GOURDE À CHAUX IATMUL
AN IATMUL LIME GOURD
GOURDE À CHAUX IATMULAN IATMUL LIME GOURD

RÉGION DU MOYEN SEPIK, PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE

Details
GOURDE À CHAUX IATMUL
AN IATMUL LIME GOURD
RÉGION DU MOYEN SEPIK, PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE
Soclée par Kichizô Inagaki (1876-1951
Hauteur : 75 cm. (29 ½ in.)
Provenance
Charles Ratton (1895-1986), Paris
Collection privée française
Literature
Marquetty, V., Exposition d’Art Africain et d’Art Océanien, Paris, 1930, p. 24, n° 340 (non ill.)
Pierre Matisse Gallery, Oceanic Art: Polynesia - Melanesia, New York, 1934, n° 16 (non ill.)
Rubin, W., Primitivism in 20th Century Art. Affinities of the Tribal and the Modern, New York, 1984, p. 115
Bounoure, V., Vision d’Océanie, Paris, 1992, p. 143
Falgayrettes-Leveau, C. et al., L’Art d’être un homme. Afrique, Océanie, Paris, 2010, p. 250
Hourdé, C.-W. et Rolland, N., Galerie Pigalle, Afrique, Océanie, Paris, 2018, pp. 89 et 294, n° 341
Exhibited
Paris, Galerie du Théâtre Pigalle, Exposition d’Art Africain et d’Art Océanien, 28 février - 1er avril 1930
Paris, Villa Guibert (chez Louis Carré), Sculptures et objets, Afrique noire, Amérique ancienne, Polynésie et Mélanésie, 5 – 20 juillet 1933
New York, Pierre Matisse Gallery, Oceanic Art: Polynesia - Melanesia, 29 octobre – 17 novembre 1934
Paris, Musée Dapper, Vision d’Océanie, 22 octobre 1992 – 15 mars 1993
Paris, Musée Dapper, L’Art d’être un homme. Afrique, Océanie, 15 octobre 2009 – 11 juillet 2010

Lot Essay

Vers la fin de la période de réclusion – inévitable – dans le parcours initiatique des jeunes garçons, on leur offrait ces gourdes à chaux qu’ils montraient par la suite publiquement au village. Notre exemplaire est particulièrement élégant se démarquant par sa somptueuse décoration figurative.
Cf. l’Ethnologisches Museum de Berlin possèdent plusieurs objets de ce type parmi lesquels on compte deux gourdes similaires dont les extrémités sont également représentées par un visage humain : inv. n° VI 49333 (Kelm, H., Kunst vom Sepik, vol. III, Berlin, 1968, fig. 478), collectée au village de Kararau par la Sepik Expedition de 1912-1913, et inv. n° VI38 584, collectée à Palimbei par la même expédition (Kelm, Ibid., vol. I, fig. 423).
Cependant, dans ce cas présent, le visage se prolonge en une palette ajourée, sculptée et colorée, à la différence des deux exemplaires berlinois qui présentent simplement les visages encadrés par une légère structure en rotin ligaturé.

L'EXPOSITION À LA GALERIE PIGALLE, 1930

Cet évènement emblématique, voire mythique, a marqué l’esprit d’une génération entière de marchands, d’artistes et de collectionneurs d’arts premiers. L’exposition qui se tint à la galerie du théâtre Pigalle en 1930 reste sans doute l’une des plus importantes rétrospectives sur les arts premiers de la première moitié du XXe siècle. Charles Ratton, devenu au cours des années 1920 une personnalité incontournable en matière d’arts premiers, et proche des artistes surréalistes, était le fournisseur de premier choix de nombreux collectionneurs. Il compte, avec Pierre Loeb, André Level ou encore Paul Guillaume, parmi les prêteurs les plus importants de l’exposition. Il dirigera davantage à côté de Tristan Tzara et de Pierre Loeb l’organisation et la scénographie de cette célèbre exposition (pour une discussion détaillée à ce sujet voir Hourdé, C.-W., « Galerie Pigalle : Afrique, Océanie, les coulisses d’une exposition », Galerie Pigalle. Afrique Océanie. 1930. Une exposition mythique, Paris, 2018, pp. 52-69).

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