Lot Essay
Cette imposante tête en bronze s’inscrit dans un corpus très restreint dont seulement moins d’une douzaine est connue. Quatre de ces têtes ont été photographiées dans la collection du Ojomo, Chef de Guerre -ou second- d’Owo (Poynor, R., "Edo Influence on the Arts of Owo", African Arts, Los Angeles, 1976, vol. IX, Issue 4, p. 42, fig. 7), dont la tête présente qui a également été photographiée par Talbot en 1926 (Talbot, P.A., The Peoples of Southern Nigeria: A Sketch of their History, Ethnology and Languages, with an Abstract of the 1921 Census, Oxford, 1926, vol. II, fig. 67).
Habitée par les Yoruba et située à mi-chemin entre Ife et la ville de Bénin, Owo fut fondée par Ojugbelu, le fils d’Oduduwa, fondateur d’Ife. Bien qu’au départ la ville d’Ife ait joué un rôle dominant dans la vie culturelle et politique de la ville d’Owo, son influence sur cette dernière diminua au cours du XVIè et XVIIè siècles pour laisser place à Bénin. La production de têtes commémoratives à Owo, sans doute d’origine béninoise, témoigne des échanges qui marquèrent le rapport entre les cultures des deux villes. Tandis qu’à Bénin, seul l'Oba possédait le droit de couler le bronze pour la production des têtes commémoratives, cette prohibition ne s’imposait pas dans la ville d’Owo. En effet, ces têtes commémoratives trouvaient leur équivalent dans les têtes sculptées en bois par lesquelles, à Bénin, les chefs de rang mineurs, du lignage royal, décoraient les autels de famille pour la commémoration des ancêtres.
Habitée par les Yoruba et située à mi-chemin entre Ife et la ville de Bénin, Owo fut fondée par Ojugbelu, le fils d’Oduduwa, fondateur d’Ife. Bien qu’au départ la ville d’Ife ait joué un rôle dominant dans la vie culturelle et politique de la ville d’Owo, son influence sur cette dernière diminua au cours du XVIè et XVIIè siècles pour laisser place à Bénin. La production de têtes commémoratives à Owo, sans doute d’origine béninoise, témoigne des échanges qui marquèrent le rapport entre les cultures des deux villes. Tandis qu’à Bénin, seul l'Oba possédait le droit de couler le bronze pour la production des têtes commémoratives, cette prohibition ne s’imposait pas dans la ville d’Owo. En effet, ces têtes commémoratives trouvaient leur équivalent dans les têtes sculptées en bois par lesquelles, à Bénin, les chefs de rang mineurs, du lignage royal, décoraient les autels de famille pour la commémoration des ancêtres.