![[PARE, Ambroise (1510-1590)] - MIZAULD, Antoine (1510-1578). Memorabilium utiliu[m], ac iucundorum Centuriae novem, in Aphorismos Arcanorum omnis generis locupletes, perpulchrè digestae. [relié avec] Cosmographiae seu mundi spharae, libri tres, noua methodo et dilucida conscripti. Paris : Frédéric Morel, 1566-1567.](https://www.christies.com/img/LotImages/2018/PAR/2018_PAR_16415_0033_001(pare_ambroise_-_mizauld_antoine_memorabilium_utilium_ac_iucundorum_cen111316).jpg?w=1)
![[PARE, Ambroise (1510-1590)] - MIZAULD, Antoine (1510-1578). Memorabilium utiliu[m], ac iucundorum Centuriae novem, in Aphorismos Arcanorum omnis generis locupletes, perpulchrè digestae. [relié avec] Cosmographiae seu mundi spharae, libri tres, noua methodo et dilucida conscripti. Paris : Frédéric Morel, 1566-1567.](https://www.christies.com/img/LotImages/2018/PAR/2018_PAR_16415_0033_002(pare_ambroise_-_mizauld_antoine_memorabilium_utilium_ac_iucundorum_cen111324).jpg?w=1)
![[PARE, Ambroise (1510-1590)] - MIZAULD, Antoine (1510-1578). Memorabilium utiliu[m], ac iucundorum Centuriae novem, in Aphorismos Arcanorum omnis generis locupletes, perpulchrè digestae. [relié avec] Cosmographiae seu mundi spharae, libri tres, noua methodo et dilucida conscripti. Paris : Frédéric Morel, 1566-1567.](https://www.christies.com/img/LotImages/2018/PAR/2018_PAR_16415_0033_003(pare_ambroise_-_mizauld_antoine_memorabilium_utilium_ac_iucundorum_cen111332).jpg?w=1)
![[PARE, Ambroise (1510-1590)] - MIZAULD, Antoine (1510-1578). Memorabilium utiliu[m], ac iucundorum Centuriae novem, in Aphorismos Arcanorum omnis generis locupletes, perpulchrè digestae. [relié avec] Cosmographiae seu mundi spharae, libri tres, noua methodo et dilucida conscripti. Paris : Frédéric Morel, 1566-1567.](https://www.christies.com/img/LotImages/2018/PAR/2018_PAR_16415_0033_000(pare_ambroise_-_mizauld_antoine_memorabilium_utilium_ac_iucundorum_cen111307).jpg?w=1)
Details
[PARE, Ambroise (1510-1590)] - MIZAULD, Antoine (1510-1578). Memorabilium utiliu[m], ac iucundorum Centuriae novem, in Aphorismos Arcanorum omnis generis locupletes, perpulchrè digestae. [relié avec] Cosmographiae seu mundi spharae, libri tres, noua methodo et dilucida conscripti. Paris : Frédéric Morel, 1566-1567.
Exceptionnel exemplaire abondamment annoté par Ambroise Paré sur plus de 150 pages et lui ayant servi pour la rédaction de ses œuvres. Certains passages seront repris in-extenso dans les éditions de 1575, 1579 et 1585 de ses œuvres.
"Antoine Mizauld, homme de grande recherche et érudition"
Ambroise Paré cite les œuvres de Mizauld dès la page 52 des œuvres (édition de 15XX) au chapitre XXI "de l'antipathie & sympathie" de second livre des animaux et de l'excellence des hommes : "(...) Le lezard vert est ennemi juré & capital du serpent & grand amy de l'homme, ainsi que par plusieurs belles histoires & discours on le pourra voir & cognoittre en lisant un dialogue escrit par Erasme de diverses sympathies, & antipathies de plusieurs choses, lequel dialogue se trouve imprimé avec l'harmonie du ciel & de la terre, naguère mise lumière par Antoine Mizauld, homme de grande recherche & érudition". Le nom d'Antoine Mizauld est également listé dans la table des "Autheurs recherchez et citez en ce présent Oeuure".
Le livre de Mizauld est une compilation d’aphorismes en latin traitant de sujets naturels et surnaturels, de sciences, de médecine et de superstitions. Si l’on sait que les œuvres de Paré ont toutes été d’abord publiées en français, parce qu’il ne maîtrisait pas suffisamment cette langue, il est fort probable qu’il parvenait à le déchiffrer.
L’intérêt évident de cet exemplaire est que de nombreux passages ici annotés, traduits, se retrouvent publiés in-extenso dans différentes éditions de ses œuvres, en particulier les éditions datées de 1575, 1579 et 1585.
