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PÉRET, Benjamin
Réponse à une enquête sur la littérature prolétarienne [juin 1939]
MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ
Une page (270 x 210 mm), à l’encre rouge sur papier à son entête. Traces de pliure et d’un montage ancien
Réponse au vitriol de Benjamin Péret sur sa conception de la littérature prolétarienne et de ses hérauts : « laissons-les (…) s‘intéresser aux mouches qui bourdonnent l’été dans les abattoirs »
Enquête lancée par le journal Le Monde en 1928, Péret répond à la question « Croyez-vous à l’existence d’une littérature et d’un art exprimant les aspirations de la classe ouvrière ? Quels en sont, selon vous, les principaux représentants » en attaquant frontalement ceux qui se revendiquent de la « littérature prolétarienne » : « je ne considère pas ceux qui se réclament de cette conception comme des hommes sincères. Qu’on n’essaie pas de nous faire croire au « talent » (sic) d’un Barbusse. (…). (il) n’a pas pu être Paul Bourget et s’en venge comme il peut. Quant aux Istrati, Duhamel, Rictus, Durtain et autres Poulaille rationalisés et rationalisants, laissons-les, voulez-vous, s’intéresser aux mouches qui bourdonnent l’été dans les abattoirs. (…) ». Péret réserve « une place toute particulière au pauvre tuberculeux qui gémit périodiquement en Suisse dans sa boîte en coton : Romain Rolland ».
Quant au fond du problème, Péret s’accorde avec Breton, qui répondit également à cette enquête, en invoquant implicitement Trotsky et l’absurdité de parler de littérature prolétarienne en l’absence de culture prolétarienne. En d’autres termes plus directs : « dans l’état actuel des choses, je pense que la littérature prolétarienne ne peut pas exister. Le prolétariat qui seul peut la créer a présentement autre chose à faire que d’« écrire ».
RÉFÉRENCE : Jean-Pierre Morel, Le Roman insupportable : L'Internationale littéraire et la France (1920-1932), 1985, pp. 208-211
Réponse à une enquête sur la littérature prolétarienne [juin 1939]
MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ
Une page (270 x 210 mm), à l’encre rouge sur papier à son entête. Traces de pliure et d’un montage ancien
Réponse au vitriol de Benjamin Péret sur sa conception de la littérature prolétarienne et de ses hérauts : « laissons-les (…) s‘intéresser aux mouches qui bourdonnent l’été dans les abattoirs »
Enquête lancée par le journal Le Monde en 1928, Péret répond à la question « Croyez-vous à l’existence d’une littérature et d’un art exprimant les aspirations de la classe ouvrière ? Quels en sont, selon vous, les principaux représentants » en attaquant frontalement ceux qui se revendiquent de la « littérature prolétarienne » : « je ne considère pas ceux qui se réclament de cette conception comme des hommes sincères. Qu’on n’essaie pas de nous faire croire au « talent » (sic) d’un Barbusse. (…). (il) n’a pas pu être Paul Bourget et s’en venge comme il peut. Quant aux Istrati, Duhamel, Rictus, Durtain et autres Poulaille rationalisés et rationalisants, laissons-les, voulez-vous, s’intéresser aux mouches qui bourdonnent l’été dans les abattoirs. (…) ». Péret réserve « une place toute particulière au pauvre tuberculeux qui gémit périodiquement en Suisse dans sa boîte en coton : Romain Rolland ».
Quant au fond du problème, Péret s’accorde avec Breton, qui répondit également à cette enquête, en invoquant implicitement Trotsky et l’absurdité de parler de littérature prolétarienne en l’absence de culture prolétarienne. En d’autres termes plus directs : « dans l’état actuel des choses, je pense que la littérature prolétarienne ne peut pas exister. Le prolétariat qui seul peut la créer a présentement autre chose à faire que d’« écrire ».
RÉFÉRENCE : Jean-Pierre Morel, Le Roman insupportable : L'Internationale littéraire et la France (1920-1932), 1985, pp. 208-211
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Adrien Legendre
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