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Lorsque les forces allemandes envahirent Paris, Braque se réfugia d’abord dans le Sud de la France. Il regagna cependant très vite sa maison située dans la capitale, où il résida jusqu’à la fin de la guerre. La plupart des toiles que l’artiste réalisa durant l’Occupation sont des natures mortes: de simples objets du quotidien disposés sur des tables, à mille lieues des mises en scène somptueuses auxquelles il s’était adonné avant le conflit.
La nature morte, avec ses compositions à la fois réelles et illusoires, avait été pour Braque le vecteur parfait pour arriver jusqu’au cubisme, le traverser puis le dépasser. La plasticité du genre lui permettait d’appréhender son art avec cette rigueur à toute épreuve, et de créer des œuvres comme celle-ci, d’une grande puissance intellectuelle et visuelle. Isabelle Monod-Fontaine écrit par ailleurs qu'avec ses natures mortes, Braque avait atteint « une inexhaustible richesse poétique. Il élève le genre de la nature morte à un niveau inédit de profondeur et de complexité, qui n’a probablement jamais été atteint depuis » (I. Monod-Fontaine, Georges Braque: Order and Emotion, cat. exp., Andros, 2003, p. 24).
Ensemble, Anémones (lot 268), avec ses harmonies de couleurs aux contrastes explosifs, et Nature morte aux pommes (lot 267), dotée d’une palette plus nuancée, témoignent de la variété d’approches dont Braque a fait preuve au gré de son exploration du genre. Rares sont les artistes du XXe siècle qui ont su aborder la nature morte de manière aussi complète et pertinente. Anémones et Nature morte aux pommes ont toutes deux appartenu, par le passé, au Dr Guy Poinsard, éminent cardiologue et rhumatologue qui comptait Georges Braque et Claude Laurens parmi ses patients.
Following the invasion of Paris, Braque sought an initial refuge in the south of France, but soon returned to his house in Paris where he would remain throughout the rest of the war. Most the paintings which Braque made during the Occupation are still-lifes: simple table-top arrangements of everyday objects which form a marked contrast to the sumptuous displays he depicted before the war.
The still-life was the perfect genre for his progression towards and through Cubism and beyond, it is precisely the malleability of the still-life composition, both real and illusory, that allowed Braque to approach his art with such rigour, and make paintings such as the present oil so visually rich and intellectually refreshing. Isabelle Monod-Fontaine writes that Braque achieved with his still- lifes, an ‘ inexhaustible poetic richness. The still life as a genre is raised to a new level of profundity and complexity, which has probably never been attained since’ (I. Monod-Fontaine, Georges Braque: Order and Emotion, exh. cat., Andros, 2003, p. 24).
The contrasting explosive colour harmonies of the Anémones (lot 268) and the more nuanced palette of Nature morte aux pommes (lot 267) illustrate the broad approach Braque employed within his exploration of the genre, and which made his approach to still-life painting one of the most complete and insightful of any artist of the 20th century. Both Anémones and Nature morte aux pommes once formed part of the collection of Dr Guy Poinsard, an eminent cardialogue and rhumatalogue who counted Georges Braque and Claude Laurens amongst his patients.