Par exemple, au feuillet 93 verso, Ambroise Paré note : "les rongnures des ongles de celluy quy a la fievre quarte mises dans un linge et pendu au col d’une anguille vive et ainsy la getter dans l’eau emporte avec soi ladite fievre", ce que l’on retrouve dans les Œuvres de 1585, page 1054, du chapitre sur les Monstres, retranscrit ainsi : "ils disent aussi, que pour guarir la mesme fiévre quarte, il ne faut que mettre les rongneures de ses ongles dedans un linge, les lier au col d’une anguille vive, & la ietter incontinent en l’eau". Jean Céard, dans son édition du livre Des monstres et prodiges en 1971, indique H. C. Agrippa, De occulta philosophia libri III, 1550, comme source principale, Paré lui-même cite Mizauld dans les ouvrages consultés.
Autre exemple, au feuillet 50 verso, Paré note : "les femmes pasles gresles fort maygres brunes sont plus lascives effrontées et impudiques que les rouges et grasses". Mention qui se retrouve au livre 24 de l’édition de 1585 : « Les femmes palles et maigres et qui sont brunes, sont plus chaudes et plus avides de la compagnie de leur maris, que les grasses et rouges de visage », Paré citant en marge De Usu partium de Galien qui ne décrit pas les femmes physiquement. Paré aura, une nouvelle fois, mélangé deux sources.
Au feuillet 72, recto, Paré écrit : "jouant avec un sien petit chien fut mordu par celuy ci à la levre dessous la bouche" repris au livre 20, chapitre 21 : « Ainsi qu’arriva à Balde, grand jurisconsulte, se jouant avec un sien petit chien, qui était enragé, duquel estant un tant soit peu mordu en la levre (…) ».
Certains termes employés dans les annotations se retrouvent à de nombreuses reprises dans les œuvres de Paré. C’est le cas de l’expression "un petit pacquet ou brevet pendu au col" (feuillet 33r) qui se retrouve dans l’édition des œuvres de Paré de 1575 et dans celle de 1585.
D’autres passages sont très annotés et ne se retrouvent pas dans les œuvres de Paré, mais ce sont des sujets qui pouvaient l’intéresser. Notamment le passage sur les coffres au feuillet 110 verso, annoté de quatre lignes. Le frère d’Ambroise, Jehan était coffretier à Paris. Aussi, un chapitre sur la barbe est également annoté par Paré, feuillet 100 recto. Paré était barbier avant de devenir chirurgien.
Spectaculaire exemplaire qui serait l’une des seules traces écrites conservées du père de la médecine moderne
Provenance : L'exemplaire provient de la bibliothèque personnelle des livres de médecine du XVIe siècle de Jean Joseph Marit, l'un des médecins militaires de Napoléon III qui passa de longues années en Algérie, territoire récemment conquis. La bibliothèque comprenait également des ouvrages portant l'ex-libris de Nicolas Lambert sur un ouvrage de Mesue. Nicolas Lambert était le fils de Nicole Lambert, médecin des rois François II et Charles IX, ami de Paré et parrain d'Isaac Paré (1559-1560).
Bibliographie : Ambroise Paré, Œuvres, 1575, 1579 et 1585 ; Ambroise Paré-Jean Céard, Des monstres et prodiges, Genève, 1971 ; Paule Dumaître, Autour d'Ambroise Paré : ses adversaires, ses ennemis dans Histoire des sciences médicales, 32, n.2, 1998, 203-211 ; Paule Dumaître, Des descendants retrouvés d'Ambroise Paré, sa famille d'hier, sa famille d'aujourd'hui dans Histoire des sciences médicales, 33, n.3, 1999.243-254 ; Paule Dumaître, Ambroise Paré : son destin posthume, ses historiens dans Histoire des sciences médicales, 35, n° 3, 2001, 281-298.
In-8 (173 x 112 mm), 136 ff. ; 72 pp. Premiers feuillets comportant des galeries de vers et une tache n’empêchant pas la lecture du texte. Quelques feuillets pliés au coin inférieur. Reliure d’époque en vélin souple.
Exceptionnel exemplaire abondamment annoté par Ambroise Paré sur plus de 150 pages et lui ayant servi pour la rédaction de ses œuvres. Certains passages seront repris in-extenso dans les éditions de 1575, 1579 et 1585 de ses œuvres.
"Antoine Mizauld, homme de grande recherche et érudition"
Ambroise Paré cite les œuvres de Mizauld dès la page 52 des œuvres (édition de 15XX) au chapitre XXI "de l'antipathie & sympathie" de second livre des animaux et de l'excellence des hommes : "(...) Le lezard vert est ennemi juré & capital du serpent & grand amy de l'homme, ainsi que par plusieurs belles histoires & discours on le pourra voir & cognoittre en lisant un dialogue escrit par Erasme de diverses sympathies, & antipathies de plusieurs choses, lequel dialogue se trouve imprimé avec l'harmonie du ciel & de la terre, naguère mise lumière par Antoine Mizauld, homme de grande recherche & érudition". Le nom d'Antoine Mizauld est également listé dans la table des "Autheurs recherchez et citez en ce présent Oeuure".
