BOITE A PRISER "EN PIQUE" DU MILIEU DU XVIIIe SIECLE
Prospective purchasers are advised that several co… Read more Ancienne collection Ortiz-Patiño (lots 1 à 4) Matériau noble, l’écaille de tortue fascine depuis toujours l’homme qui l’utilise pour la confection de meubles et objets dès l’Antiquité. On en trouve des mentions dans les textes d’Ovide, Virgile ou encore de Lucien de Samosate, puis en Chine dès le VIIIe siècle et au Japon dès le XVIe. Elle est à cette époque réintroduite en Europe via les navigateurs portugais revenant des Caraïbes - la mémoire collective rapporte que le berceau d’Henri IV était construit à partir d’une carapace entière. Puis arrive le XVIIIe siècle et sa technique si maîtrisée de la marqueterie Boulle et de ces objets dits « en piqué posé » à l'instar des présents objets. Les tabletiers ou écaillistes préfèrent la tortue caouane – ou tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) à la tortue franche ou encore à la kawan, pour l’extraordinaire profondeur de son écaille. Ramollie à l’eau bouillante puis réhydratée à l’huile, l’écaille est alors incrustée de nacre burgaut, puis de petits clous d’or ou d’argent – technique du piqué – ou encore de motifs en or ou argent – technique du posé. Le rendu est alors des plus raffinés et provoque encore aujourd’hui un véritable ravissement pour nos regards du XXIe siècle. C’est à Naples que l’on attribue habituellement l’origine de ce coûteux procédé, à la fin du XVIIe siècle avant que celui-ci ne se développe en Europe et n’atteigne l’apogée de son succès au XVIIIe siècle. La documentation est malheureusement encore aujourd’hui peu fournie. Une production française, anglaise et même allemande est supposée sans que les noms d’atelier nous soient parvenus. Plusieurs ateliers napolitains sont identifiés. Citons celui d’Antonio de Laurentis, dont la signature LAURENTII.F.NEAP se trouve sur une très belle paire de bougeoirs, vente Pierre Bergé et associés Paris, 21 décembre 2006, lot 330. Nicolas de Turris a également apposé sur un encrier conservé à Waddesdon Manor sa signature TURRIS F. NEAP illustré dans dans G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild collection at Waddesdon Manor. Furniture, clocks and gilt bronzes, II, Londres, 1974, pp. 837-838. De l’atelier des Sarao, on connaît Gennaro mais aussi Giuseppe qui a signé Sarao Fecit Neapoli une écritoire conservée à la Wallace Collection et illustrée dans A. Gonzalez-Palacios, Il Tempio del Gusto, tome II, Milan, 1984, p. 231, ill. 529.
BOITE A PRISER EN "PIQUE" DU MILIEU DU XVIIIe SIECLE

NAPLES

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BOITE A PRISER EN "PIQUE" DU MILIEU DU XVIIIe SIECLE
NAPLES
En écaille de tortue caret, piquée et posée d'or, de forme rectangulaire, les cotés légèrement concaves, à décor sur le couvercle d'armoirie russe probablement de la famille Kourakine avec une devise en cyrillique "pour la foi et la loyauté", sous le fond d'un chiffre couronné, et sur toutes les faces d'ornements rococo
H.: 4,5 cm. (1 ¾ in.) ; L.: 8 cm. (3 in.) ; P.: 6 cm. (2 1/3 in.)
Special notice
Prospective purchasers are advised that several countries prohibit the importation of property containing materials from endangered species, including but not limited to coral, ivory and tortoiseshell. Accordingly, prospective purchasers should familiarize themselves with relevant customs regulations prior to bidding if they intend to import this lot into another country. ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
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A MID-18TH CENTURY GOLD-PIQUE AND TORTOISESHELL BOX, NEAPOLITAN

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