[MARINE]. Etat de la Marine Royale. Manuscrit calligraphié et illustré. 1760.
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[MARINE]. Etat de la Marine Royale. Manuscrit calligraphié et illustré. 1760.

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[MARINE]. Etat de la Marine Royale. Manuscrit calligraphié et illustré. 1760.

Passionnant manuscrit, élégamment calligraphié et orné de deux belles marines aquarellées, probablement annoté par le Dauphin de France Louis-Ferdinand de Bourbon. On connaît quelques autres manuscrits comparables à celui-ci, notamment en termes de contenu, conservés en bibliothèques publiques (Service Historique de la Défense, Vincennes ; Bibliothèques du Havre). Comme celui-ci, ils détaillent les bâtiments de la flotte royale et leur port d'attache, ainsi que les officiers et leur grade.
Le soin avec lequel ce manuscrit a été calligraphié et l'élégance des deux marines aquarellées suggèrent une provenance princière, ce que confirme la reliure en maroquin frappée aux armes de Louis-Ferdinand de Bourbon, Dauphin de France (1729-1765), qui ne montera jamais sur le trône mais sera père de trois rois de France (Louis XVI, Louis XVIII et Charles X). Son format plus réduit, en comparaison des autres manuscrits étudiés, suggère aussi des visées pratiques, pouvant être aisément consulté et feuilleté. Ce manuscrit est d'ailleurs le seul à avoir été annoté par une autre main que le scribe, probablement par le Dauphin lui-même. Les témoignages contemporains soutiennent en effet cette hypothèse, au premier plan desquels celui d'Antoine-Léonard Thomas, qui indique "qu'il connaissait la Marine, comme s'il eut habité longtemps sur des vaisseaux. Des officiers de mer interdits de l'entendre se demandaient où il avait appris le pilotage et l'art de la manœuvre". Une opinion partagée par Jean Soret, qui affirme que "les officiers de mer s'écriaient, en sortant de son audience, que personne dans le Royaume n'entendait mieux la Marine que le Dauphin".
Les annotations donnent en effet l'image d'un propriétaire très au fait de l'état de la flotte, corrigeant le port d'attache d'un bâtiment, ou l'affectation d'un officier, notant quand l'un d'eux part en retraite, ou inscrivant le décès d'un autre. D'autres notes indiquent les noms de grands personnages de la Cour, probablement les protecteurs des officiers en question, une information à laquelle seul quelqu'un de haut placé aurait accès. D'autres, enfin, sont des appréciations, parfois cocasses, de la valeur de ces officiers: quand l'un est "bon", l'autre est "maladif" (f. 13v), tandis qu'on regrette d'un troisième qu'il soit "toujours à sa campagne" (f. 16v). Un capitaine de vaisseau est même décrit comme ayant "la vue basse" (f. 9v), un constat somme toute problématique lorsqu'on occupe un tel poste...
Les manuscrits autographes du Dauphin sont rarissimes : nous n'en avons recensé qu'un seul dans une institution publique française (Archives nationales).

Manuscrit de format in-8 (162 x 105 mm), 80 ff., deux marines peintes à l’aquarelle en frontispice des ff. 1 et 53 (avec armes de France peintes sur le f. 1). Ces deux feuillets présentent un encadrement doré, le reste du manuscrit un encadrement rouge. Reliure de l’époque en maroquin rouge, large dentelle aux petits fers sur les plats et fleurs de lys aux angles, aux armes du Dauphin, dos à nerfs, caissons ornés de lys et de dauphins, pièce de titre verte, filet doré sur les chasses, dentelle intérieure, doublure et gardes de soie bleue, tranches dorées. Provenance : Louis de France (reliure aux armes, OHR 2524, fer 1, plus petit).

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