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Details
VINCENT PERRIOT (né en 1984)
Negalyod
Encre de Chine pour la planche 15 de l'album.
Signé, 29,5x21 cm.
Casterman, 2018.
« Negalyod. Ma première excursion en science-fiction. Un départ par le bas. Par la terre, la poussière, et plus loin la montagne. Un berger, seul, entouré de son troupeau de dinosaures. Transhumance routinière dans ce monde sec et rougeoyant. Il faut pour Jarri traverser cet immense tuyau qui lui barre l'horizon. Son troupeau s'engouffre dans une carcasse de vaisseau, vestige de guerres anciennes, faisant dorénavant office de passerelle. Penché à l'extrême, cet ancien vaisseau, aussi brut que majestueux, s'écrase sous le vent chaud qui lui souffle dans les voiles. Une beauté délabrée à laquelle Jarri ne prête plus attention.
Avant ça, dans la case du haut, apparaît la première forme spirituelle du récit ; une sculpture taillée par Jarri marquant l'endroit où un dinosaure est mort la veille. Totem étrange en corne du défunt animal, prenant base par l'esprit de la terre et s'élevant vers le ciel. En dessinant cet objet, je pensais à l'évidence d'un Brâncu?i, liant force et sagesse des formes, ici transposées dans cet autre monde. J'aime cette page parce qu'elle contient l'origine de ce qui adviendra dans l'album, c'est à dire la voie vers l'improvisation, un récit de passage qui mène toujours vers un cycle. On retrouvera d'ailleurs cette sculpture à la dernière page de l'album.
Dans la page suivante, située un peu plus loin dans l'histoire, c'est le point d'orgue d'une grande échappée parmi les hautes tours de la ville. Jarri a lâché les rênes et laisse libre instinct au dinosaure qu'il agrippe. L'animal saute dans le vide, défiant toute perspective. La peur fait place à la grâce, dans cet instant suspendu. Puis arrive l'impact de ces corps en contrebas. Nos héros ont réussi à s'extraire de la masse humaine qui les menaçait… »
Vincent Perriot
Negalyod
Encre de Chine pour la planche 15 de l'album.
Signé, 29,5x21 cm.
Casterman, 2018.
« Negalyod. Ma première excursion en science-fiction. Un départ par le bas. Par la terre, la poussière, et plus loin la montagne. Un berger, seul, entouré de son troupeau de dinosaures. Transhumance routinière dans ce monde sec et rougeoyant. Il faut pour Jarri traverser cet immense tuyau qui lui barre l'horizon. Son troupeau s'engouffre dans une carcasse de vaisseau, vestige de guerres anciennes, faisant dorénavant office de passerelle. Penché à l'extrême, cet ancien vaisseau, aussi brut que majestueux, s'écrase sous le vent chaud qui lui souffle dans les voiles. Une beauté délabrée à laquelle Jarri ne prête plus attention.
Avant ça, dans la case du haut, apparaît la première forme spirituelle du récit ; une sculpture taillée par Jarri marquant l'endroit où un dinosaure est mort la veille. Totem étrange en corne du défunt animal, prenant base par l'esprit de la terre et s'élevant vers le ciel. En dessinant cet objet, je pensais à l'évidence d'un Brâncu?i, liant force et sagesse des formes, ici transposées dans cet autre monde. J'aime cette page parce qu'elle contient l'origine de ce qui adviendra dans l'album, c'est à dire la voie vers l'improvisation, un récit de passage qui mène toujours vers un cycle. On retrouvera d'ailleurs cette sculpture à la dernière page de l'album.
Dans la page suivante, située un peu plus loin dans l'histoire, c'est le point d'orgue d'une grande échappée parmi les hautes tours de la ville. Jarri a lâché les rênes et laisse libre instinct au dinosaure qu'il agrippe. L'animal saute dans le vide, défiant toute perspective. La peur fait place à la grâce, dans cet instant suspendu. Puis arrive l'impact de ces corps en contrebas. Nos héros ont réussi à s'extraire de la masse humaine qui les menaçait… »
Vincent Perriot
Brought to you by
Pauline Coulon