LUSTRE D'EPOQUE LOUIS XV
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LUSTRE D'EPOQUE LOUIS XV

VERS 1740-1760, DANS LE GOUT D'ANDRE-CHARLES BOULLE

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LUSTRE D'EPOQUE LOUIS XV
VERS 1740-1760, DANS LE GOUT D'ANDRE-CHARLES BOULLE
En bronze ciselé et doré, à huit bras de lumière en volute issus d'un fût en balustre à motif d'agrafes feuillagées, de termes de Bacchus, la partie haute à décor de masques féminins ; les bassins remplacés
H.: 85 cm. (33 ½ in.) ; D.: 87 cm. (34 in.)
Literature
Bibliographie comparative:
H. Ottomeyer, P.Pröschel et al, Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, pp. 50 & 54, figs. 1.6.2 & 1.6.9. et Vol. I, fig., 1.6.10
J.N. Ronfort, André Charles Boulle: Un Nouveau style pour l'Europe 1642-1732, Paris, 2012, cat. 33, pp. 270-271
K. Klappenbach, Kronleuchter Mit Behang aus Bergkristall und Glas sowie Glasarmkronleuchter bis 1810, Berlin, 2001, p. 77, ill. 73.

Special notice
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Further details
A LOUIS XV ORMOLU EIGHT-LIGHT CHANDELIER CIRCA 1740-60, IN THE MANNER OF ANDRE-CHARLES BOULLE

Lot Essay

Avec son élégant vase central orné de feuilles d’acanthe, de guirlandes et flanqué de deux cariatides représentant Diane, ce lustre est à rapprocher des recueils d’ornements d’André-Charles Boulle (1641-1732), ébéniste, ciseleur, doreur et sculpteur du Roi.

Bien qu’aucun dessin strictement identique à ce lustre n’ait été retrouvé à ce jour, les divers ornements comme les masques féminins ou les feuilles d’acanthe en console formant les bras sont similaires aux gravures publiées en 1710 par Daniel Marot dans les Nouveaux Livre d’Orfèvrerie Inventé par Marot Architecte du Roi. Ce lustre peut aussi être rapproché de deux dessins attribués à l’orfèvre Claude Ballin un temps dans la collection Tessin et aujourd’hui conservés au Nationalmuseum de Stockholm. Le premier, daté vers 1685, présente un lustre avec des branches en console feuillagées très proches, supportées par des masques de même forme, tandis que le second montre des feuilles d’acanthe s’enroulant autour des branches et des volutes en console flanquant le vase central.

Parmi les lustres les plus proches du nôtre, l’un est au château de Sans-Souci à Postdam. Attribué à André-Charles Boulle et daté vers 1710-1715, il fut acquis sur le marché de l’art parisien en 1748 pour 550 thalers par le roi de Prusse Frédéric II (1712-1786) afin d’orner la salle d’audience du château, dans laquelle il figure toujours aujourd’hui. Un autre lustre du même modèle, reprenant plusieurs ornements similaires, est gravé des armes du comte d’Aumont de Rochebaron et est supposé avoir été commandé par Louis, 3ème duc d’Aumont (1666-1723) ou par son fils, Louis-Marie, 4ème duc d’Aumont (1691-1723) pour l’hôtel d’Aumont à Paris. Il fut par la suite vendu dans la succession de Louis-Marie-Augustin, 5ème duc d’Aumont de Rochebaron (1709-1782) en 1782 et acquis au cours de cette vente par le marquis de Collange. Ce n’est bien après qu’il réapparut chez Aguttes, Neuilly-sur-Seine, 14 décembre 2010, lot 146 (280.000 €). Enfin, une suite de quatre lustres, souvent considérés comme ceux ayant servi de modèle aux autres existants, fut confisquée au duc de Brissac pendant la Révolution en 1795 et fut par la suite donnée à la bibliothèque Mazarine à Paris, où elle est toujours conservée.

André-Charles Boulle fut reconnu comme maître-ébéniste avant 1666 et obtint en 1672 le privilège royal d’être logé dans les Galeries du Louvre. La même année, la nomination de Boulle comme ébéniste et sculpteur de Louis XIV lui permet de produire des œuvres en bronze doré comme des lustres, appliques, et ornements pour ses propres meubles. Bien que des règles très strictes issues des corporations veillaient à l’étanchéité des deux professions, le statut de Boulle et sa résidence au Louvre l’affranchissaient de ces règles.

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