Lot Essay
Représentation de la jeune déesse Chicomecoatl montrée debout dans une posture typique, avec une haute coiffure quadrangulaire accentuant sa verticalité d’aspect monolithique et dénommée amacalli (qui signifie maison de papier) qui est une marque distinctive de Chicomecoatl, la déesse du maïs de stade mûr, et qui est construite de papier en évoquant la façade d’un temple (fig.1), comprenant un motif noué au centre de chaque côté connu sous le nom de lxcuatechimili et aussi porté par les prêtres (fig.2.) et également quatre rosettes en forme de molette sur chaque coin, probablement aussi en papier, encadrées au-dessus et au-dessous de cordes torsadées, et avec des plumes émanant du sommet, avec également de longs bandeaux s’étendant sur les côtés qui encadrent les mains soigneusement modelées, un visage béat avec de grands yeux en creux qui pointent depuis l’intérieur de la coiffure massive, portant une quechquemitl (cape) enveloppante à pompons avec sur la poitrine une cavité circulaire probablement incrustée avec une pierre en jade à l’origine, symbole évoquant l’eau, les plantes et la fertilité (les Aztèques croyaient que lorsque la pierre précieuse était en place, la sculpture devenait alors littéralement la maison de la déesse représentée).
Les artistes Aztèques étaient amenés à produire des œuvres selon un schéma artistique bien établies, comme c’est le cas également pour les sculptures huastèques qui suivent un stéréotype visuel rigide, symétrique et stylisé. Les divinités étaient alors identifiées par leurs tenues et d’autres signes distinctifs. Chicomecoatl, qui signifie Sept Serpents en langue Nahuatl, correspond à une journée dans le calendrier rituel de 260 jours, avec le « serpent » comme symbole de fertilité. La déesse était l’une des divinités de la triade du maïs fertile, considérée comme étant à l’origine de la maturité du maïs et célébrée avec des danses et des chants au moment de la récolte comme on peut le voir dans le rituel Ochpaniztli (fig. 1). Le maïs était l’aliment de base des anciennes cultures mésoaméricaines et son culte était considéré comme essentiel pour assurer le bien-être de la société.
Sa représentation avec d’autres divinités importantes du panthéon aztèque était mise nettement en avant dans les espaces publics et les temples de la Cité sacrée de Tenochtitlan. Avec son visage intemporel, des yeux autrefois incrustés et des lèvres entrouvertes, elle incarne l’idéal aztèque de beauté féminine, la fécondité et aussi un refuge protecteur comme on peut le voir personnifié par sa coiffure architectonique.
Pour les peuples de la période postclassique, le corps et l’esprit humains étaient intimement liés au monde surnaturel ou réel qui les entourait. Le but, dans toutes les composantes de la vie des Aztèques, était de maintenir l’harmonie naturelle. Une vie et un corps équilibrés conduisaient ainsi à l’équilibre de la société et de l’univers.
Pour un exemple Huastec similaire, voir INAH [10-157014] Dioses del Mexico Antiguo, 1996 : p. 130, pl. 133 ; et pour le traitement du torse et de la physionomie, voir le dessin de Kingsborough, 1831 à Aztèques 2005 : p. 46
Les artistes Aztèques étaient amenés à produire des œuvres selon un schéma artistique bien établies, comme c’est le cas également pour les sculptures huastèques qui suivent un stéréotype visuel rigide, symétrique et stylisé. Les divinités étaient alors identifiées par leurs tenues et d’autres signes distinctifs. Chicomecoatl, qui signifie Sept Serpents en langue Nahuatl, correspond à une journée dans le calendrier rituel de 260 jours, avec le « serpent » comme symbole de fertilité. La déesse était l’une des divinités de la triade du maïs fertile, considérée comme étant à l’origine de la maturité du maïs et célébrée avec des danses et des chants au moment de la récolte comme on peut le voir dans le rituel Ochpaniztli (fig. 1). Le maïs était l’aliment de base des anciennes cultures mésoaméricaines et son culte était considéré comme essentiel pour assurer le bien-être de la société.
Sa représentation avec d’autres divinités importantes du panthéon aztèque était mise nettement en avant dans les espaces publics et les temples de la Cité sacrée de Tenochtitlan. Avec son visage intemporel, des yeux autrefois incrustés et des lèvres entrouvertes, elle incarne l’idéal aztèque de beauté féminine, la fécondité et aussi un refuge protecteur comme on peut le voir personnifié par sa coiffure architectonique.
Pour les peuples de la période postclassique, le corps et l’esprit humains étaient intimement liés au monde surnaturel ou réel qui les entourait. Le but, dans toutes les composantes de la vie des Aztèques, était de maintenir l’harmonie naturelle. Une vie et un corps équilibrés conduisaient ainsi à l’équilibre de la société et de l’univers.
Pour un exemple Huastec similaire, voir INAH [10-157014] Dioses del Mexico Antiguo, 1996 : p. 130, pl. 133 ; et pour le traitement du torse et de la physionomie, voir le dessin de Kingsborough, 1831 à Aztèques 2005 : p. 46