![BATAILLE (G.) – FAUTRIER (J.). Madame Edwarda. Paris, Chez le Solitaire [Librairie Auguste Blaizot], 1942 [1945], in-8°, box vieil ivoire verni, sur chaque plat, se répondant tête-bêche, décor d’un buste féminin dessiné d’arabesques au palladium à la manière de Fautrier et mosaïqué de box orange, dos lisse orné en long du titre de l’ouvrage en lettres au palladium, doublure bord à bord de même peau et selon la même technique, gardes de soie orange, couverture et dos, tranches dorées sur témoins, chemise et étui gainés de box gris (Leroux – 1970).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0196_001(bataille_fautrier_madame_edwarda_paris_chez_le_solitaire_librairie_aug095225).jpg?w=1)
![BATAILLE (G.) – FAUTRIER (J.). Madame Edwarda. Paris, Chez le Solitaire [Librairie Auguste Blaizot], 1942 [1945], in-8°, box vieil ivoire verni, sur chaque plat, se répondant tête-bêche, décor d’un buste féminin dessiné d’arabesques au palladium à la manière de Fautrier et mosaïqué de box orange, dos lisse orné en long du titre de l’ouvrage en lettres au palladium, doublure bord à bord de même peau et selon la même technique, gardes de soie orange, couverture et dos, tranches dorées sur témoins, chemise et étui gainés de box gris (Leroux – 1970).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0196_002(bataille_fautrier_madame_edwarda_paris_chez_le_solitaire_librairie_aug095241).jpg?w=1)
![BATAILLE (G.) – FAUTRIER (J.). Madame Edwarda. Paris, Chez le Solitaire [Librairie Auguste Blaizot], 1942 [1945], in-8°, box vieil ivoire verni, sur chaque plat, se répondant tête-bêche, décor d’un buste féminin dessiné d’arabesques au palladium à la manière de Fautrier et mosaïqué de box orange, dos lisse orné en long du titre de l’ouvrage en lettres au palladium, doublure bord à bord de même peau et selon la même technique, gardes de soie orange, couverture et dos, tranches dorées sur témoins, chemise et étui gainés de box gris (Leroux – 1970).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0196_003(bataille_fautrier_madame_edwarda_paris_chez_le_solitaire_librairie_aug095256).jpg?w=1)
![BATAILLE (G.) – FAUTRIER (J.). Madame Edwarda. Paris, Chez le Solitaire [Librairie Auguste Blaizot], 1942 [1945], in-8°, box vieil ivoire verni, sur chaque plat, se répondant tête-bêche, décor d’un buste féminin dessiné d’arabesques au palladium à la manière de Fautrier et mosaïqué de box orange, dos lisse orné en long du titre de l’ouvrage en lettres au palladium, doublure bord à bord de même peau et selon la même technique, gardes de soie orange, couverture et dos, tranches dorées sur témoins, chemise et étui gainés de box gris (Leroux – 1970).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0196_000(bataille_fautrier_madame_edwarda_paris_chez_le_solitaire_librairie_aug062353).jpg?w=1)
细节
BATAILLE (G.) – FAUTRIER (J.). Madame Edwarda. Paris, Chez le Solitaire [Librairie Auguste Blaizot], 1942 [1945], in-8°, box vieil ivoire verni, sur chaque plat, se répondant tête-bêche, décor d’un buste féminin dessiné d’arabesques au palladium à la manière de Fautrier et mosaïqué de box orange, dos lisse orné en long du titre de l’ouvrage en lettres au palladium, doublure bord à bord de même peau et selon la même technique, gardes de soie orange, couverture et dos, tranches dorées sur témoins, chemise et étui gainés de box gris (Leroux – 1970).
Seconde édition, la première illustrée.
Récit érotique, Madame Edwarda fut rapidement rédigée en septembre-novembre 1941. Il compte parmi les premiers ouvrages clandestins parus sous l'Occupation. Sans doute par jeu, Georges Bataille n'en revendiqua jamais clairement la paternité, le signant toujours Pierre l'Angélique, du nom d'un mystique, Angèle de Foligno, qu'il lisait depuis novembre 1939.
La première parution eut lieu en décembre 1941, sous des renseignements (éditeur, adresse, achevé d'imprimer, date de publication...) entièrement fallacieux. La seconde édition, chez Blaizot, avec les illustrations de Jean Fautrier, se fit en 1945 (avec une date de publication (1942) falsifiée). L'artiste signa « Jean Perdu », pour faire pendant à l'auteur et à son « angélisme ». Le monogramme sur la couverture mêle d'ailleurs leurs initiales réelles, G[eorges] B[ataille] et J[ean] F[autrier].
En 1956, Jean-Jacques Pauvert en fit une troisième édition, avec une préface de Bataille, mais toujours sous l'hétéronyme de Pierre l'Angélique.
31 héliogravures de Jean Fautrier.
