motifs géométriques.

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