Le livre de Mizauld est une compilation d’aphorismes en latin traitant de sujets naturels et surnaturels, de sciences, de médecine et de superstitions. Si l’on sait que les œuvres de Paré ont toutes été d’abord publiées en français, parce qu’il ne maîtrisait pas suffisamment cette langue, il est fort probable qu’il parvenait à le déchiffrer.
L’intérêt évident de cet exemplaire est que de nombreux passages ici annotés, traduits, se retrouvent publiés in-extenso dans différentes éditions de ses œuvres, en particulier les éditions datées de 1575, 1579 et 1585.
Par exemple, au feuillet 93 verso, Ambroise Paré note : "les rongnures des ongles de celluy quy a la fievre quarte mises dans un linge et pendu au col d’une anguille vive et ainsy la getter dans l’eau emporte avec soi ladite fievre", ce que l’on retrouve dans les Œuvres de 1585, page 1054, du chapitre sur les Monstres, retranscrit ainsi : "ils disent aussi, que pour guarir la mesme fiévre quarte, il ne faut que mettre les rongneures de ses ongles dedans un linge, les lier au col d’une anguille vive, & la ietter incontinent en l’eau". Jean Céard, dans son édition du livre Des monstres et prodiges en 1971, indique H. C. Agrippa, De occulta philosophia libri III, 1550, comme source principale, Paré lui-même cite Mizauld dans les ouvrages consultés.
Autre exemple, au feuillet 50 verso, Paré note : "les femmes pasles gresles fort maygres brunes sont plus lascives effrontées et impudiques que les rouges et grasses". Mention qui se retrouve au livre 24 de l’édition de 1585 : « Les femmes palles et maigres et qui sont brunes, sont plus chaudes et plus avides de la compagnie de leur maris, que les grasses et rouges de visage », Paré citant en marge De Usu partium de Galien qui ne décrit pas les femmes physiquement. Paré aura, une nouvelle fois, mélangé deux sources.
Au feuillet 72, recto, Paré écrit : "jouant avec un sien petit chien fut mordu par celuy ci à la levre dessous la bouche" repris au livre 20, chapitre 21 : « Ainsi qu’arriva à Balde, grand jurisconsulte, se jouant avec un sien petit chien, qui était enragé, duquel estant un tant soit peu mordu en la levre (…) ».
Certains termes employés dans les annotations se retrouvent à de nombreuses reprises dans les œuvres de Paré. C’est le cas de l’expression "un petit pacquet ou brevet pendu au col" (feuillet 33r) qui se retrouve dans l’édition des œuvres de Paré de 1575 et dans celle de 1585.
D’autres passages sont très annotés et ne se retrouvent pas dans les œuvres de Paré, mais ce sont des sujets qui pouvaient l’intéresser. Notamment le passage sur les coffres au feuillet 110 verso, annoté de quatre lignes. Le frère d’Ambroise, Jehan était coffretier à Paris. Aussi, un chapitre sur la barbe est également annoté par Paré, feuillet 100 recto. Paré était barbier avant de devenir chirurgien.
Spectaculaire exemplaire qui serait l’une des seules traces écrites conservées du père de la médecine moderne
Provenance : L'exemplaire provient de la bibliothèque personnelle des livres de médecine du XVIe siècle de Jean Joseph Marit, l'un des médecins militaires de Napoléon III qui passa de longues années en Algérie, territoire récemment conquis. La bibliothèque comprenait également des ouvrages portant l'ex-libris de Nicolas Lambert sur un ouvrage de Mesue. Nicolas Lambert était le fils de Nicole Lambert, médecin des rois François II et Charles IX, ami de Paré et parrain d'Isaac Paré (1559-1560).
Bibliographie : Ambroise Paré, Œuvres, 1575, 1579 et 1585 ; Ambroise Paré-Jean Céard, Des monstres et prodiges, Genève, 1971 ; Paule Dumaître, Autour d'Ambroise Paré : ses adversaires, ses ennemis dans Histoire des sciences médicales, 32, n.2, 1998, 203-211 ; Paule Dumaître, Des descendants retrouvés d'Ambroise Paré, sa famille d'hier, sa famille d'aujourd'hui dans Histoire des sciences médicales, 33, n.3, 1999.243-254 ; Paule Dumaître, Ambroise Paré : son destin posthume, ses historiens dans Histoire des sciences médicales, 35, n° 3, 2001, 281-298.
In-8 (173 x 112 mm), 136 ff. ; 72 pp. Premiers feuillets comportant des galeries de vers et une tache n’empêchant pas la lecture du texte. Quelques feuillets pliés au coin inférieur. Reliure d’époque en vélin souple.
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