拍品专文
Selon la classification stylistique établie par François Neyt (Songye. La redoutable statuaire Songye d'Afrique centrale, Bruxelles, 2004), cette puissante statue se rattache au style originaire des ateliers des Kalebwe centraux et méridionaux. Cette imposante statue à l'expression féroce et aux formes vigoureuses et rythmées en a toutes les caractéristiques principales. A cela s'ajoute la douceur des volumes, la beauté naturaliste du visage et l'ornementation de plaques de laiton. Selon F. Neyt, la statuaire Kalebwe remonterait aux plus anciennes traditions plastiques du XVIIè et XVIIIè siècle. On retrouve notamment ici, les archétypes incarnant toute la force et la puissance cosmique que dégage cette représentation d'ancêtre (Neyt, ibid., p. 326).
Cf. pour des exemplaires similaires, voir Neyt, F., ibid., fig. 173, 196 et 202.
Le travail de ce maître sculpteur a une gravité particulière en raison des proportions spécifiques de la sculpture. La caractéristique la plus évidente est la frontalité rigide, une posture digne et forte. L’importance de la tête est particulièrement soulignée ici ; des bandes de cuivre sont appliquées sur le visage pour augmenter la puissance de la statue. La tête, à la large bouche et au crâne bulbeux nécessitent une considération supplémentaire puisque leurs formes sont également importantes sur le plan fonctionnel. Certaines statues ont été nourries par la bouche, où des substances magiques y ont été insérées, d’où l’exagération de la taille de cet orifice. Quant à la tête, elle était à l’origine recouverte d’une coiffe de plumes. Dépouillée de cet attribut, l’arrondi prononcé de la tête est révélé. La principale caractéristique affectant la forme du haut du corps est l’articulation du ventre. L’abdomen proéminent est un signe de fertilité qui concerne à la fois les ancêtres et les nouveaux-nés, donc la continuation de la lignée. De plus, la position des bras ajoute du volume à la partie centrale du corps. Leur posture angulaire souligne la forme du corps épais. Le pouvoir de ces figures, manipulées par un devin (nganga), était craint et elles devaient être manipulées avec précaution. Les statues Songye de grandes dimensions, à l’image de celle-ci, étaient destinées à servir à toute une communauté et étaient liées à la procréation, à la protection contre les maladies, la sorcellerie, et la guerre. D’après Dunja Hersak (Songye, 1986), elles se distinguent des autres objets magiques Songye étant des instruments permettant d’interagir avec les esprits des ancêtres. Les communautés pouvaient ainsi invoquer les esprits de leurs aïeux à l’aide de ces effigies. Avant de sortir du territoire Songye, la statue était dépouillée de tout son attirail. Les jambes, à l’origine dissimulées par un pagne, n’étaient jamais sculptées, d’où l’aspect monolithe de cette puissante statue.
Cf. pour des exemplaires similaires, voir Neyt, F., ibid., fig. 173, 196 et 202.
Le travail de ce maître sculpteur a une gravité particulière en raison des proportions spécifiques de la sculpture. La caractéristique la plus évidente est la frontalité rigide, une posture digne et forte. L’importance de la tête est particulièrement soulignée ici ; des bandes de cuivre sont appliquées sur le visage pour augmenter la puissance de la statue. La tête, à la large bouche et au crâne bulbeux nécessitent une considération supplémentaire puisque leurs formes sont également importantes sur le plan fonctionnel. Certaines statues ont été nourries par la bouche, où des substances magiques y ont été insérées, d’où l’exagération de la taille de cet orifice. Quant à la tête, elle était à l’origine recouverte d’une coiffe de plumes. Dépouillée de cet attribut, l’arrondi prononcé de la tête est révélé. La principale caractéristique affectant la forme du haut du corps est l’articulation du ventre. L’abdomen proéminent est un signe de fertilité qui concerne à la fois les ancêtres et les nouveaux-nés, donc la continuation de la lignée. De plus, la position des bras ajoute du volume à la partie centrale du corps. Leur posture angulaire souligne la forme du corps épais. Le pouvoir de ces figures, manipulées par un devin (nganga), était craint et elles devaient être manipulées avec précaution. Les statues Songye de grandes dimensions, à l’image de celle-ci, étaient destinées à servir à toute une communauté et étaient liées à la procréation, à la protection contre les maladies, la sorcellerie, et la guerre. D’après Dunja Hersak (Songye, 1986), elles se distinguent des autres objets magiques Songye étant des instruments permettant d’interagir avec les esprits des ancêtres. Les communautés pouvaient ainsi invoquer les esprits de leurs aïeux à l’aide de ces effigies. Avant de sortir du territoire Songye, la statue était dépouillée de tout son attirail. Les jambes, à l’origine dissimulées par un pagne, n’étaient jamais sculptées, d’où l’aspect monolithe de cette puissante statue.