Lot Essay
Fils du célèbre sculpteur Jean-Louis Lemoyne (1665-1755), Jean-Baptiste II Lemoyne est principalement formé par son père avant d’intégrer en 1723 l’atelier de Robert Le Lorrain (1666-1743).
Il remporte le premier prix de sculpture en 1725, mais renonce au voyage à Rome pour rester auprès de son père malade. Il est agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1728, devient professeur à partir de 1744 et nommé directeur en 1769.
Il expose aux Salons du Louvre de 1737 à 1771 où il présente régulièrement des portraits en buste du souverain dont il réussit à capter la "ressemblance parfaite" (Mercure de France, 1732). Il innove en présentant des portraits simples, en rupture avec la tradition précédente des portraits d’apparat fastueux aux draperies complexes. Il favorise pour cela la terre cuite, qui permet de retranscrire avec précision les mouvements de la chair, et ainsi donner à voir la personnalité du modèle. Il s'affirme rapidement comme l'un des plus éminents sculpteurs de portraits du milieu du XVIIIème siècle et devient le portraitiste officiel du Roi.
Réau classe les portraits réalisés par Lemoyne en six rubriques : Louis XV et la famille royale ; la cour (ministres, maréchaux, maitresses royales, grandes dames) ; la magistrature et la finance ; savants et médecins ; écrivains ; artistes et acteurs. On compte parmi ses portraits les plus célèbres, le buste de Louis XV en cuirasse, ceux de l’architecte Gabriel et l’intendant Trudaine (1767) ainsi que d’autres bustes en terre cuite du peintre Coypel (1730), du physicien Réamur ou encore le buste ici présent représentant le peintre François-Hubert Drouais (1750 ?). Réau attribue avec certitude notre buste à Lemoyne bien qu’il ne figure pas sur les livrets des salons (Réau, op. cit., p. 108.). On retrouve l’œil bien dessiné à l’iris incisé et une paupière en relief caractéristiques de Lemoyne.
François-Hubert Drouais (1727-1775), est l’un des portraitistes les plus remarquables du règne de Louis XV, et l’un des peintres favoris de Madame de Pompadour. Après avoir été formé, lui aussi, par son père Hubert Drouais, il passe par les ateliers les plus prestigieux de Paris tels ceux de Carle Van Loo, Charles-Joseph Natoire ou encore François Boucher.
Lemoyne modèle donc ici l’un de ses confrères, comme l’avait fait Drouais lors de sa réception comme membre à l’Académie, présentant un portrait de Coustou et un portrait de Bouchardon. De même, il est à noter que Drouais, comme Jean-Baptiste II Lemoyne, est devenu célèbre par son soin apporté à rendre la vérité psychologique de ces sujets.
Il remporte le premier prix de sculpture en 1725, mais renonce au voyage à Rome pour rester auprès de son père malade. Il est agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1728, devient professeur à partir de 1744 et nommé directeur en 1769.
Il expose aux Salons du Louvre de 1737 à 1771 où il présente régulièrement des portraits en buste du souverain dont il réussit à capter la "ressemblance parfaite" (Mercure de France, 1732). Il innove en présentant des portraits simples, en rupture avec la tradition précédente des portraits d’apparat fastueux aux draperies complexes. Il favorise pour cela la terre cuite, qui permet de retranscrire avec précision les mouvements de la chair, et ainsi donner à voir la personnalité du modèle. Il s'affirme rapidement comme l'un des plus éminents sculpteurs de portraits du milieu du XVIIIème siècle et devient le portraitiste officiel du Roi.
Réau classe les portraits réalisés par Lemoyne en six rubriques : Louis XV et la famille royale ; la cour (ministres, maréchaux, maitresses royales, grandes dames) ; la magistrature et la finance ; savants et médecins ; écrivains ; artistes et acteurs. On compte parmi ses portraits les plus célèbres, le buste de Louis XV en cuirasse, ceux de l’architecte Gabriel et l’intendant Trudaine (1767) ainsi que d’autres bustes en terre cuite du peintre Coypel (1730), du physicien Réamur ou encore le buste ici présent représentant le peintre François-Hubert Drouais (1750 ?). Réau attribue avec certitude notre buste à Lemoyne bien qu’il ne figure pas sur les livrets des salons (Réau, op. cit., p. 108.). On retrouve l’œil bien dessiné à l’iris incisé et une paupière en relief caractéristiques de Lemoyne.
François-Hubert Drouais (1727-1775), est l’un des portraitistes les plus remarquables du règne de Louis XV, et l’un des peintres favoris de Madame de Pompadour. Après avoir été formé, lui aussi, par son père Hubert Drouais, il passe par les ateliers les plus prestigieux de Paris tels ceux de Carle Van Loo, Charles-Joseph Natoire ou encore François Boucher.
Lemoyne modèle donc ici l’un de ses confrères, comme l’avait fait Drouais lors de sa réception comme membre à l’Académie, présentant un portrait de Coustou et un portrait de Bouchardon. De même, il est à noter que Drouais, comme Jean-Baptiste II Lemoyne, est devenu célèbre par son soin apporté à rendre la vérité psychologique de ces sujets.