L'artiste parsema le texte de petites vignettes érotiques, reproduites en brique rouge par l'héliogravure. La grande latitude que devait lui laisser, pendant de longues années, l'éditeur Georges Blaizot, son collaborateur, se manifeste déjà : Fautrier choisit le papier ancien, la couleur des gravures et du titre courant, les enrichissements (trois dessins originaux et suite des gravures sur papier chine pour les premiers exemplaires). La simplicité raffinée de ce petit volume est entièrement de son fait.
Quant aux vignettes, « petites interventions en forme de rehauts (culs-de-lampe, bandeaux, etc.), au gré desquels les corps s'exhibent dans la solitude, ou, en duo, sinon en trio, s'affrontent et s'enlacent », elles scandent parfaitement la prose rude et outrancière de Bataille.
L'un des 20 premiers exemplaires sur papier vergé ancien (n° 1), avec une suite en noir sur papier de Chine et 3 dessins originaux à la plume, dont un double, sur papier de Chine collé.
Élégante reliure érotique de Georges Leroux (1922-1999), d’un goût sûr. Elle est doublée.
La série des reliures érotiques de Leroux ont contribué en partie à la notoriété du relieur.
Édition limitée à 88 exemplaires.
Dimensions : 212 x 137 mm.
Exposition : Georges Leroux, BNF, 1990.
Provenance : Daniel Filipacchi.
Peyré, Peinture et poésie. Le dialogue par le livre, pp. 134-136 ; Bataille, Romans et récits, La Pléiade, pp. 1115-1132 ; Mason, Jean Fautrier. Les estampes, pp. 85-115 et pp. 179-180 ; […], Jean Fautrier, Musée d'art moderne de la Ville de Paris, p. 186 ; Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques, III, 1890 (« cette très élégante publication ») ; Toulet, Georges Leroux, Bibliothèque nationale, 1990, p. 89, avec reproduction.
Seconde édition, la première illustrée.
Récit érotique, Madame Edwarda fut rapidement rédigée en septembre-novembre 1941. Il compte parmi les premiers ouvrages clandestins parus sous l'Occupation. Sans doute par jeu, Georges Bataille n'en revendiqua jamais clairement la paternité, le signant toujours Pierre l'Angélique, du nom d'un mystique, Angèle de Foligno, qu'il lisait depuis novembre 1939.
La première parution eut lieu en décembre 1941, sous des renseignements (éditeur, adresse, achevé d'imprimer, date de publication...) entièrement fallacieux. La seconde édition, chez Blaizot, avec les illustrations de Jean Fautrier, se fit en 1945 (avec une date de publication (1942) falsifiée). L'artiste signa « Jean Perdu », pour faire pendant à l'auteur et à son « angélisme ». Le monogramme sur la couverture mêle d'ailleurs leurs initiales réelles, G[eorges] B[ataille] et J[ean] F[autrier].
En 1956, Jean-Jacques Pauvert en fit une troisième édition, avec une préface de Bataille, mais toujours sous l'hétéronyme de Pierre l'Angélique.
31 héliogravures de Jean Fautrier.
L'artiste parsema le texte de petites vignettes érotiques, reproduites en brique rouge par l'héliogravure. La grande latitude que devait lui laisser, pendant de longues années, l'éditeur Georges Blaizot, son collaborateur, se manifeste déjà : Fautrier choisit le papier ancien, la couleur des gravures et du titre courant, les enrichissements (trois dessins originaux et suite des gravures sur papier chine pour les premiers exemplaires). La simplicité raffinée de ce petit volume est entièrement de son fait.
Quant aux vignettes, « petites interventions en forme de rehauts (culs-de-lampe, bandeaux, etc.), au gré desquels les corps s'exhibent dans la solitude, ou, en duo, sinon en trio, s'affrontent et s'enlacent », elles scandent parfaitement la prose rude et outrancière de Bataille.
L'un des 20 premiers exemplaires sur papier vergé ancien (n° 1), avec une suite en noir sur papier de Chine et 3 dessins originaux à la plume, dont un double, sur papier de Chine collé.
Élégante reliure érotique de Georges Leroux (1922-1999), d’un goût sûr. Elle est doublée.
La série des reliures érotiques de Leroux ont contribué en partie à la notoriété du relieur.
Édition limitée à 88 exemplaires.
Dimensions : 212 x 137 mm.
Exposition : Georges Leroux, BNF, 1990.
Provenance : Daniel Filipacchi.
Peyré, Peinture et poésie. Le dialogue par le livre, pp. 134-136 ; Bataille, Romans et récits, La Pléiade, pp. 1115-1132 ; Mason, Jean Fautrier. Les estampes, pp. 85-115 et pp. 179-180 ; […], Jean Fautrier, Musée d'art moderne de la Ville de Paris, p. 186 ; Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques, III, 1890 (« cette très élégante publication ») ; Toulet, Georges Leroux, Bibliothèque nationale, 1990, p. 89, avec reproduction.