Pablo Picasso (1881-1973)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … 顯示更多 Provenant de la collection Jean Bonna
Pablo Picasso (1881-1973)

L'Italienne à la fleur

細節
Pablo Picasso (1881-1973)
L'Italienne à la fleur
aquarelle et graphite sur papier
27.7 x 20 cm.
Exécuté à Rome en 1917

watercolour and pencil on paper
11 x 8 in.
Executed in Rome in 1917
來源
Atelier de l'artiste.
Marina Picasso, Genève (par descendance).
Galerie Jan Krugier, Genève (après 1998).
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en 2000.
出版
C. Zervos, Pablo Picasso, Supplément aux années 1914-1919, Paris, 1975, vol. 29, no. 229 (illustré, pl. 95).
Pablo Picasso, Eine Ausstellung zum hundersten Geburstag, Werke aus der Sammlung Marina Picasso, cat. exp., Munich, 1981, p. 75 et 81 (illustré, p. 75, fig. 7).
Le miroir noir, Picasso, sources photographiques, 1900-1928, cat. exp., Paris, 1997, p. 224 (illustré, p. 229, fig. 228).
R. E. Krauss, The Picasso Papers, Massachusetts, 1998, p. 102 (illustré, p. 105, fig. 19).
N. Strasser, Dessins des XIXème-XXème siècles, Du Romantisme à l’Après-guerre, Collection Jean Bonna, Genève, 2019 (à paraître), no. 120.
展覽
Venise, Centro di Cultura di Palazzo Grassi, Picasso: Opere dal 1895 al 1971 dalla Collezione Marina Picasso, mai-juillet 1981, p. 256, no. 133 (illustré).
New York, Jan Krugier Gallery, The presence of Ingres: important works by Ingres, Chassériau, Degas, Picasso, Matisse and Balthus, novembre-décembre 1988, no. 52.
Jérusalem, The Israel Museum, Picasso, the draughtsman, 103 works from the Marina Picasso collection, septembre-novembre 1993, no. 41.
Barcelone, Museu Picasso, Picasso y el teatro: Parade, Pulcinella, Cuadro Flamenco, Mercure, novembre 1996-février 1997, p. 97, no. 51 (illustré en couleurs).
Venise, Palazzo Grassi, Picasso, 1917-1924, Le voyage d'Italie, mars-juin 1998, p. 195, no. 90 (illustré en couleurs).
Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts et Genève, Musée d'art et d'histoire, Suite française: Dessins de la collection Jean Bonna, février 2006-février 2007, p. 378-381, no. 102 (illustré en couleurs, p. 379).
注意事項
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
更多詳情
Picasso visite Naples en fin mars 1917 à l’occasion de sa collaboration avec les Ballets Russes, dans le cadre d’une tournée de La Parade de Serge Diaghilev. En sillonnant la ville aux côtés de Jean Cocteau et de Léonide Massine, il est captivé par les scènes de marchés de rue et de spectacles ambulants. Il emporte avec lui quelques gouaches pittoresques du paysage napolitain, ainsi que des cartes postales de ses habitants en tenue traditionnelle. L’une de ces cartes colorisées, sur laquelle apparaît une marchande de fleurs, servira de source directe à la présente aquarelle. Si Picasso représente la robe paysanne de la fleuriste dans tout son réalisme, le coup de crayon de l’artiste illustre parfaitement son style néo-classique bourgeonnant et son regain d’intérêt pour la figure humaine, qu’il aborde dorénavant avec minutie et naturalisme. Comme le notera Douglas Cooper : « maintenant qu’il travaillait dans un langage naturaliste, Picasso était prêt à répondre à l’observation soigneuse, à l’humanité délicate et au calme frappant de l’art classique romain, ainsi qu’aux traits fluides du dessin étrusque… Picasso s’imprégnait aussi du naturalisme acéré de l’art romain, des exagérations maniéristes et de l’exubérance sculpturale des figures de Michel-Ange, et du néo-classicisme académique d’Ingres… Noblesse de création, pureté de style et naturalisme sans artifices - voilà la nourriture spirituelle que Picasso recherchait à ce moment-là, et dont il tira rapidement les fruits pour alimenter sa propre évolution artistique ».
Picasso avait rencontré la danseuse russe Olga Khokhlova en 1917 par l’intermédiaire de Diaghilev. Il s’était immédiatement épris d’elle. S’ils finirent par se marier l’année suivante, les avances insistantes de l’artiste furent d’abord reçues avec une réticence ferme. C’était peut-être la première fois que l’Espagnol faisait l’expérience d’un amour non partagé et cela tranchait avec l’environnement libertin dans lequel il baignait alors, et qu’il décrivit dans une lettre adressée à Guillaume Apollinaire : « A Naples, toutes les femmes sont belles. Ici, tout est facile », (D. Cooper, Picasso Théâtre, Paris, 1987, p. 31-33). On devine d’ailleurs une certaine ressemblance entre les traits de la marchande de fleurs sur la carte postale d’origine et l’expression mélancolique et ténébreuse d’Olga. Picasso déclina le sujet de la fleuriste dans une série de onze œuvres sur papier, allant du croquis lapidaire au raffinement plus sophistiqué de contours au crayon et de rehauts de couleurs, dont cette œuvre constitue un exemple remarquable.


In late March 1917 Picasso visited Naples with the Ballet Russes with whom he was touring Serge Diaghilev’s La Parade. Visiting the streets of the city in the company of Jean Cocteau and Léonide Massine, Picasso was captivated by the scenes they encountered of market vendors and folk performers. Picasso picked up a selection of scenic gouaches of the city as well as postcards of residents in traditional attire, and it was one of these chromo-coloured postcards of a flower seller which would be used as the direct source for the present watercolour. Whilst Picasso has retained the realism of the flower seller’s peasant dress, the treatment of the drawing exemplifies Picasso’s emerging neo-classical style, and specifically a new-found interest in the figure which would be treated with a closely-observed, naturalistic approach. As Douglas Cooper would write: "Now that he was working again in a naturalistic idiom, Picasso was ready to respond to the keen observation, gentle humanity and impressive calm of Roman classical art, as well as the flowing lines of Etruscan drawing... Picasso was also taking in the super-naturalism of Roman classical art, the mannerist exaggeration and sculptural fullness of Michelangelo’s figures, and the academic neo-classicism of Ingres... Grandeur of conception, purity of style, and naturalism without tricks - this was the spiritual nourishment that Picasso needed at this moment, and he was quick to turn it to good account for his own artistic evolution" (D. Cooper, Picasso Théâtre, Paris, 1987, p. 31-33).
It was through his connection with Diagilev that Picasso had met the Russian dancer Olga Khokhlova, and with whom he immediately fell in love. Although they would marry a little over a year later in 1918, initially Picasso’s intense campaign of courtship met with stiff resistance. This experience of unrequited love was perhaps a first for the young Spaniard, and was in sharp contrast to the liberal surroundings in which Picasso found himself, as he described in his correspondence with Guillaume Apollinaire: "In Naples all the women are beautiful. Everything is easy here." (J. Richardson, A life of Picasso, New York, 2007, p. 7). The traits of the flower seller in the source postcard for the present work arguably bear some resemblance to Olga’s own dark, wistful features. Picasso worked the flower seller subject through a series of 11 variations on paper, varying from rapid sketches to more sophisticated refinement of pencil outlines and colour highlights, of which the present work is an outstanding example.

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